45) James

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Je me réveille un peu avant mon alarme, je m'étire et attrape mon téléphone sur ma table de chevet pour la désactiver. Je me frotte le visage et prends mes lunettes. Je tourne la tête pour observer River qui dort en boule avec Flumen au niveau de son visage. Mes deux belles rivières, qui ne sont pas bien grosses mais qui prennent plus de la moitié du lit. Je n'ai pas envie de retourner au travail, j'ai envie de venir réveiller le beau brun à mes côtés et de lui faire l'amour.

Nous n'avons rien refait depuis la dernière fois, je n'ai pas envie de trop le pousser et j'aimerais aussi qu'il me fasse comprendre, s'il ne me le dit pas, qu'il a envie de moi. Depuis que j'ai goûté à son corps délicieux, je n'arrête pas d'y penser. Il m'obsède, mais est-ce que lui pense pareil ?

Je me lève, met la lampe torche sur mon téléphone et me dirige vers mon armoire. Mon pied se cogne contre son carton rempli de bouquins et je me mords la langue pour m'éviter de pester. J'avais oublié que j'avais foutu cette fichue boîte ici. Bon sang ! Je baisse la tête sur la coupable qui est à moitié ouverte et un détail m'interpelle. Je m'abaisse et j'ouvre doucement les pans du carton. Des livres de tout genres sont enfermés mais je prends celui où un marque page coloré m'a attiré l'œil. Je l'attrape et je l'ouvre. Mon cœur rate un battement alors que mes yeux parcourent la photo que j'ai sous les yeux. Un souvenir intense s'installe alors dans ma mémoire.

Je peux pratiquement me rappeler de son rire juste en regardant cette photo, j'en avais totalement oublié son existence. C'est normal, c'est lui qui l'avait. River a quinze ans sur cette photo et j'en ai dix-neuf. Nous sommes dans un photomaton et les poses sont différentes. La première photo nous faisons face à l'objectif, nos joues collées l'une contre l'autre, River est assis sur moi et je le serre dans mes bras. Nos sourires sont rayonnants. Sur la deuxième on peut le voir avec de la crème glacée sur le nez, le visage surpris. Sur la deuxième il m'a renversé son soda dessus, un sourire vengeur sur ses lèvres et cette fois-ci c'est moi qui suis surpris. Sur la quatrièmement on s'enlace, il a pris mon visage en coupe et nous fermons les yeux en nous embrassant. J'avais écrit au stylo en dessous « Je t'aime pour l'éternité. J » il l'a rayé en barrant légèrement la dernière photo et en rajoutant « menteur ». Si nous ne nous étions pas fait virer par l'agent du cinéma dans lequel nous étions, je l'aurais dévoré sur place, il rigolait à plein poumon sans me lâcher la main en me répétant que j'étais fou. J'étais totalement fou de lui. Je jette un coup d'œil en arrière par-dessus mon épaule. Je suis toujours totalement fou de toi River Black.

Je remets la photo dans le livre avant de me dépêcher de me préparer si je ne veux pas être au retard à mon travail.

*

Je n'arrive pas à me concentrer sur ce que je dois faire, je n'arrête pas de penser à la photo de ce matin. J'espère que nous pourrons et que nous saurons partager à nouveau des souvenirs comme celui-ci. Mon téléphone vibre sur mon bureau et me sort de mes pensées. C'est un appel de mon père que je prends sans hésiter.

— Papa tout va bien ?

— Bien sûr que tout va bien, enfin je l'espère, je ne te dérange pas trop fiston ?

— Tu ne me déranges jamais, dis-je en souriant.

— Je ne pourrai pas venir à notre rendez-vous hebdomadaire ce soir.

— Ne me dis pas que tu comptes lâcher le sport.

— Non, mais j'ai un rendez-vous.

Je me redresse de mon siège et me lève pour aller me poster devant ma baie vitrée. Une main dans la poche.

— Tu as un rendez-vous ?

— Oui, j'ai décidé de me lancer sur l'application comme tu m'as conseillé avant tes vacances et je me suis dit que tu avais raison, il fallait que je me lance. Ça fait plusieurs jours que je discute très bien avec une femme et ce soir, nous allons nous rencontrer. Tu ne m'en veux pas trop ?

— Tu rigoles j'espère, je trouve ça génial.

Je suis ravi pour mon père, il était réellement temps qu'il passe à autre chose. Ça va lui faire du bien de voir quelqu'un d'autre. On continue d'échanger un peu et je raccroche.

Mon regard se perd parmi les gens que je discerne en bas, ils ont tous l'air pressé. On frappe à la porte et sans que je ne lâche ma cible à l'extérieur j'invite la personne à rentrer.

— Je ne sais pas si j'ai vraiment le droit d'être là.

Je me retourne en le reconnaissant immédiatement, je souris et il se rapproche de moi, une immense joie sur son visage. Il porte un jean noir droit avec une chemise grise que je lui ai prêté et ses baskets. Il est élégant mais décontracté, je le trouve très sexy.

— River, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je reviens de mon entretien et au lieu de t'envoyer un message, j'avais envie de te le dire de vive voix. J'ai eu le job !

Je prends son visage en coupe et je pose mes lèvres sur les siennes chastement. Lorsque je me recule il m'attrape par le col de ma chemise en faisant une moue boudeuse.

— James... Je me suis retenu toute la journée de t'écrire, j'avais envie de t'envoyer des messages tout le temps.

— Alors pourquoi tu ne l'as pas fait ? Je t'aurais répondu tu sais.

— Depuis qu'on a couché ensemble tu te fais plus distant. C'était nul ? Tu ne veux plus de moi ?

— Tu rigoles j'espère ? J'ai aimé te faire l'amour et je meurs d'envie de recommencer.

— Alors pourquoi tu n'as plus rien tenter ?

— Et si j'avais envie que ce soit toi qui viennes me chercher de temps en temps ?

Il se mord la lèvre avant de sourire, ses mains viennent s'enlacer derrière ma nuque.

— Alors c'est vrai ? James Porter tu as un souci de confiance en toi ? Tu n'étais pas comme ça quand tu m'as séduit à Newquay.

J'agrippe ses fesses et je le pousse jusqu'à mon bureau où il se laisse pousser, avant de l'embrasser avec fougue. Nos langues se retrouvent sans même être à l'abris, elles s'emmêlent avec sensualité et humidité. Il attrape la ceinture de mon pantalon pour me coller à lui entre ses jambes. Je plonge ma bouche dans son cou, j'attrape sa peau fine entre mes lèvres et il commence à gémir lorsque je me rapproche dangereusement de son lobe. Je le mords, il me repousse légèrement.

— James, on ne devrait pas faire ça dans ton bureau, chuchote-t-il.

— Personne ne rentre dans le bureau sauf si je lui indique de le faire.

Il semble convaincu puisqu'il défait ma ceinture, puis mon pantalon. Il se relève pour venir s'agenouiller devant moi.

— Tu es sûr de toi ?

— Tu as dit que personne ne rentrait dans ton bureau et je veux te montrer que j'ai très envie de toi.

Il sourit et abaisse tout mon bas, mon sexe est libéré et mon érection se fait alors plus visible. Il embrasse mon gland tout en caressant le haut de mes cuisses du bout des doigts. Je le vois humidifier ses lèvres avant de ma prendre en bouche, il relève ses yeux sur moi en aspirant fort. Il ferme les yeux et me lèche plusieurs fois avant d'exercer des vas et viens intense. Je ferme les yeux et me laisse aller à ses douces caresses.


*

Stupide James ! [MM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant