Gardien des ruines (Bucky Barnes)

7*

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Theme song : Hidden Machinations - Eternal Eclipse

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Courant derriere Enola, je remarqua tout de suite qu'on allait bien plus vite que notre balade matinale. Il ne s'agit pas de se clarifier les idées, elle court à en perdre haleine. Je crois qu'elle veut arrêter de penser comme moi à l'époque ou je frappais des sacs de sable encore et encore à m'en briser les os de la main.

On longe une grande place et sa foulée ne ralentit pas à mesure que le temps passe. Il fait très sombre et je dois dire qu'assurer sa sécurité dans ces conditions est plus difficile. Je dois etre attentif à ce qu'il y a autour de nous mais je dois aussi m'assurer de ne pas la perdre de vu. Si je n'avais pas de sérum de super soldat qui me garantissait une forme olympique, je n'aurais pas pu etre aussi performant dans mon identification des menaces potentielles.

Nous sommes dans une grande ville, en pleine nuit et la petite devant moi à tellement l'habitude d'être protégée qu'elle ne réfléchit pas comme les gamines normal. Très peu de filles sortiraient aussi tard en sachant le nombre de porcs qui se balade dans les rues à une heure aussi tardive.

On passa devant un parc ou je remarqua un groupe d'homme avec des bouteilles et des cigarettes en main. Le nombre de drogué et d'alcoolique ici crève le plafond. Je ne sais pas ce qui à mit Enola dans cet Etat là mais je me rappela qu'elle était à New York depuis peu de temps. Peut etre que là où elle habitait n'était pas aussi mal famé qu'ici...

Quand elle décéléra et qu'elle se mit à marcher, je la vis s'arrêter en portant ses mains à ses yeux. Je la regarde repousser ses sanglots en ne sachant pas quoi faire d'autre. C'est la première fois que je vois une réelle émotion investir ce visage et je ne suis clairement pas compétent pour y faire face. Elle me tourne le dos en espérant que je n'ai pas vu ses larmes grace à l'obscurité mais malgré la distance qui nous sépare, je l'entends renifler. Je sais qu'elle s'empêche d'hurler et qu'elle fait ce qu'elle peut pour maitriser les émotions qu'elle essaie de repousser depuis des jours.

Je voulais lui laisser de l'espace mais j'entendis au loin des voix se faire plus forte. Tournant la tete vers eux, je vis ce petit groupe d'alcoolique venir vers nous. Il leva une main dans la direction d'Enola ce qui me fit me rapprocher d'elle. Séchant ses larmes, Enola tourna la tete vers eux avant de croiser mon regard. Elle sait que j'annule cette distance entre nous que lorsqu'un danger est immédiat.

"Sacré poulette ! Ria l'un d'eux en s'approchant un peu plus de nous."

Me mettant devant Enola, j'espérais qu'elle reste bien sagement derriere moi sans dire un mot. Le groupe de rigolo s'avança jusqu'a moi et je vis l'un d'entre eux se pencher pour voir Enola derriere moi.

"C'est ta copine ? Dit l'un deux.

-Cassez-vous.

-Ehhh, on veut pas d'embrouille. On veut juste faire connaissance."

Ils sont cinq et ils ont tous l'air de sortir de prison. Le mec face à moi jeta sa bouteille vide sur le sol à quelque mètre avant de se re-concentrer sur moi.

"Barrez vous, je le répéterais pas. Dis-je durement."

Le mec en face de moi haussa un sourcil et ria en regardant ses copains. Il fourra sa main dans sa poche et en sorti un petit canif qu'il brandit devant moi.

"James... Souffla Enola dans mon dos."

Sentant sa main se poser sur le bas de mon dos, je compris aisément qu'elle avait peur mais moi pas. Ces types là sont bourré et c'est pas un petit couteau qui me fera peur. Je tourna la tete vers l'un des mecs qui se pencha un peu trop près vers Enola et il se recula en voyant mon regard. Ils nous encercle et je sens Enola se rapprocher plus près de moi.

De l'autre coté, un autre approcha sa main de ma protégée et j'attrapa vivement son poignet et le tira vers moi en plaquant son dos contre mon torse. Enroulant son cou avec mon bras de fer dissimulé sous ma veste, j'empêcha ce type de respirer. En face de moi, les autres firent un pas en arrière en écarquillant les yeux.

"Lache le ou je te taillade en lamelle avant de m'occuper de ta copine ! Hurla le petit au couteau."

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