Je prends mon temps pour le découvrir. La dernière fois que nous nous sommes étreints nous étions trop pressés. Ses gémissements à mes oreilles me réchauffent au creux des reins. Je parcours son corps de baisers et de coups de langue, traçant un chemin humide sur son torse encré. Je m'arrête sur ses tatouages et les redessine du bout de la langue pour le taquiner. J'embrasse son ventre fin et prends le temps de tourner mon muscle humide dans son nombril. Je peux voir sur sa peau les frissons se former au fur et à mesure de mes caresses. Il gémit mon prénom en s'impatientant.
Je descends davantage et j'embrasse alors toute sa longueur avant de la lécher. Je tourne autour de son gland et je le prends lentement en bouche. Il écarte les jambes et se cambre encore plus. Je resserre mes lèvres et l'aspire jusqu'au fond de ma gorge. Je passe ma langue sur son frein puis je l'englobe à nouveau. Je prends mon index et mon majeur dans ma bouche, je bave abondamment dessus avant de reprendre mes vas et viens langoureux sur son sexe. J'amène mes doigts à son entrée, je fais pénétrer d'abord une phalange puis deux puis tout mon doigt, je tourne doucement en pliant mes doigts à la recherche de ce point qui le fera flancher. Ses mains s'agrippent dans mes cheveux alors qu'une plainte jouissive s'échappe de ses lèvres. Je rajoute un deuxième doigt en essayant de détendre ses chairs. Je prends le temps de le préparer. Je n'ai malheureusement pas de lubrifiant, je ne veux pas lui faire de mal.
— James, s'il te plait, viens, halète-t-il.
Je me redresse en souriant, il est totalement à ma merci. Je me rapproche alors de ma table de chevet et ouvre le tiroir pour prendre un préservatif. J'ouvre le sachet et déroule l'objet sur mon sexe érigé. River redresse la tête pour m'observer, nos yeux se croisent et je vois ses pupilles dilatées de plaisir. Je reprends ma place entre ses jambes qu'il écarte pour mieux m'accueillir. Je prends mon sexe en main pour le guider à son entrée. Je le pénètre doucement jusqu'à la garde et je reste quelques instants sans bouger. Je veux qu'il s'habitude à ma présence. Je me penche sur lui en prenant appui sur mes coudes, je lui embrasse le cou et mord son lobe. Il gémit à nouveau cette mélodie qui m'encourage. Je commence alors à onduler sur un rythme doux et régulier. Je passe un bras derrière sa nuque et de mon autre main j'attrape une de ses jambes pour la coller à ma hanche. J'agrippe sa fesse avec envie. Je sens ses doigts se planter dans mon dos. J'accélère mes coups de reins jusqu'à ce que le claquement de nos peaux humides puisse s'entendre.
Dans la chambre, ces bruits résonnent au même rythme que nos souffles et ses gémissements. Il se cambre en retenant son souffle et éjacule entre nos corps. Son corps est parcouru de spams, la vision de l'extase sur son visage me fait perdre pieds, je continue quelques vas et viens et je jouis en lui dans le préservatif.
Je me penche sur lui pour l'étreindre encore, mon souffle brûlant dans son cou, je dépose des baisers tendres, nous essayons de reprendre notre respiration. Nos corps sont transpirants mais nos âmes sont au paradis. River enlace ses jambes autour de mes hanches et ses bras autour de mes épaules, ses doigts plongent dans mes cheveux pour me masser le cuir chevelu. Je ronronne de bonheur.
Je redresse la tête pour le regarder. Son air faussement timide, les joues colorées, quelques mèches collées sur ses tempes, de très fines perles de sueur sur le front, son doux sourire béat sur ses lèvres. Il est magnifique.
— Tu es encore plus beau que dans mes souvenirs, soufflé-je.
— Et tu es encore plus doué que dans mes souvenirs !
Il passe ses mains derrière ma nuque pour me rapprocher de lui. Il relève la tête légèrement pour m'embrasser chastement. Je sors avec précaution de son corps et m'assois sur le matelas pour retirer le préservatif. Il s'assoit à son tour et je peux voir qu'il luit de sperme, j'en ai aussi sur moi. Je me lève pour attraper un mouchoir et jeter le plastique usé. Je lui demande par-dessus mon épaule.
— Tu veux prendre une douche ?
— Je pense que je ne peux pas refuser !
Il se lève et me rejoint pour aller dans ma salle de douche. Il observe la pièce avec de grand yeux.
— Je ne sais pas combien te paie ta boîte mais cet appartement est incroyable.
Je souris en attrapant son poignet et je l'attire à moi sous le jet de la douche. Il rit et ce son est devenu un besoin vital. J'aime l'entendre, son bonheur me remplit de joie et d'un sentiment inexplicable de bien-être. Je baisse la tête pour le regarder dans les yeux, une main dans le creux de ses reins, mon autre main vient caresser sa joue.
— J'ai surtout eu de la chance de pouvoir le visiter pendant qu'il était encore en travaux.
— Tu veux dire que cet appartement est à toi ? demande-t-il surpris.
— J'aimerais bien, mais je ne suis que locataire. C'est un ancien client qui m'a contacté parce qu'il savait que je cherchais un appartement et il ne voulait pas mettre n'importe qui dedans. Je suis plutôt doué dans mon job, souris-je.
— Toujours aussi humble à ce que je constate monsieur James Porter.
— Je suis bien obligé de t'en mettre plein la vue pour t'impressionner.
Il me pousse sous le jet mouillant mes cheveux. Je l'attrape alors pour le coller à moi, il peste en me disant « non pas mes cheveux ! » mais c'est trop tard il est déjà sous l'eau et nous nous embrassons en riant.
*
Je nous ai fait livrer des nouilles chinoises que nous mangeons assis dans mon canapé. Je suis gêné, je l'invite chez moi pour boire un verre et finalement je n'ai plus rien dans mes placards pour lui préparer un bon repas.
Il rigole en regardant le film que nous avons choisi. Et je l'admire à la lumière de l'écran, son profil est parfait. J'adore qu'il porte un de mes t-shirt comme quand nous étions adolescents. Je n'allais pas lui laisser remettre sa chemise après ce que nous avons fait. Je lui ai prêté un haut et un pantalon souple de sport. Ils sont un peu grand pour lui, mais il pourrait les mettre tous les jours, je le trouverais toujours aussi beau.
Tout me ramène au nous d'avant, et j'éprouve un immense sentiment de sérénité de l'avoir enfin là, blotti contre moi. Il relève ses yeux pétillants sur moi. Ses lèvres me disent des mots que je n'entends pas, le spectacle qu'il m'offre est bien mieux que ce qu'il se passe à la télévision.
— James, tu m'écoutes ?
L'appellation de mon prénom me sort de mes songes, je cligne plusieurs fois des yeux pour revenir peu à peu à l'instant présent. Je plie mon bras qui est sur le dossier du canapé derrière sa tête pour plonger mes doigts dans ses cheveux encore humides.
— Excuse-moi River, tu peux répéter ?
Il tape sa main doucement sur ma cuisse pour me réprimander. Je l'attrape et la porte à ma bouche pour l'embrasser.
*
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Stupide James ! [MM]
RomanceA Londres, depuis quelques temps, James a pris l'habitude de faire faux bond à sa bande d'amis, préférant se faire absorber dans le tourbillon du "métro, boulot, dodo". Il finit par accepter de les rejoindre lors d'une soirée, seulement James ne s'...