A Strange Girl

Chapitre 67

DUSTIN

Je sors des toilettes pour rejoindre Lucas dans la cuisine et je m'approche de lui.

Lucas : alors ?

Moi : rien du tout.

Lucas : tu crois pas qu'ils ont traversé ?

Moi : quoi, le Watergate ? Sans nous ? Sans avoir de plan ? Et sans aucunes armes ? Ils seraient pas si stupides.

Lucas : ouais.

Moi : ils doivent faire profil bas, vu que la loi nous à eu.

? : ''la loi'' ?

On tourne la tête pour voir Erica qui s'approche de nous.

Erica : on est dans Police des Plaines ? Le Bon, la Bête et le Truand ? Vous voulez que je rassemble les troupes ? Que je selle les chevaux ?

Lucas : Erica. S'il te plaît, tu veux aller voir ailleurs ?

Erica : voilà le marché. Soit tu craches tout de suite le morceau, soit je dis à Dustin j'ai trouvé sous ton matelas ?

Dès qu'elle dit ça, je regarde tous de suite Lucas.

Lucas : pitié, non.

Erica : crache ta Valda, cow-boy du dimanche.

Moi : elle à trouver quoi sous ton matelas ?

Lucas : rien du tout.

Moi : c'est crado ? Demandais-je à Erica.

Elle hoche positivement la tête.

Moi : sur une échelle de 1 à 10 ?

Erica : je dirais cent.

Moi : elle à dit 100 ?

Lucas : le tueur en série est un mage noir du monde à l'envers. Et on le cherche depuis des jours. Mais il est dans le monde à l'envers donc on peut pas l'atteindre. Enfin, on croyait qu'on pouvait pas, jusqu'à qu'on trouve un portail dans le lac. C'est pour ça qu'on est allé là-bas. Mais ces flics débiles nous sont tombées dessus.

Moi : chuut, parle-moi fort.

Lucas : si jamais tu racontes ce que je viens de te dire, et ça comprend maman et papa et Tina...En particulier, Tina, je...

Elle finit sa brique de jus et elle la pose sur le comptoir.

Lucas : je viendrais t'étouffer dans ton sommeil. Tu comprends ce que je dis ?

Erica : hmm...

Lucas : Erica ?

Lucas se rapproche plus d'elle.

Lucas : est-ce que...tu...comprends ?

Erica : le moment où tu m'étouffes dans mon sommeil, oui. Le reste, pas trop. Pourquoi ils ouvriraient un portail dans le lac ?

Lucas : quoi ?

Erica : les communistes.

Lucas : les communistes n'ont rien ouvert.

Erica : alors qui la fait ?

Lucas : c'était personne.

Erica : alors il s'est ouvert comme ça ? Vous rigolez.

Lucas : Erica, tu sais pas du tout de quoi tu parles.

Moi : non, elle en sait rien, et pourtant, elle a soulevé une question essentielle. Comment le Watergate s'est ouvert ? Seulement deux portails se sont ouverts d'après ce qu'on sait. Un par Elfe et Nina, un par les communistes. Mais ce sont ni les communistes ni Elfe et Nina cette fois, donc...Nom d'un chien. Attends, attends.

Lucas : attendre quoi ?

Moi : il y a bien une chose qu'on n'a jamais réussi à comprendre. C'est pourquoi Vecna tue des gens. Quel est son mobile ? Tuer des ados ? J'ai toujours trouvé ça vraiment trop bizarre. Trop prosaïque. Et en plus de ça, qu'est-ce que le Flagelleur mental vient faire dans tout ça ? Peut-être bien que c'est ça, la clé ? C'est ça notre réponse.

Lucas : qu'est-ce qui est la réponse ?

Karen : vous êtes sûr, un verre d'eau ? Dit-elle en arrivant dans la cuisine. On a du Coca, du Sprite.

? : un Coca ça ira, merci.

Karen donne un coca au policer et on se dépêche de s'éloigner discrètement.

Moi : okay, Lucas, écoute-moi bien. Comment Elfe et Nina ont pu ouvrir le portail-mère ?

Lucas : elles ont établi un contact avec le Démogorgon.

Moi : un contact mental, comme...

Lucas : Vecna et ses ensorcellements.

Moi : exactement. Alors imaginons qu'à chaque fois, il se contente pas que de tuer ses victimes, mais il établit une connexion psychique avec ses cibles. Une connexion puissante au point d'ouvrir un passage dans la structure de l'espace-temps.

Lucas : il ouvre plus de portails.

Moi : bingo.

On voit un policier passer et on se déplace encore une fois.

Moi : pourquoi il veut en ouvrir d'autres ?

Lucas : pour prendre le contrôle du monde.

Moi : et qui veut le contrôle du monde ?

Lucas : le Flagelleur mental.

Moi : donc si le Démogorgon était en fait que son lieutenant, Vecna est son super général en chef. Un super général en chef avec le pouvoir d'ouvrir des portails.

Lucas : nom d'un chien.

Moi : nom d'un chien.

Erica : nom d'un chien. C'était incompréhensible. Vous m'avez perdue à ''portail-mère''. Soyez choupinets et rembobinez.

Je soupire avant d'essayer de tous lui réexpliquer.