— Qu'est-ce qui te fait rire ? me demande-t-il.
— Je me souviens toujours de ton point sensible.
Il rougit et se pince les lèvres pour retenir son sourire mais il lui échappe malicieusement. Il s'étend radieusement sur son visage et il me réchauffe le cœur. Je replonge dans son cou en détachant son pantalon. Il sent toujours aussi bon la bergamote. Je me souviens lui avoir offert un parfum un jour en lui disant que cette odeur lui allait à merveille et qu'il me rappelait un délicieux goûter réconfortant en hiver. Je suis ravi de constater qu'il porte toujours ce parfum et que même par cette saison d'été il me donne envie de le dévorer.
On se retrouve vite nus, nos érections se frottent l'une contre l'autre. J'ai envie d'arrêter le temps, de prendre le temps de le savourer, mais il se cambre pour plus de contact, et les gémissements qui sortent de sa bouche m'excitent davantage. Je me redresse à genoux, les fesses sur mes pieds. J'attrape son bassin que je relève sur mes cuisses, ses jambes sont écartées au maximum. Je laisse une main sur sa hanche pour le maintenir et de mon autre main j'attrape nos sexes pour les masturber ensemble. Le bout de son sexe perle déjà, je passe mon pouce dessus et ses yeux se voilent de désir. Je serre ma main et accélère le mouvement de mon poignet. Je n'en reviens pas de pouvoir le toucher à nouveau, nos corps et nos âmes se sont manqués et sont impatients. Une de ses mains s'agrippe à mon bras contre sa hanche, et l'autre il serre dans son poing l'oreiller sous sa tête. Sa nuque se cambre, il ferme les yeux.
— Regarde-moi, ordonné-je.
Je refuse qu'il arrive à son paroxysme sans me montrer à quel point ses yeux sont dilatés de bonheur. Son torse se soulève, son regard brumeux se fixe sur moi, sa bouche laisse s'échapper un gémissement qui chante mon prénom. Il éjacule en tremblant parcouru de spasmes, je le rejoins quelques instants après en décorant son torse de mon sperme. Mon cœur bat la chamade, je me rallonge sur lui et il m'enlace de ses membres, je l'attrape et nous retourne pour qu'il se retrouve sur moi. Il pose ta tête sur mon torse et je plonge mes doigts dans ses cheveux épais. J'ai du mal à réaliser ce qu'on vient de faire, et en même temps je me sens comblé. Je regarde les gouttes de pluie par la fenêtre et demande subitement.
— Tu vas me demander combien pour cette prestation ?
Je souris d'un air taquin. Il se redresse, pose sa main à plat sur mon torse et son menton par-dessus, un sourire en coin.
— Tu me prends pour un prostitué ?
— Non mais l'autre jour, tu m'as dit « combien tu me proposes pour que je sois à toi James », et si je voulais que tu sois à moi ?
— Je suis trop cher pour toi, alors j'espère que tu as apprécié ce cadeau, sourit-il en se levant.
Il me tourne les dos et j'observe ses fesses, elles ne sont pas pleines ni rondes, mais elles sont parfaites à mes yeux. Il a le plus beau cul du monde quoi qu'il pourrait le rendre plus juteux. Je souris en l'imaginant avec quelques kilos de plus. Il sort de la chambre et part dans la salle de bain. Je saute hors du lit pour aller le rejoindre. Je le pousse dans la cabine de douche pour rentrer à sa suite. Il se lave en faisant attention à ne pas mouiller ses cheveux. Je lui prends le pommeau de douche pour me mouiller, le temps qu'il se savonne.
— River, je suis sérieux. Tu faisais quoi dans ce bar ?
Il plonge son regard dans le mien, ses yeux bleus sont un océan de douceur, mais autre chose apparait.
— Je ne sais pas si je dois me sentir vexé que tu penses que je vende mon corps après ce qu'on vient de faire.
Je pose mon index sur ses lèvres puis je l'embrasse chastement. Je frotte mon nez contre le sien.
— Je ne te juge pas. Mais ma curiosité me tuera si tu ne me le dis pas.
