Ouria

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Je me sers des vêtements de Giovanni, je prends un jeans qui est trop grand pour moi mais bon.. et puis je prends un tee-shirt blanc.

Je suis dans la voiture avec Giovanni, il m'emmène à l'endroit de "son idée". J'essaye de lui soutirer des informations afin de savoir où nous allons mais sans succès, Giovanni ne veut rien me dire. Un moment un silence s'installe entre nous. Hier j'ai passé une trop bonne soirée avec lui, c'était parfait et puis nous nous sommes embrassés, du coup je sais pas si nous sommes ensemble ou pas, mais de toute façon je ne peux pas me permettre de me mettre en couple, ma famille me tuerai mon père aura prit un coup sur sa fierté et puis.. MERDE! Mes parents! Ils ne savent pas où je suis, ma mère doit s'inquiéter.

- Giovanni il est où mon téléphone? Dis-je en paniquant.

Il me sort de ses poches et il me dit:

- Il se passe quoi?

Je réponds pas, je prends mon téléphone et il a plus de barres.

- Giovanni raccompagne moi chez moi s'il te plait, j'ai donnée aucun signe de vie depuis hier, il faut que je rentre. Dis-je en criant.

- Ouais, mais calme toi.

Giovanni fait demi-tour.

- Arrêtes de t'inquiéter. Me dit Giovanni.

- C'est un truc de fou comment tu prends tout à la légère.

- C'est pas ça, tu dépends trop de ta famille, de tes parents.

Il m'énerve, je lui réponds donc:

-  Putain t'es trop con, c'est bon dépose moi là, je prendrai le bus.

- Comme tu voudras, descends.

Il me dépose en pleine route et il s'en va. Le mec il se fiche de moi, il me connaît que depuis 1 semaine il croit connaître toute ma vie. Je suis trop impulsive et lui aussi.

Quand j'entre chez moi, je vais directement dans ma chambre pour me changer, je n'ai pas très envie que mes parents me voient avec des vêtements d'homme.

Je sors de ma chambre et je me dirige dans le salon mes parents sont assit sur le canapé me fixent pendant plusieurs secondes et mon père décide enfin de parler:

- Tu étais où?

- J'ai dormi chez ma copine?

- Qui t'as donné l'autorisation dormir chez ta copine? Me demande-t-il, d'une voix trop basse à mon goût.

- J'ai 18 ans, on est en France, je suis majeure.

- Change de ton, t'as peut-être 18 ans mais tu vis chez moi. La prochaine fois que tu fais ça, tu fou le camp d'ici.

Je hoche de la tête et je vais m'enfermer dans ma chambre. Je sais même pas dans quel état d'esprit je suis. J'ai plus la force de m'énerver, plus la force de pleurer. Giovanni a peut-être raison, je dépend un peu trop de mes parents.

Ce soir, je vais manger au grec avec ma meilleure-amie Sonia, je l'ai pas vu depuis nos épreuves au bac.

On est assoie sur des marches pour manger nos grecs.

- Ça fait trop plaisir de te revoir ma hbiba! Dit Sonia en souriant.

- Toi aussi, putain il faut que je te racontes des trucs.. Dis-je en baissant les yeux.

- Dis-moi tout.

- Mon père veut que j'aille me marier au bled.

- T'es pas sérieuse? Comme ta sœur?

- Oui.

- Ouria, tu étais contre les mariages arrangés non?

- Oui, je le suis toujours, je sais pas comment je vais faire, c'est dans deux mois.

- Starfoullah..

- J'ai rencontrée un mec à mon taff, il est d'une beauté.. Même toi t'aurais kiffé

Sonia rit:

- C'est la première fois que tu me parles de mec, je te reconnais même plus, t'es amoureuse ou quoi?

- Sonia, tu vas trop loin (je ris). J'ai dormi chez lui, mais il c'est rien passé à part deux bisous.

- Pourquoi t'as dormi chez lui?

- C'est trop tendu entre mes parents et moi.

- Il s'appelle comment?

- Giovanni c'est un italien, attends j'ai une photo de lui, quand on était à la fête foraine.

Je sors mon téléphone et je lui montre la photo. Et elle dit:

- Giovanni ton hlel! Mais ma belle fait attention, c'est la première fois qu'il se passe un truc entre un mec et toi, tombe pas directement in love, tu risques de souffrir surtout que tu ne le connais pas beaucoup.

Elle est trop mignonne, je lui réponds;

- T'en fais pas pour moi.

Il est 21h je préfère rentrer chez moi avant que mon père fasse une autre crise.

Je suis dans mon lit, je repense à Giovanni et moi, il m'a pas envoyé de message depuis notre "dispute". Ça me fait chier. J'ai des tords, j'aurais pas du réagir comme j'ai réagit, il avait une surprise pour moi en plus mais lui aussi n'aurait jamais du me jeter comme une merde de la voiture en pleine route même si je lui ai demandé c'était sous le coup de l'énervement. Je suis trop compliquée.

J'hésite trop à lui envoyer un message, mais la fierté prend le dessus.