Chapitre 21

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#John

Après avoir quitté l'hôtel, nous avons fait un crochet au centre commercial pour acheter des vêtements à Ruby. En pleine séance, j'ai reçu une information de l'une des gérantes. La source du problème a été rapidement connue.

Le fait qu'elle se trouve dans cet espace m'a déplu. Je ne voulais pas qu'elle pose l'oeil sur Ruby. Ce n'était pas encore le moment du coup, je lui ai demandé de m'attendre dans le véhicule le temps pour moi de gérer cela rapidement.

Quand j'ai pu me libérer, je suis allé la rejoindre et nous avons pris la direction de ma villa. Nous sommes arrivés une demi heure plus tard.

Moi: Je vais te montrer la chambre que nous allons occuper.

Elle m'a regardé d'un air ahuri.

Ruby: Nous ? Comment ça nous ?

Moi: Tu as oublié ce qu'on s'est dit ?

Elle a esquissé un sourire et m'a fixé d'une lueur malicieuse.

Ruby: D'accord !

Son assurance m'a laissé perplexe, qu'est-ce qu'elle mijotait encore ? Je me suis mise à réfléchir en traversant le couloir qui mène à la chambre principale.

Moi: Tes tenues seront livrées d'ici peu en attendant tu peux rester ici.

Ruby: Je n'ai pas grand chose à faire pour l'instant de toute façon.

Moi: C'est vrai en plus. Bon, il fait que j'y aille. Je serais de retour en soirée.

Ruby: Okay.

Je suis parti l'instant d'après en espérant qu'elle ne se sente pas trop isolée.

....

         ~ Quelques heures plus tard ~

#Ruby

J'ai passé la journée à me tourner les pouces. J'avais certes tout le confort nécessaire dans cette demeure mais personne avec qui discuter. Le personnel était trop occupé à faire son travail et même lorsque je croisais quelques uns, ils s'éclipsaient très rapidement.

En soirée, il est rentré comme il me l'avait dit. Je l'ai accueilli normalement et  lorsqu'il s'apprêtait à se rendre dans la chambre pour se rafraîchir, une dame d'âge mûr a fait son apparition.

Elle était certes âgée mais avait des airs raffinés et une élégance incontestable. Dès qu'il l'a vu, il a semblé stupéfait mais s'est vite ressaisi.

John: Grand-mère ? Qu'est-ce qui t'emmène ?

Elisabeth: Est-ce une façon d'accueillir ton unique grand-mère ?

John: Désolé.

Je les observais d'un air hébété. Il avait littéralement changé pour peu on l'aurait comparé à un petit ange.

Elisabeth: Tu ne fais pas les présentations ?

John: Grand-mère, je te présente Ruby Bell ma fiancée.

J'ai failli m'étouffer avec ma salive quand il a dit cela. Fiancée ? Comment ? Depuis quand? Je suis fiancée sans être au courant ?

Elisabeth: Je vois, Jim ne m'avait pas menti alors ?!

John: Jim ? Comment ça ?

Elisabeth: Il m'a fait part de la découverte d'une jeune femme dans ta suite.

John: Hum , décidément il a la langue bien pendue celui-là.

Dit-il d'un air vide.

Elisabeth: Ne lui tiens pas rigueur, tu sais très bien pourquoi nous tous sommes aussi surpris par cette nouvelle.

John: Grand-mère, je vais me marier avec Ruby et tu auras tes petit-fils que tu désires tant.

Ils échangeaient comme si je n'existais pas. Décidant sur ma vie sans demander mon avis. Ça m'a énervé.

Moi: Mon chéri, je pense qu'on ne devrait pas se précipiter tu crois pas ?

John: Tu as raison chérie mais je me dis qu'on ne devrait pas perdre de temps.

Il s'est rapproché et m'a rappelé à l'oreille notre pari. J'ai forcé un sourire juste après.

Moi: C'est vrai, dans ce cas on fera comme tu voudras.

Il a souri.

C'était un vrai sourire et ça m'a déstabilisé.

Elisabeth : À ce que je vois, vous vous entendez bien ! J'en suis ravie.

Elle m'a regardé avec tendresse. J'ai ressenti une gêne car au fond, nous étions juste en train de nous jouer d'elle.

John: Grand-mère, tu restes pour le dîner ?

Elisabeth: Pourquoi pas ? Ce n'est pas tous les jours que j'ai la possibilité de rencontrer une amie de mon fils. J'ai cru à un moment qu'il était....

John: Grand-mère...

Elisabeth: Bah quoi ?!!! Je n'étais pas la seule à penser de la sorte.

John: Tu ne pourras plus avoir ce genre de pensée maintenant.

Elisabeth: En effet !

John: Je vais me débarbouiller, je reviens !

Elisabeth: Pas de souci mon enfant, ta fiancée va me tenir compagnie.

Il a souri à nouveau avant de disparaitre.
L'instant d'après, nous avons pris place dans l'une des salles de séjour de la villa.

Elisabeth: Comment vas-tu ma fille ?

Moi:  Je traverse quelques moments difficiles mais ça ira !

Elisabeth: J'ai appris la nouvelle. Mes sincères condoléances. Ton père était très respecté dans le milieu des affaires.

Au départ ça m'a cela m'a semblé curieux qu'elle fasse le rapprochement immédiat mais après réflexion, je me suis dit qu'elle a dû faire le lien grâce au nom de ma famille. Le fait qu'elle fasse allusion a réveillé ma douleur. Il n'était plus là mais ses oeuvres si. Comme quoi lorsque tu te démarques on ne t'oublie pas facilement.




Obligation Immorale Où les histoires vivent. Découvrez maintenant