Chapitre 46

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            ~ Une semaine plus tard ~

   •• Logpom

J'étais en train de donner le bain à mon fils lorsque j'ai reçu le coup de fil de Brice. J'ai laissé sonner pour le rappeler plus tard. Quand je l'ai fait, il m'a annoncé la bonne nouvelle, Régine avait accouché une fille.

J'étais heureuse, très heureuse si bien que je me suis dépêchée de finir mes tâches afin de me rendre au marché pour lui cuisiner un bon repas.

C'est ainsi que j'ai quitté ma maison deux heures plus tard à bord de mon véhicule en direction de l'hôpital. À mon arrivée, j'ai pris les escaliers qui menaient à sa chambre d'hospitalisation. Dès que je m'apprêtais à entrer, j'ai entendu une voix qui m'a glacé.

Croyant avoir halluciné, je suis entrée en restant sur mes gardes mais quelques secondes après, mes craintes se sont confirmées.

_ Qu'est-ce qu'elle fait ici !!?

Dis-je en affichant une mine sombre.

_ Horness ma soeur calme toi s'il-te-plaît.

M'a dit Régine en premier.

J'ai fait l'effort de rester sereine par respect pour le nouveau-né qui se trouvait juste à côté. J'ai déposé le panier de nourriture et j'ai pris place sur une chaise d'un air distant.

_ Horness !

J'ai ignoré mon amie.

_ Tu ne peux pas te comporter ainsi , c'est ta soeur. Elle m'a appelé car tu ne décrochais pas ses appels. J'ai cru bien faire.

_ ....

Aucune réaction de ma part.

_ Horness, ma soeur chérie je t'en supplie pardonne-moi !

J'ai relevé la tête pour croiser le regard de ma sœur.

_  Te pardonner ? Je l'ai déjà fait !

_ C'est vrai ? Ohhhh c'est fantastique ! Je savais que...

_ Mais nous d'eux c'est fini. Je n'ai plus de soeur et à mes yeux tu n'existes plus .

Elle a fondu en larmes et s'est mise à genoux pour me supplier. La situation devenant de plus en plus gênante, je me suis levée pour m'en aller.

_ Régine, je reviendrai plus tard !

J'ai pris mon sac pour quitter la pièce. Elle m'a suivi à l'extérieur.

_ Horness, bébé hor' comme je t'appelais toute petite, tout le monde commets des erreurs. Je t'ai fait du mal et je regrette amèrement.

J'ai croisé les bras en lui faisant face.

_ Où est ton mari ? L'homme qui a décidé de diviser deux soeurs, l'homme pour qui tu m'as rejeté !?

Je refoulais mes larmes pour ne pas pleurer car elle ne les méritaient pas.

_ Johnny est parti, il a fuit avec mon argent. Je ne sais pas où il est . Actuellement je suis à la rue, je n'ai nulle part où vivre.

J'ai prêté attention à son apparence, elle était débraillée et toute sale.

_ Je suis désolée pour toi mais vois-tu, comme je te l'ai dit je n'ai plus de soeur.

_ Pardon, aide-moi. Je n'ai nulle part où aller , pardon ne me tourne pas le dos.

Cette sensation de déjà vu m'a fait replonger dans le passé, à cette époque où elle m'avait mise à la porte de son appartement juste pour ses intérêts égoïstes. La roue tourne c'est vrai, j'en ai la confirmation en la voyant me suppliant de l'aider.

J'ai sorti tente mil de mon portefeuille et je lui ai remis cela.

_ Tiens, ça va t'aider à trouver une chambre dans un motel .

Elle a secoué la tête, j'ai sourcillé.

_ Je ne veux pas ton argent, ma soeur. Je veux ton pardon.

_ Je t'ai déjà pardonné !

M'exclamé-je d'un air agacé.

_ Dans ce cas, prouve le !

J'ai cru qu'elle plaisantait.

_ Je vois que tu ndem pour de vrai. Si tu ne veux pas l'argent ci laisse !

J'ai jeté les billets sur le sol et je me suis tournée pour m'en aller à grands pas. Elle se prenait pour qui pour me demander de lui prouver ma bonne foie ? Je ne lui devais rien ! Rien du tout.

J'étais furieuse et je me suis mise à parler seule. Quand j'ai pris place dans mon véhicule, j'ai éclaté en sanglots. Laissant cours à ma colère, ma frustration, ma rancoeur que j'avais étouffé durant toutes ces années.

[ En soirée.... ]

J'ai passé la journée avec mon fils, il a su me distraire et au retour de son père, je me suis entretenue avec lui en privée.

_ Elle m'a aussi appelé, je ne sais pas qui lui a donné mon numéro !

_ Probablement Régine.

_ Hum. De toutes les façons, tu sais ce que je pense de tout ça ! Le chien ne change pas sa manière de s'asseoir. Fais attention !

J'ai pris peur car il ne me parlait jamais en parabole. Qu'est-ce qu'il avait vu ? Que voulait-il dire par là ? J'ai perdu ma tranquillité au même instant.

Plus tard, lorsque nous étions assis à table en train de dîner le gardien est venu nous informer qu'il y'avait une personne qui désirait me voir.

_ Elle n'a pas donné de nom?

_ La dame m'a dit qu'elle s'appelle Tina !

Mon coeur a fait un bond dans ma poitrine. Comment avait-elle fait pour savoir où je restais ? Était-ce Régine qui le lui avait dit ? J'étais troublée.

Les colocataires Où les histoires vivent. Découvrez maintenant