Chapitre 1

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#Horness

_ Merde....chercher l'argent n'est pas facile !!!

Je m'exclame en fermant le cadenas qui sert de protection au magasin de ma sœur ainée. Elle a ouvert sa boutique de mèches et prêts à portée sis à Mboppi depuis pratiquement deux ans et m'a confié la gestion.

Je peux dire que je m'en sors plutôt bien vu la progression dans les ventes mais malgré cela, elle trouve toujours quelque chose à redire.

De toutes les façons, je n'ai pas le choix tant que ça me permet de me débrouiller et d'avoir de quoi me mettre sous la dent je n'ai pas le droit de rechigner. Lorsque je termine, je traverse la route et stoppe une moto pour la maison.

_ Ndokoti cent cinquante !

Il me lance un regard plein de critiques.

_ C'est quoi ton problème ? Je n'ai pas bien payé ?

_ Toi même ressé cent cinquante pour Ndokoti ? Tchaiiiii ajoute quelque chose.

_ Tu vas me bacher !

_ Ça ne change rien, je ne peux pas. Comment une jolie fille comme toi es dure comme ça ?!

_ Wahhh tu me perds le temps. Si ce n'est pas bon circule !!!

Dis-je en balançant la main.

_ En plus d'être strong comme le caillou tu as aussi la malbouche.

_ Tu es encore là ? Passe ta route ehhh.

_ Ressé faut pas m'énerver ein, je suis ton Big de loin.

[Bip.....]

Les moto taximen se plaignent à cause de l'embouteillage qu'il est en train d'occasioner.

_ Tu vois alors ? Libère les gens didonc.

Il me lance un mauvais regard, avant de s'en aller il me balance une phrase que je néglige sur le coup des émotions.

_ Je vais te falla dans cette ville wait !

Je lui fais un doigt d'honneur avant de me diriger vers une autre moto. Celui-là au moins accepte . Sans perdre de temps, je monte sur sa moto et quitte les lieux.

*
*
*

Une demi heure plus tard ...

La seconde moto que j'ai emprunté à Ndokoti m'a déposé au carrefour terminus à la cité des palmiers. Je suis descendue et j'ai pris la direction de la maison.

Ma sœur devait rentrer tard du coup j'avais toute la soirée pour moi. Dès que j'entre dans l'immeuble, je monte les marches des escaliers rapidement et arrive dans tarder devant la porte de notre appartement.

Lorsque je m'apprête à insérer la clé, je constate que ça ne passe pas. Apparemment il y'a une autre clé dans la serrure qui bloque le passage. Ça m'intrigue, je sors directement mon portable pour faire signe à ma sœur.

Ça sonne dans le vide...

_ Haba, c'est encore quoi cette histoire ?

Je range mon téléphone dans la poche de mon  jean et donne des coups ensuite contre la porte.

_ Tina ? Tina tu es là ?

Quelques instants après, la porte s'ouvre. Elle apparait vêtue d'un drap et me fixe avec dédain.

_ Pourquoi tu rentres à cette heure ?

_ Il est dix huit heures passé je te rappelle.

_ Et alors ?! Bref tu ne peux pas entrer.

Les colocataires Où les histoires vivent. Découvrez maintenant