Par instinct, j'ai reculé de quelques pas.
Moi: Où irons nous ? Je n'ai pas envie de sortir si cela se fera en votre compagnie.
Il a ri à gorge déployée et a appelé ensuite la dame de ménage. Quand elle est apparue, il lui a laissé des consignes.
Klaus: Faites parvenir le paquet dans sa chambre et apprêtez la. Nous allons sortir dans une heure.
_ Bien Monsieur !
Elle m'a lancé un regard incompréhensible avant de disparaitre dans les couloirs. Quand elle est partie, j'ai porté mon attention à nouveau direction de mon ravisseur.
Moi: J'ai dit que je n'irai nulle part, vous êtes sourd ou quoi ?
Il s'est rapproché dangereusement de moi et m'a tenu le visage pendant quelques secondes.
Klaus: Tu as la chance que ton jolie visage me sera utile ce soir....
Sa voix était froide, menaçante et j'ai ressenti la moutarde me monter au visage.
Moi: Je rêve ou c'est une menace ? Vous oseriez lever la main sur moi ?
Klaus: Je ferais pire si tu refuses d'obéir !!!
Mon coeur s'est enflé de colère.
Moi: Vous n'avez pas le droit , je veux voir ma mère.
Elle a fait un rictus et m'a répondu directement après. Ses propos m'ont plongé dans un gouffre sans fin.
Klaus: Ta mère et moi avons signé un accord. Sa liberté contre toi.
Moi: C'est faux ! Je ne vous crois pas. Elle n'aurait jamais fait une chose pareille.
Klaus: Ta naïveté est spectaculaire. À croire que tu ne sais réellement pas qui est ta mère mais je suis de nature généreuse ce soir....je vais t'ouvrir les yeux.
Il a sorti son portable de la poche interne de sa veste et s'est mis à le manipuler. Quelques secondes après, la connexion s'est établie et il l'a mis la conversation sur écoute.
*
*[ Au téléphone : Klaus et Catherine.... ]
Klaus: Très chère veuve noire, tu dois bien te demander pourquoi je t'appelle......
Catherine: Où est ma fille ? Je veux la voir !
Klaus: On a passé un accord, tu ne l'a reverras plus jamais .
Catherine : Ce n'est pas ce qui était inclu dans notre accord, tu devais me laisser du temps pour que je puisse lui dire au-revoir avant de t'en aller avec elle.
Mon coeur s'est déchiré....ma mère m'avait délibérément envoyé dans la gueule du lion..mais pourquoi ?
Klaus: Te connaissant, j'ai pris les devants.____ Pour couper court, je voudrais que tu saches que ta fille sait dorénavant toute la vérité.
Catherine: Quoi ?? Comment as-tu pu lui dire cela ?
Klaus: Tu ne pensais tout de même pas que la faute allait me revenir uniquement ?!
Catherine: Tu sais très bien pourquoi je l'ai fait, elle m'a trahi et je me devais de lui donner une petite leçon mais pas.....
Il a mis fin au coup de fil. Même si je n'avais pas entendu le reste de sa phrase, j'ai pu relier les pièces manquantes du puzzle. Tout était dorénavant clair.
Elle a voulu se venger de moi en me livrant à mon père ? Quel genre de mère peut faire une chose pareille ? Savait t'elle qui il était réellement ? Bien-sûr que oui, que je suis bête.....ils ont dû se côtoyer pour me convenir.
La douleur a animé mon âme.
La seconde qui suit, il s'est raclé la gorge et a pris la parole.
Klaus: Puisque tout est clair, va t'apprêter maintenant et ne traine pas.
C'était un ordre qui n'exigeait d'être remis en question. À contrecoeur, j'ai fait exactement comme il l'a dit.
*
[ Une heure plus tard..... ]
•• The House
J'ai porté la robe de couleur crème assez dénudée qu'il avait prévu pour l'occasion et des talons vertigineux. Le maquillage était trop épais me faisant plus ressembler à une voiture volée qu'à la femme classe et distinguée que j'étais d'habitude.
Lorsque le véhicule s'est arrêté devant le club, nous sommes sortis l'instant d'après pour nous rendre à l'intérieur. On a pris l'ascenseur qui nous a conduit à quelques étages plus haut.
Dès que nous sommes sortis de là, il s'est penché et m'a murmuré à l'oreille.
Klaus: Tu feras tout ce que je te dirais ce soir. Si tu me désobéi, ça va mal finir.
J'ai pris peur.
Il n'était pas le genre d'homme à faire des menaces vides. En retenant mon souffle, je l'ai suivi pendant qu'il se dirigeait vers une salle. Il a ouvert la porte et nous sommes entrés. C'était une cabine VIP. À l'intérieur se trouvait deux hommes , l'un d'âge mûr et le second plus jeune mais avec un physique répugnant.
Klaus: Désolé pour le retard, nous avons dû faire face à un désagrément de dernière minute !
Dit-il en faisant passer son bras au niveau de ma taille pour me pousser à avancer.
Je me suis exécutée sans vraiment le vouloir. J'étais trop apeuré pour poser un geste qui allait le contrarier ou déjouer ses plans pour le moment.