Chapitre 5

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L'instant d'après, je lui demande de se répéter afin de voir si elle est réellement stupide ou non.

Léane: Cette chambre est la mienne, tu ne peux pas entrer.

Je souris.

Moi: C'est vrai ça !?

Sans lui donner l'opportunité de placer un mot de plus, j'entre et me dirige vers sa garde robe où j'extirpe ses vêtements de marques. Je les balance ensuite hors de la chambre sous son regard horrifié.

Elle hurle , tente de m'empêcher d'agir mais je suis munie d'une force que je n'aurais jamais imaginé avoir.

Je jette tous ses effets hors de la pièce et dès que je termine avec son sac à main Gucci, j'entends la voix aiguë de ma marâtre s'élever près de nous.

Catherine: Qu'est-ce qui se passe ici ? Qu'est-ce que ça signifie tout ça !?

Sa fille éclate en sanglots et se précipite vers sa mère d'un air dépité.

Léane: Maman, c'est Ruby qui a décidé de s'accaparer ma chambre. Elle a mis mes effets dehors , regarde mon veston Louis Vuitton qu'elle a massacré....

Elle pleure et je l'observe avec satisfaction. Sa mère me regarde d'un air dédaigneux.

Catherine: Est-ce vrai ce qu'elle a dit ?

Moi: Penses-tu réellement que je vais te répondre ? Cette chambre est la mienne et ....

Elle m'interrompt.

Catherine: Cette chambre appartient désormais à ma fille. Tu devras utiliser celle qui se trouve à l'aile Est.

J'éclate de rire.

Moi: J'ai l'impression que la stupidité est héréditaire. À titre de rappel, cette maison ne vous appartient pas. Si vous vivez encore ici c'est grâce à ma générosité et d'un claquement de doigts je peux vous foutre à la porte du coup à votre place , je me tiendrai à carreaux.

Dis-je en les fixant avec assurance.

La stupeur se lit sur leurs visages. L'instant d'après, mon père nous rejoint.

Collins: À quoi est dû tout ce désordre ?

Catherine: Demande à ta fille, elle a décidé de semer la pagaille dans cette maison pourtant nous étions très bien avant !!!

J'affiche un sourire amère.

"Ouiii c'est ça, crache ton venin sorcière..."

Dis-je au dedans de moi.

Mon père me regarde par la suite et attend probablement que je me justifie mais je ne ferais rien de tel. Au lieu de ça, j'entre dans la chambre et la verrouille à clé.

Mon geste est peut-être exagéré mais je ne supporte plus de voir leurs visages fourbes et hypocrites.

....

#Catherine

Nonnm mais j'hallucine !!!

C'est pas croyable ! Comment cette garce a pu semer le désordre juste quelques heures après son retour. Je suis furieuse et je ne compte pas laisser passer cette affaire.

Quand elle clause la porte, je me tourne vers mon époux pour lui demander des explications.

Collins: Tu sais que c'est difficile pour elle , revenir dans cette maison où elle a beaucoup souffert...

Moi: Non, je refuse ! Ce n'est pas une raison pour tolérer ses actes déplacés.

Collins: Parle moins fort s'il-te-plait, elle pourrait t'entendre.

Moi: Ça m'est égale, est-elle la maîtresse des lieux ? Je suis ton épouse légitime, personne ne ça venir m'arracher ce droit.

Il se retourne et se met à marcher sans se soucier de moi . Son geste m'écoeure, je pousse un cri de fureur et me mets à me suivre juste après.

Léane: Qu'est-ce que je fais maman ?

Ahhhh...

Moi: Fais ce qui te plaît , je m'en fous !!!

Je suis trop énervée pour réfléchir. J'accélère les pas afin de rattraper mon époux. Quand il entre dans son bureau, je fais de même la minute suivante .

Moi: Pourquoi tu me fais ça ?

Collins:  Ton attitude me surprend énormément, j'ai cru que tu étais dotée de bon sens mais j'ai l'impression de m'être trompé. Ma fille rentre après avoir passé plusieurs années loin de nous et tout ce qu'elle demande c'est de l'attention et un peu d'amour mais toi tu trouves que c'est beaucoup. Sa mère n'est plus, tu as essayé de te mettre à sa place ? Léane t'a toi mais Ruby n'a plus de mère !!!

Moi: Je te comprends parfaitement bien mais ce n'est pas une raison mon amour. Elle s'est mal comportée envers sa soeur cadette.

Collins: Elle n'avait pas tort non plus, c'est sa chambre. J'aurais dû prendre les dispositions avant son retour pour éviter ce genre de situation.

Je serre les poings pour essayer de me contenir.

Moi: Si j'ai bien compris, on va tolérer ses écarts de conduite pour ne pas la heurter ?!

Collins : Je veux qu'elle se sente chez elle et d'ailleurs c'est le cas. Cette maison n'est pas la mienne. Elle appartient à sa défunte mère.

J'écarquille les yeux après qu'il ait dit cela.

Moi: Pourquoi tu n'as pas mis les papiers de la maison à ton nom?

Collins: Prendre ce qui ne m'appartient pas ? Tu es sérieuse là ?!

Je réalise que j'ai peut-être fait une gaffe et tente de me rattraper.

Obligation Immorale Où les histoires vivent. Découvrez maintenant