#John
J'étais préparé à toutes les éventualités possible dans ma vie sauf celle-ci. Elle avait tout découvert, qu'allais je faire dès à présent ?
À toute vitesse, j'ai quitté mon bureau et je l'ai rejoint dans notre chambre. Elle était en train de rassembler ses effets.
Moi: Mon amour, tu ne peux pas faire ça ! Laisse-moi au moins t'expliquer, je ....
Ruby: M'expliquer quoi !? J'ai tout entendu. Tu as tué mon père et après tu es apparu dans ma vie comme mon sauveur pourtant tu voulais juste assouvir tes besoins tordus. Ce contrat, toutes ces conditions que tu as posé sans éprouver le moindre remords.....tu es un monstre John. Je te déteste !
Moi: Tu me crois capable d'ôter la vie d'un homme ?
Ruby : Vu tout ce que tu as déjà fait jusqu'à présent, je sais que tu peux faire pire. En fait,tu as passé le temps à me chanter à quel point tu voulais me protéger des autres pourtant c'est toi le véritable monstre.
Moi: J'ai fait tout ça pour toi, même s'il est bien vrai qu'au départ je voulais me venger de cet homme mais là situation a changé par la suite. Je t'aime Ruby !
Ruby: Moi non, je ne t'aime pas.
J'ai ressenti un pincement au coeur quand elle a dit cela. Comme un fou, j'ai réduit la distance entre nous pour lui faire face.
Moi: Je sais que c'est faux. Tu m'as démontré le contraire la veille.
Ruby: Je jouais au jeu, tu as peut-être oublié mais j'ai eu un bon professeur !!!
J'ai tenté de tenir son visage entre mes mains mais elle m'a repoussé.
Moi: Je reconnais avoir mal agi mais je te prie de m'écouter ...
Ruby: Il n'ya plus rien à dire John, nous deux c'est définitivement terminé.
Dit-elle avant de s'éloigner comme si de rien n'était.
Moi: Mon amour ...
Ruby: Va t'en !
Elle a hurlé si fort , ne voulant pas la heurter davantage, j'ai respecté sa décision. Dès que je suis sorti, elle a refermé la porte de la chambre à clé. Je suis retourné dans mon bureau où m'attendait Jim.
Quand il a vu ma mine, il a tout compris et n'a pas eu besoin d'explications. Je me suis assis lourdement sur le fauteuil.
Jim: Sa réaction est normale, donne-lui d temps.
Moi: Je sais mais j'ai peur de la perdre.
Il a sourcillé en me fixant d'un air béat.
Jim: Que viens-tu de dire ? Wow....
Moi: ...
Dans la panique, je lui avais avoué mes sentiments. Mon geste était peut-être déplacé mais je le pensais réellement. Elle avait pris une grande place dans mon coeur durant tout ce temps et je n'arrivais pas à accepter le fait qu'elle ne veuille plus de moi, de notre relation et surtout de notre mariage.
Qui l'eut cru ?
Moi l'homme solitaire et glacial était tombé sous son charme.
Jim: Tout va s'arranger, ne t'en fais pas.
Moi: Je l'espère.
Il s'est levé la seconde qui suit.
Jim: Il faut que j'y aille maintenant. Je t'appelle dès que les résultats de ses analyses sont prêtes.
Moi: Merci !
Il est parti juste après et lorsque la porte s'est refermée, je me suis plongé dans mes pensées.
....
•• Villa des Lilas
#Léane
Mon séjour auprès de cet homme s'éternisait et plus les jours passaient, plus je me demandais quand est-ce qu'il prendrait fin. Je voulais retrouver le cours normal de ma vie.
Vivre de manière insouciante et surtout le faire loin de lui. Même si nos rapports étaient limités, à chaque fois que l'on se croisait il y'avait toujours cette sorte de tension inexplicable.
Cela avait pris forme dès la nuit où accidentellement, nous avons échangé un baiser. Je n'arrivais toujours pas à comprendre ce qui l'avait poussé à le faire. Il est bien vrai que je l'avais poussé à bout mais ce n'était en aucun cas une raison de l'avoir fait.
*
En pénétrant dans la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner, je suis tombée sur lui. Il était assis et buvait une tasse de café en manipulant son téléphone.
Moi: Bonjour !
Jack : ...
Son silence m'a irrité.
Moi: N'ai-je pas droit à une forme de politesse en retour ?
Jack: En quoi cela te sera utile ? Ai-je signé un accord avec toi qui stipule que je suis dans l'obligation de te saluer à chaque fois que tu en as envie ?
J'ai roulé des yeux en m'asseyant en face de lui. Il m'a regardé durant une fraction de seconde avant de se remettre à pianoter sur son portable. Je me suis servie à manger et de temps en temps, mes yeux se posaient sur lui.
J'étais mal à l'aise ...
Je n'étais pas habituée à ce genre d'atmosphère.
Moi: Je peux te poser une question ?
Jack: Ça dépend !
Moi: De quoi ?
Jack: Si elle constructive ou non !
Moi: Elle l'est !
Jack: D'accord, dans ce cas va-y , je t'écoute !
Moi: Es-tu un misogyne ?
Il a déposé son portable et m'a fixé d'un air ahuri la seconde qui suit.