— C'est peut-être mieux ainsi.
— Que je meurs ?
— Que tu ne saches rien, dit-il avec un sourire en coin.
Il finit de se rincer et me donne le pommeau de douche pour que je puisse le faire aussi. Je sors vite de la douche. Il est debout sur le tapis à se sécher mais je l'enlace avec mon corps mouillé. Son dos contre mon torse, je pose mon menton au creux de son cou.
— S'il plait dis-moi.
Il pose sa main sur la mienne qui est sur son ventre et il incline encore plus sa tête pour me laisser l'accès à son cou.
— La prostitution fait partie du club, mais personne n'est forcé à la faire. Si les serveurs veulent le faire Miles, le patron, n'est pas contre. Je ne suis qu'un simple serveur. J'ai déjà fait des lap dances, comme tu as pu le voir sur ton collègue. Mais personne n'a le droit de me toucher parce que...
Il s'arrête et je peux sentir qu'il se tend. Il se tourne vers moi et m'octroie un sourire un peu triste. Je prends son visage en coupe, j'inspecte le moindre de ses traits, je ne pensais pas pouvoir l'admirer d'aussi prêt à nouveau. Je me penche sur lui et l'embrasse son nez encore rougi de son coup de soleil, j'arrache sa serviette que je fais tomber au sol et je le serre dans mes bras, en l'embrassant.
Je me demande comment j'ai fait pour survivre tout ce temps sans l'étreindre. J'attrape le dessous de ses cuisses et le porte contre moi, même s'il a un peu grandi, il est toujours aussi léger. Il se laisse faire et ses jambes s'enroulent autour de ma taille, ses bras s'agrippent autour de mes épaules. Je le plaque contre le mur. Nous louchons pour nous regarder tant nos visages sont proches. Je ferme les yeux et efface la distance entre nous en posant ma bouche sur la sienne. Nos langues se câlinent à nouveau, mais notre rythme, bien qu'envieux, est plus tendre que précédemment.
Le bruit du klaxon nous indique que les autres sont revenus de la piscine. On se regarde un instant, avant de se détacher précipitamment, on file tous les deux dans la chambre. Nous nous rhabillons en vitesse, River reprend sa position originale sur le lit et il attrape son livre sur sa table de chevet.
— Qu'est-ce que tu fais ? demandé-je.
— Je te signale qu'à la base, je boude dans ma chambre.
— Est-ce que j'ai réussi à ne plus te rendre boudeur ?
— Peut-être que oui, peut-être que non.
Il me fait un clin d'œil suivit d'un sourire entendu. Ça signifie que je dois vite sortir de sa chambre pour ne pas éveiller les soupçons. Je suis nerveux, je me sens exactement comme il y a quatre quand nous faisions tout en cachette. Je me jette sur lui, me plaçant à quatre pattes sur le lit pour lui piquer un dernier baiser. Il rit et je suis heureux de savoir que je suis à l'origine de cette mélodie enchanteresse. Je me dépêche de quitter la chambre rapidement. Maintenant que j'ai parlé avec River, il faut que je trouve la force de pouvoir parler à mes amis, et surtout à Sam.
— On est rentrés ! s'écrit Maria.
Je décoiffe mes cheveux, et je descends les escaliers en faisant semblant de m'étirer, j'espère qu'ils penseront que je faisais la sieste.
— Vous vous êtes bien amusés ?
— C'était génial ! Vous auriez dû venir ! enchérit Leah.
— River n'est pas avec toi ? demande Sam.
— Non, je dormais. Je crois qu'il est toujours dans sa chambre, dis-je innocemment.
Roy retire ses chaussures et il me passe devant pour aller à l'étage rejoindre son meilleur ami.
*
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Stupide James ! [MM]
RomanceA Londres, depuis quelques temps, James a pris l'habitude de faire faux bond à sa bande d'amis, préférant se faire absorber dans le tourbillon du "métro, boulot, dodo". Il finit par accepter de les rejoindre lors d'une soirée, seulement James ne s'...