Chapitre 47

16 0 0
                                    

Par instinct, j'ai reculé de quelques pas.

Moi: Où irons nous ? Je n'ai pas envie de sortir si cela se fera en votre compagnie.

Il a ri à gorge déployée et a appelé ensuite la dame de ménage. Quand elle est apparue, il lui a laissé des consignes.

Klaus: Faites parvenir le paquet dans sa chambre et apprêtez la. Nous allons sortir dans une heure.

_ Bien Monsieur !

Elle m'a lancé un regard incompréhensible avant de disparaitre dans les couloirs. Quand elle est partie, j'ai porté mon attention à nouveau direction de mon ravisseur.

Moi: J'ai dit que je n'irai nulle part, vous êtes sourd ou quoi ?

Il s'est rapproché dangereusement de moi et m'a tenu le visage pendant quelques secondes.

Klaus: Tu as la chance que ton jolie visage me sera utile ce soir....

Sa voix était froide, menaçante et j'ai ressenti la moutarde me monter au visage.

Moi: Je rêve ou c'est une menace ? Vous oseriez lever la main sur moi ?

Klaus: Je ferais pire si tu refuses d'obéir !!!

Mon coeur s'est enflé de colère.

Moi: Vous n'avez pas le droit , je veux voir ma mère.

Elle a fait un rictus et m'a répondu directement après. Ses propos m'ont plongé dans un gouffre sans fin.

Klaus: Ta mère et moi avons signé un accord. Sa liberté contre toi.

Moi: C'est faux ! Je ne vous crois pas. Elle n'aurait jamais fait une chose pareille.

Klaus: Ta naïveté est spectaculaire. À croire que tu ne sais réellement pas qui est ta mère mais je suis de nature généreuse ce soir....je vais t'ouvrir les yeux.

Il a sorti son portable de la poche interne de sa veste et s'est mis à le manipuler. Quelques secondes après, la connexion s'est établie et il l'a mis la conversation sur écoute.

*
*

[  Au téléphone : Klaus et Catherine.... ]

Klaus:  Très chère veuve noire, tu dois bien te demander pourquoi je t'appelle......

Catherine: Où est ma fille ? Je veux la voir !

Klaus: On a passé un accord, tu ne l'a reverras plus jamais .

Catherine : Ce n'est pas ce qui était inclu dans notre accord, tu devais me laisser du temps pour que je puisse lui dire au-revoir avant de t'en aller avec elle.

Mon coeur s'est déchiré....ma mère m'avait délibérément envoyé dans la gueule du lion..mais pourquoi ?

Klaus: Te connaissant, j'ai pris les devants.____ Pour couper court, je voudrais que tu saches que ta fille sait dorénavant toute la vérité.

Catherine: Quoi ?? Comment as-tu pu lui dire cela ?

Klaus: Tu ne pensais tout de même pas que la faute allait me revenir uniquement ?!

Catherine: Tu sais très bien pourquoi je l'ai fait, elle m'a trahi et je me devais de lui donner une petite leçon mais pas.....

Il a mis fin au coup de fil. Même si je n'avais pas entendu le reste de sa phrase, j'ai pu relier les pièces manquantes du puzzle. Tout était dorénavant clair.

Elle a voulu se venger de moi en me livrant à mon père ? Quel genre de mère peut faire une chose pareille ? Savait t'elle qui il était réellement ? Bien-sûr que oui, que je suis bête.....ils ont dû se côtoyer pour me convenir.

La douleur a animé mon âme.

La seconde qui suit, il s'est raclé la gorge et a pris la parole.

Klaus: Puisque tout est clair, va t'apprêter maintenant et ne traine pas.

C'était un ordre qui n'exigeait d'être remis en question. À contrecoeur, j'ai fait exactement comme il l'a dit.

*

[ Une heure plus tard..... ]

            •• The House

J'ai porté la robe de couleur crème  assez dénudée qu'il avait prévu pour l'occasion et des talons vertigineux. Le maquillage était trop épais me faisant plus ressembler à une voiture volée qu'à la femme classe et distinguée que j'étais d'habitude.

Lorsque le véhicule s'est arrêté devant le club, nous sommes sortis l'instant d'après pour nous rendre à l'intérieur. On a pris l'ascenseur qui nous a conduit à quelques étages plus haut.

Dès que nous sommes sortis de là, il s'est penché et m'a murmuré à l'oreille.

Klaus: Tu feras tout ce que je te dirais ce soir. Si tu me désobéi, ça va mal finir.

J'ai pris peur.

Il n'était pas le genre d'homme à faire des menaces vides. En retenant mon souffle, je l'ai suivi pendant qu'il se dirigeait vers une salle. Il a ouvert la porte et nous sommes entrés. C'était une cabine VIP. À l'intérieur se trouvait deux hommes , l'un d'âge mûr et le second plus jeune mais avec un physique répugnant.

Klaus: Désolé pour le retard, nous avons dû faire face à un désagrément de dernière minute !

Dit-il en faisant passer son bras au niveau de ma taille pour me pousser à avancer.

Je me suis exécutée sans vraiment le vouloir. J'étais trop apeuré pour poser un geste qui allait le contrarier ou déjouer ses plans pour le moment.

Obligation Immorale Où les histoires vivent. Découvrez maintenant