Chapitre 29 Plaisirs refoulés

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Duncan

Deux jours s'étaient écoulés depuis le départ d'Hilda. Afin de ne pas ajouter d'inquiétude supplémentaire à sa sœur, celle-ci m'avait demandé de ne rien dire de notre conversation à Sieglinde, une demande à laquelle j'avais accepté de répondre favorablement.

Ainsi, depuis deux jours, je m'adonnais à différentes occupations. La bibliothèque de Thalion était tout simplement incroyable. J'ai pu y approfondir mes connaissances sur la culture elfique, qui se révélait d'une richesse extraordinaire. Cependant, un détail me troubla dans les nombreux livres relatant l'histoire d'Alfheim : j'eus l'impression qu'il manquait des pans entiers de leur histoire. Comme si une volonté obscure avait cherché à effacer une partie de leur passé.

Je me permis de poser la question à Thalion, mais il parut soudain nerveux et très évasif dans ses réponses. Il se mordillait les lèvres, évitant mon regard, et ses réponses étaient remplies de sous-entendus qui ne faisaient qu'accroître mon intrigue. Il était clair que cette partie de l'histoire des Alf était entourée de secrets sombres et enfouis

Sieglinde, quant à elle, aidait sa tante avec son potager, s'adonnait à la tapisserie ou à la broderie. La voir s'adonner tant bien que mal à des activités dites "normales" en comparaison de sa fonction de Valkyrie était assez attendrissant. Elle n'était pas très douée, mais malgré tout, elle ne se laissait pas démoraliser et poursuivait ses tâches avec sa famille, qui faisait preuve d'une patience et d'une gentillesse incroyables envers leur nièce.



***



Délaissant pour le reste de l'après-midi la lecture ou l'aide de Thalion dans ses travaux domestiques, je m'octroyais un petit moment dans une balade en forêt en solitaire. Au fil de ma promenade, je fus témoin de la beauté et de la grandeur de la nature qui m'entourait. Les arbres majestueux s'élevaient vers le ciel, leurs branches se balançant gracieusement au rythme du vent. Les rayons du soleil perçaient à travers le feuillage, créant des jeux d'ombre et de lumière fascinants sur le sol de la forêt.

Chaque pas que je faisais sur le sol recouvert de mousse me rapprochait un peu plus de la sérénité, m'éloignant des soucis et des tensions de la vie d'Einheri, Tellement absorbé par cette atmosphère bienfaisante, j'en oubliais un instant la douleur lancinante de ne pas pouvoir être avec ma douce Sieglinde. Pour un court laps de temps, je laissai de côté les tourments de mon cœur pour me perdre dans la magie de la nature.

Cette atmosphère si apaisante me donna soudainement envie de me reposer. Non loin de là, une rivière serpentait paisiblement à travers la forêt, et près d'elle se dressait un gigantesque arbre, probablement âgé de plusieurs centaines d'années, Il semblait m'inviter à m'adosser à lui, offrant son ombre protectrice et son étreinte bienveillante. Sans hésiter, je m'approchai de cet imposant géant de bois et de feuillage, me laissant guider par son aura réconfortante.

Une fois adossé à l'arbre, je me laissai emporter par le spectacle envoûtant de ses feuilles qui dansaient au gré du vent. Leurs mouvements gracieux et rythmés étaient hypnotisants, et mon esprit se laissa bercer par cette harmonie naturelle. Peu à peu, la fatigue qui pesait sur mes épaules se fit sentir, et le doux murmure de la rivière ajouta à mon bien-être. Bercé par cette symphonie de la nature, le sommeil finit par triompher, et je m'endormis paisiblement contre le tronc robuste de cet arbre millénaire.

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