Chapitre 18

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Ses lèvres sur les miennes, son corps contre le mien, nos souffles se mélangeant et nos coeurs battant à l'unisson. J'étais troublée, c'était inattendu. Je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu faire une chose pareille.

Avec beaucoup d'efforts, je l'ai repoussé.

_ Qu'est-ce que tu fais ?

_ J'aimerais bien m'excuser, te dire que c'était une erreur mais ça ne l'est pas. Si tu me donnes l'occasion, je le referai et tu le sais.

_ Ne fais plus ça !

_ C'est ton dernier mot ?

_ Oui, nous sommes juste des colocataires rien de plus.

Dis-je en retenant mon souffle.

La minute suivante, j'ai voulu ouvrir la porte pour sortir mais sans crier gare, il m'a soulevé et a verrouillé ensuite la porte.

_ Qu'est-ce tu fais ? Tu veux mourir Hamilton !? Dépose moi tout de suite !!!

_ Tu peux refuser mes baisers, j'accepte et mon coeur reste ouvert mais sache que je ne vais pas jamais te laisser sortir avec ce genre d'accoutrement.

Dit-il en se rendant dans sa chambre.

Dès que nous sommes entrés, il m'a déposé sur le lit et est ressorti très rapidement en prenant soin de m'enfermer dans sa chambre.

_ Hamilton je te jure que tu es un homme mort !!! Si je sors je vais te nuire. Je vais te traiter.

Je donnais des coups avec rage. Pour qui se prenait t'il bon sang ?

J'étais très en colère.

_ Si tu n'ouvres pas je vais foutre le bordel dans ta chambre.

_ Sens-toi libre !

Dit-elle enfin et mon coeur s'est gonflé de rage.

_ Je suis sérieuse, je vais pisser sur ton matelas !

Il a éclaté de rire.

_ Fais-le, mais ça ne va rien changer. Tu ne sortira pas et appelle la personne que tu partais voir pour lui dire que ça ne sera plus possible.

_ Malade ! Tu es un grand malade.

Je me suis mise à pousser des cris, face à cela, il a mis la musique en fond sonore pour les étouffer.

_ Hamilton je vais te traiter, avec ta taille comme pour la girafe.

Je bavardais seule et lui il ne me gérait pas. Plus tard, quand la fatigue m'a saisi, je me suis endormie sur son lit.

....

#Hamilton

Pour la toute première fois, une femme m'a fait sortir de mes gonds. Je sais que j'ai mal agi mais comment la laisser faire ? Sa tenue était indécente et même si elle était ma colocataire, elle se devait de suivre mes règles aussi. Déjà que je faisais ça pour son bien.

À Douala il y'a trop de sako yaya, je ne veux pas que l'un d'eux profite de sa naïveté.

Bien des heures après qu'elle se soit calmée, je suis allé vérifier si tout était normal car la connaissant je m'attendais au pire. Dès que j'ai ouvert la porte, je l'ai trouvé profondément endormie.

_ Enfin !

Je me suis approché d'elle et j'ai ôté ses chaussures avant de la couvrir afin qu'elle soit plus confortable. Je suis retourné à la cuisine ensuite pour me servir à manger avec le coeur léger. Autour de minuit, je me suis endormi sur le canapé.

                                   *

             ~ Le lendemain matin ~

Elle dormait toujours lorsque j'ai quitté l'appartement du coup, je l'ai laissé dans ma chambre. Je suis à la chasse avec ma moto.

....

#Horness

La sonnerie de mon portable m'a sorti des rêves. Je me suis levée en regardant autour de moi pour essayer de me repérer. Quelques instants après, tout m'est revenu à l'esprit. La colère m'a animé à nouveau et je me suis mise à bavarder en me levant.

J'ai dressé son lit et j'ai quitté sa chambre juste après.

_ Comment avait-il pu me faire ça ? J'étais sidérée.

Je bavardais en vérifiant mon portable. J'avais manqué plusieurs appels de Régine. La galère !

_ Tout ça à cause de cet idiot ! Il va m'entendre passer.

J'ai envoyé un message à mon amie juste après avant de me préparer pour affronter cette nouvelle journée.

*
*

            •• Bonamoussadi

À dix heures passées de cinquante minutes, j'étais déjà en poste. Maman Mado a été surprise de me voir mais a tout de même apprécié cela.

_ Ça va ma fille ?

_ Bien maman, le dimanche s'est bien passé ?

_ Très bien mon enfant ! Très bien .

_ Génial.

_ Aide-moi à l'allumer le charbon.

_ Sans faute.

Je me suis exécutée directement. Pendant ce temps, elle apprêtait la marchandise.

*

Une femme est venue la saluer pendant qu'on travaillait. Elles se sont mises à échanger et je les écoutais d'une oreille. Au bout d'un moment, elle a dit quelque chose qui a attiré mon attention.

_ Ma', tu ne connais pas quelqu'un qui peut m'aider à regarder les enfants ? Je vais reprendre le travail bientôt et ça sera très compliqué pour moi.

Elle m'a regardé au même instant.

_ Ça dépend, dis-moi d'abord ce qu'elle fera chez toi.

_ Akaa maman, tu connais non. Elle va s'occuper des enfants et de la maison.

_ Tu dois me donner les détails et je te dirais ensuite comment tu vas procéder.

_ Orrr ma mère chérieeeee, c'est pourquoi je t'aime. Tu es valable.

Elles étaient tes complices et j'ai jugé qu'elles devaient probablement bien se connaître. Je priais juste qu'elle pense à moi pour ce poste car jusqu'à présent, je n'avais rien trouvé de concret.

Les colocataires Où les histoires vivent. Découvrez maintenant