48) River

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J'observe sa bouche s'activer sur ma cuisse. Il me laisse la marque de ses dents, il l'embrasse à plusieurs reprises et laisse des traces mouillées en venant me dévorer à l'intérieur de ma chair fine. Je frémis en m'agrippant plus fortement à ses cheveux. Sa barbe me chatouille et elle rajoute des sensations divines. Il se relève de sa chaise et il vient se mettre entre mes jambes. Nous sommes à la même hauteur, il retire ses lunettes et je souris.

— J'ai le droit à Superman ce soir ? Clark Kent se range ?

— Clark Kent et Superman peuvent aller se coucher. Ce soir je suis assoiffé et je compte bien boire toute une rivière, dit-il en souriant.

Je pouffe sur son jeu de mots. Il est seulement vêtu de son boxer. En rentrant de notre sortie nous avons décidé d'aller nous laver mais il est sorti plus tôt de la douche pour nourrir le chat, il m'attendait.

Du bout des doigts j'explore ses abdominaux, et remonte sur ses pectoraux où quelques poils s'aventurent. James tu es devenu un homme tellement sexy. Je mors ma lèvre en posant mes mains sur ses épaules et en les glissant très lentement sur ses clavicules jusqu'à la base de son cou. Il remonte ses mains à l'extérieur de mes cuisses et s'agrippe à mes fesses nues cachées sous mon peignoir. Il appuie dessus en me faisant glisser au bord du plan de travail, nos bassins rentrent en contact. Ses mains remontent ensuite lentement le long du pli de ma robe de bain. Il me dénude une épaule, puis l'autre. Il approche ses lèvres de mon cou et me picore de baisers humides en se dirigeant plus haut pour mordre mon lobe. Je ne peux retenir un gémissement, je suis excité, sa chaleur contre moi, ses baisers dans mon cou, ses caressent sur mes épaules et mes bras. Je me cambre contre lui en penchant ma tête en arrière. Mes yeux se ferment et ma bouche appelle son prénom. Il me retient fermement contre lui à l'aide de ses mains. L'une aux creux de mes reins qui s'ébouillantent, et l'autre dans ma nuque qui m'immobilise. Je m'accroche à ses épaules.

— James, j'ai envie de toi.

Quelques secondes plus tard, il me porte contre lui et il s'avance dans le salon. Il ne me pose pas sur le canapé mais il me dépose sur son tapis au sol entre le siège et la télé. Il ouvre intégralement mon peignoir et je me retrouve totalement nu et exposé à lui. Je me redresse sur mes coudes, mes yeux se voilent de désir alors qu'ils observent ses mouvements pour retirer son boxer. Il se colle à moi en me surplombant. C'est la position que je préfère, être enfermé par sa carrure sportive, me sentir dominé et protégé en même temps.

Mais ce soir, je le veux. Je ne sais comment j'arrive à faire le contre poids mais je nous retourne pour me mettre au-dessus à califourchon, je descends lentement en ondulant jusqu'à me retrouver face à son sexe tendu. Je souffle dessus, il donne un coup de bassin. Je souris, j'aime que ce soit moi qui ai le pouvoir de le rendre ainsi. Je l'embrasse à la base de son sexe et lèche toute sa longueur. Je le prends en bouche et je le suce avec envie. J'enroule ma langue sur sa verge et la prend au maximum que ma bouche me l'autorise. Je ressers mes lèvres et accélère mes vas et viens. Je continue comme ça pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'il pose sa main sur ma joue pour me faire arrêter ma gâterie. Son sexe sort de ma bouche dans un bruit humide. Je m'essuie la bouche et me redresse.

— Si tu continues, je vais venir et c'est plus bas que j'ai envie de jouir en toi.

Son sourire est envieux et ses yeux remplis de désir. Je me penche sur mon peignoir pour attraper un préservatif que j'avais glissé dans la poche. Depuis l'accident avec Sean, j'ai peur. Même si je pourrais mourir pour James, je préfère reculer le moment de savoir que nous sommes clean et vivre dans le déni. Je prends l'emballage que j'ouvre avec mes dents.

— Attends, il faut bien que je te prépare, dit James.

— Je l'ai déjà fait sous la douche.

Je sens mes joues s'empourprer, il me sourit avant de s'assoir et de m'attraper le plastique des doigts pour le dérouler sur son membre érigé. James repose ses mains sur mes hanches, je me redresse, à califourchon sur lui. Nous échangeons un regard et je m'empale lentement sur lui. Je laisse le temps à mon corps de s'habituer à son intrusion. Mes mains sont en appuies sur ses épaules, ses doigts s'enfoncent dans ma peau. Mes lèvres s'entrouvrent, j'ondule lentement sur lui. Il m'embrasse le menton avant de me lécher jusqu'à ma lèvre inférieure qu'il mordille. Je sors ma langue et la sienne la rejoint dans la même seconde. Je peux sentir chaque millimètre de son sexe en moi, et à chaque fois je frissonne d'excitation.

Je pousse sur ses épaules pour lui ordonner de s'allonger entièrement. Je me penche un peu en avant et j'accélère mes mouvements de bassin. Mes paumes sur ses pectoraux, je me cambre et à chaque pénétration, son sexe vient taper exactement là où je m'envole. Ma prostate est stimulée, je ne peux plus retenir les plaintes qui sortent de ma bouche. Faire l'amour avec James c'est être assuré d'être comblé à chaque fois.

Je ferme mes yeux, incapable de me contrôler, je me sens proche, je me tends et le serre en moi. Sans même qu'il me touche devant, je me déverse en jets, parcouru de spams. Quand je rouvre mes yeux, je réalise que James a repris les devants, il m'a plaqué contre le sol pour me surplomber. Il attrape une de mes jambes et la repose sur son torse, mon genou sur son épaule. J'ai l'impression que ses coups de bassin le font aller plus profondément en moi, il tourne la tête pour mordre dans mon mollet. Son corps se tend, ses muscles se contractent, je peux voir mon sperme couler sur son torse, le rendant luisant. Les veines de son bas ventre sont gonflées. Une de ses mains plante ses doigts dans la chair de mes fesses et l'autre celle de ma jambe. Il s'arrête pour jouir en moi. Son regard se fond dans le mien et nous nous sourions, comblés.

— Je n'ai pas envie de sortir, je suis trop bien en toi.

Il affiche un sourire niais. Stupide James ! Comment peux-tu être aussi viril et aussi niais ? Je souris à mon tour. Il se retire avec douceur de moi puis il s'allonge sur le tapis au sol à mes côtés, il passe ses bras sous sa tête et fixe le plafond. Je me colle à lui en recouvrant nos bassins de mon peignoir. Ma tête au creux de son cou, une main qui se balade sur son torse, une cuisse sur sa hanche et ma jambe entre les siennes.

— Quand je pense que tu avais peur de ne pas être à la hauteur, ris-je.

Il tourne la tête vers moi, il se tourne légèrement sur le côté pour m'enlacer.

— Et est-ce que je le suis ?

De mon index je retrace son nez patate que j'adore, puis ses lèvres.

— Tu le sais très bien. Regarde l'état dans lequel tu me mets depuis que je suis un ado'. Je t'aime.

Il rit, et attrape ma main pour embrasser mes doigts. Il me serre tendrement et possessivement entre ses bras.

— Redis-le !

— Je t'aime stupide James !


*

Stupide James ! [MM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant