Gardien des ruines (Bucky Barnes)

6*

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Theme song: Shining Horizon - Anne-sophie Versnaeyen

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La première journee m'avait semblé interminable mais les jours qui ont suivis se sont vite accéléré. Enola etait appelée a droite et a gauche pour des rendez vous d'affaires. Des fois, c'etait les gens qui venaient a la maison. Aucune journee ne se ressemblait et je n'ai pas franchement echangé avec elle. J'ai juste pu en savoir plus en l'observant et en lisant le fameux mail de debrief qu'a finalement bien voulu m'envoyer Edouard.

La seule chose que je sais sur nos journées, c'est comment elles commencent. On court pendant pres de deux heures tous les matins entre 6h et 9h avant qu'elle ne reparte travailler. Je reste quelques metres derriere elle pour ne pas entacher son moment de calme. Je me suis vite rendu compte que courrir aux aurores etaient une facon pour elle de garder la tete hors de l'eau. Tous les jours, quand personne d'autre n'est la pour le voir, elle montre un peu plus de signe d'anxiété. Frottant la peau sur ses clavicules ou jouant avec son collier, elle semblait repousser chacune des emotions qu'elle ressentait.

Comme moi a l'epoque..

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Courant derriere elle, je detourna une seconde le regard vers le soleil qui se levait au loin. J'ai fini par apprecier ces moments là aussi. Ils sont très libérateurs et c'est un reveil musculaire plus qu'efficace pour affronter la journée. Je remets mes pensées en ordre à défaut d'avoir encore cette psy qui me tapait sur les nerfs à l'époque. Elle m'avait conseillé ce genre d'exutoire mais j'avais tourné ma colère vers de la boxe ou sur les super soldat qu'on avait du affronter avec Sam.

Voyant Enola décélérer, je m'arrêta aussi devant cette petite fontaine au milieu de la ville. Je l'entendis reprendre son souffle en me tournant le dos. Elle reste toujours très secrète et je sais qu'elle s'efforce de me cacher ses émotions au même titre qu'aux inconnus. Mais moi je suis là tous les jours et ça ne doit pas être facile à vivre. J"aurais détesté avoir quelqu'un qui est à l'affut de mes moindres mouvements à chaque instant.

Reprenant mon souffle, je la vis porter une main à son coeur en faisant face au soleil qui se levait. Elle souffle un grand coup et je tourna la tete une seconde pour m'assurer qu'aucun danger ne soit aux alentours.

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Le dos au mur, je regarde Enola tapoter machinalement son index contre sa clavicule en parlant à ces hommes. Autour d'une table d'un restaurant de luxe, elle souriait et tentait de rester de marbre devant ces types. Si j'en crois son appel téléphonique de tout à l'heure, ce sont des investisseurs dont elle ne peut pas se passer. Elle reprends officiellement la société Stark et elle doit faire un communiqué officiel la semaine prochaine pour annoncer son retour à New York.

L'un des hommes posa sa main sur l'épaule nu d'Enola. Froncant les sourcils, j'essaya de voir la réaction de la petite. Je suis trop loin pour entendre de quoi ils parlent mais c'est la première fois que je vois quelqu'un poser sa main sur elle. A part avec Edouard, il ne me semble pas qu'elle soit plus tactile que ça. Quand elle détourna le regard vers moi, je plissa les yeux en me demandant si c'était un signe pour que j'interviennes.

Elle se re-concentra sur eux et je la vis presser ses deux mains sur la table pour se lever. Elle s'excusa avec un grand sourire et les deux hommes se levèrent à leurs tour en signe de paix. Comprenant que nous nous en allions, je slaloma entre les tables et vint à la rencontre de ma protégée. Elle leur serra la main et se tourna vers moi. Je laissa Enola passer devant moi et regarda avec attention la réaction de ces hommes. L'un des deux la reluque comme un porc avant de voir que je le menaçait silencieusement du regard.

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Le trajet pour rentrer à la maison s'est fait en silence comme à chaque fois que quelque chose l'avait contrarié. Je ne sais pas de quoi il est question et je me demande si elle à remarqué comment cet homme la regardait. Quoi qu'il en soit, quand on arriva à la maison, elle laissa ses talons aiguilles dans l'entrée et monta à l'étage avant de se stopper au milieu des escaliers et de tourner la tete vers moi.

"Nous allons courir... Souffla t-elle avant de reprendre son chemin."

Il est presque minuit ?

Froncant les sourcils, je la regarda monter les escaliers en retroussant le bas de sa robe. C'est la première fois qu'on ressors pour courir et vu l'heure, ça n'est pas anodin. Cet entrevu l'a plus contrarié que je ne pensais ou alors c'est un trop plein qui s'accumule depuis une semaine.

Prenant le chemin des escaliers, je retira ma veste de costume en restant silencieux. Si elle veut aller courir, allons-y...

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