Chapitre 41

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       ~ Quelques minutes après ~

Lorsque nous sommes arrivés, j'ai été conduit dans une salle d'interrogation où on m'a exposé les faits. Il s'agissait d'une plainte déposée par ma cliente. J'aurais dû m'en douter. Elle avait promis me mener la vie dure et voilà le résultat.

Elle m'accusait de tentative de viol, comment pouvait-elle mentir de cette manière ?

Je me suis défendu, j'ai expliqué ce qui s'est passé mais ça ne servait à rien. Elle a sorti des preuves qui étaient contre moi. Sa ménagère avait signalé m'avoir pris en plein délit et c'est à cause de cela que je n'étais pas arrivé à mes fins. Elle a précisé s'être défendue et m'a griffé au visage . Les égratignures étaient encore visibles.

Que pouvais-je dire d'autre ?

J'étais déboussolé.

Je ne comprenais pas comment certaines personnes pouvaient être aussi cruelles. Je risquais gros dans cette affaire pourtant j'étais innocent.

....

#Horness

Lorsque j'avais rejoint le poste de police, ils m'avaient interdit de le voir. J'étais angoissée car je craignais le pire.

J'ai passé toute la journée là-bas et en début de soirée, je suis allée lui acheter à manger et j'ai tchoko un policier pour qu'il me laisse le voir.

Il était abattu et le voir dans cet état meurtri.

_ Qu'est-ce qu'ils disent ?

_ Rien pour l'instant. J'espère qu'ils accepteront une négociation sinon c'est mort.

_ Mince, tu peux me dire où je peux trouver cette folle ? Je vais lui rendre visite. Une simple visite de courtoisie rien de bien méchant.

_ Non, laisse tomber. Appelle plutôt mon frère et dis-lui ce qui se passe. Fais en sorte que ma mère ne soit pas au courant s'il-te-plait.

_ D'accord.

J'étais triste qu'il lui arrive une chose pareille. C'était quelqu'un de bien, il ne méritait pas ça.

*
*

Plus tard, j'ai dû me résigner à retourner à notre appartement. Je n'arrivais pas à me défaire de cette image de lui. Durant toute la nuit, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. À chaque fois , je me demandais ce qu'il faisait , s'il avait besoin de moi....je n'ai pu m'empêcher de pleurer à chaudes larmes.

Le lendemain matin très tôt, je me suis apprêtée et j'ai fait le petit-déjeuner pour aller lui remettre ça au poste de police. Dès que je suis entrée, j'ai guetté le policier qui m'avait aidé la veille mais je ne l'ai pas vu. Il fallait que je trouve une autre personne.

Pendant que je réfléchissais, un homme d'une carrure imposante a fait son entrée. Il était accompagné de deux autres personnes et l'aura qu'il dégageait était intimidante.

Cela a attiré mon attention et je me suis mise à inspecter. J'ai interrogé une policière en affichant un air détaché mais elle n'a rien voulu me dire. De toute façon ces gens étaient trop constipés. Je me suis assise dans la salle d'attente en priant qu'aujourd'hui soit un jour nouveau et meilleur pour lui.

Une dizaine de minutes après, mon portable a sonné. Je l'ai sorti de mon sac à main et j'ai décroché l'instant d'après. C'était le frère de Hamilton. Il m'a fait savoir qu'il était en chemin et comptait arriver dans deux heures environ.

Ça m'a rassuré, mon humeur s'est améliorée.

....

#Hamilton

Si on m'avait dit un jour que j'allais passer une nuit en cellule, j'allais prendre la personne pour un plaisantin. Pourtant c'est ce qui s'est passé. J'ai dormi en cellule, enfermé et privé de toute communication.

Cette histoire était en train de devenir vraiment sérieuse. J'avais peur de finir en prison à cause d'un acte que je n'avais pas commis. J'ai prié toute la nuit afin que Dieu se souvienne de moi. Je n'avais rien fait de mal à part chercher mon pain quotidien.

Était-ce un crime maintenant de vouloir s'en sortir ?

J'étais stressé.

Quel sort me réservait la vie ?

J'étais en pleine lamentations lorsqu'un policier est venu me chercher. Il m'a conduit dans un bureau où se trouvait un homme d'âge mûr.

Qui était-ce ?

Je ne l'avais jamais vu de toute ma vie.

_ Assieds-toi !

M'a dit l'un des policiers.

J'ai pris place sur un banc et j'ai attendu la suite.

_ Mr Chatue ! Je me nomme Mbida Pierre, je suis l'époux de Falone. La dame que vous avez agressé !

_ Je n'ai rien fait !

Dis-je aussitôt.

_ Tais-toi !

M'a dit en retour l'un des policiers présents dans la pièce.

[ Un silence s'est installé par la suite .... ]

Cinq minutes plus tard, le mari de la plaignante a pris à nouveau la parole.

_ Vous dîtes être innocent ?

_ Oui Monsieur, je n'ai rien fait

_ Je n'ai rien fait , je suis resté professionnel avec votre épouse Monsieur. Ça fait des années que je fais ce métier et je n'ai jamais reçu ce genre d'accusation. Je respecte le mariage et je ne peux pas toucher la femme d'un autre. Plutôt mourir !

J'avais été très sincère avec cet homme. En faisant ce métier, je connaissais les risques mais je m'étais toujours tenu à l'écart , repoussant les avances pour ne pas me retrouver dans l'impasse. J'ai grandi dans l'intégrité, et mes valeurs morales m'interdissent de faire un certain nombre de choses.

Les colocataires Où les histoires vivent. Découvrez maintenant