2

300 25 0
                                    

Samedi 4 juillet - 3:35
Louann


J'étais dans les toilettes en compagnie d'Anastasia, je ne savais pas ce qu'il m'avait pris d'accepter ce pari, mais j'étais face au miroir en train d'arranger ma coiffure et mon maquillage.

« Tu es parfaite ! » souriait Ana, une main sur le cœur.

Je me regardais dans le miroir. Mes yeux bleus étaient entourés d'un maquillage sombre qui rendait mon regard plus profond, mes cheveux étaient tressés en épi de blé et je portais une petite robe blanche d'été, tout en dentelle qui s'arrêtait à mi-cuisse. Des filles comme moi, il y en avait des dizaines dans cette boite.

« Oui, si tu le dis. » soupirais-je en pensant à Jacob qui m'attendait sagement à l'appartement alors que j'allais me frotter à une star mondiale pour un simple pari.

« Lou chérie, tu serais belle même avec un sac poubelle. Ton seul problème, c'est ton sérieux. » remarquait-elle en fronçant son nez, sérieusement.

« Mon sérieux est peut-être dû au fait que j'ai Jacob dans ma vie ? »

« S'il te plait, mets le juste le temps d'une soirée dans un coin de ta tête. Tu as dix-huit ans, et tout la vie devant toi pour être sérieuse ! Et puis, il n'en saura rien. Tout ce qui se passe dans cette soirée, reste dans cette soirée. »

« Et si il l'apprend ? Tu connais Jacob. »

« Stop, arrête de penser ! C'est le moment de nous montrer tes talents ! »

Anastasia me poussa en dehors des toilettes, pour que je puisse me retrouver à nouveau dans la boite.

Elle me souffla un simple « à tout à l'heure, si on te revoit. » suivit d'un clin d'œil, juste avant de partir et que je me retrouve seule.

De loin, je voyais Shay et Myriam me faire des signes, bientôt suivies par Ana, qui d'un signe de la tête me montrait le côté opposé d'où j'étais.

Michael y était. Debout, adossé au bar, un verre à la main. Personne n'avait l'air de l'accompagner. Et de l'autre côté, les filles n'avaient pas arrêté leurs gestes.

J'avançais au milieu des gens, pensant à comment j'allais m'y prendre. Je ne pouvais arriver près de lui, l'inviter à rester avec moi comme si je le connaissais depuis toujours.

Plus je m'approchais, moins j'aimais mes amies, leur jeu ridicule auquel je n'avais pas su dire non, et l'alcool, qui avaient le don de me faire faire n'importe quoi.

Le guitariste n'était plus qu'à quelques mètres de moi, et je venais de trouver mon approche. J'avançais d'un pas plus assuré, et m'arrêta près de lui. Son regard se tourna directement vers moi.


« Cette place est libre ? »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant