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Mercredi 9 juillet - 13:23
Louann

Michael m'aida à débarrasser la table avant de partir s'installer au salon, allumant sa console de jeu.

Après avoir tout lavé de mon côté, je m'installais à ses côtés, essayant de comprendre son jeu.

« Tu veux jouer ? » Je pouffais, m'imaginant à jouer à ce jeu. Mais je refusa. « Les jeux vidéos et moi, ça fait deux. »

« Oh, allez. C'est pas si compliqué que ça ! » Il me tendait sa manette, mais je le repoussais. « De toute façon, je suis fatiguée. Je vais aller me reposer. »

Il hocha les épaules et reprit sa partie, avant de me souhaiter un bon repos. J'en fis de même, avant de monter vers la chambre après avoir repris mon téléphone.

Après m'être mis en un simple tee-shirt, je m'installais sous la couette, prenant mon livre de chevet avec moi. La journée d'hier et tout ces événements m'avaient fatigué, mais pas assez pour que je puisse dormir directement.

Après finalement plusieurs chapitres, j'arrêtais tout, voyant l'écran de mon téléphone allumait. Je le déverrouilla, remarquant que le message provenait de Jacob.

Jacob : Comment te pardonner ? On avait tout l'avenir de tracé devant nous, il suffisait juste d'attendre les occasions pour que l'on avance encore plus, à deux. J'étais prêt à tout pour toi. Tout était parfait, toi même tu me le disais. Mais tu as tellement changé depuis cette soirée où tu l'as rencontré. Je n'arrive pas à croire à ce coup de foudre, mais j'ai compris, je laisse tomber. Tout te retombera dessus, le jour où il en aura marre de toi, pauvre étudiante banale de médecine. Et je ne serais plus là pour t'attendre.

Je remontais la conversation, découvrant "ma" réponse à un message de Jacob, datant d'aujourd'hui.

J'étais plus que blessée, et énervée. Je relisais une nouvelle fois le message, complètement détruite de voir qu'il n'y avait vraiment plus aucune chance avec Jacob. Et tout ça, encore une fois à cause de Michael.

« Tu es le pire de tout les connards, Michael ! » Criais-je en dévalant les escaliers, tant pis pour les voisins. Il s'arrêta dans son jeu, son regard plein de malice vers moi. « Qu'est-ce que j'ai fais ? »

« Fais pas l'innocent, il n'y a que toi pour répondre à ma place sur mon téléphone. Tu détruis toujours tout, Michael ! Ça t'avances à quoi, de faire mal aux gens ? »

Il haussa les épaules, comme si tout ça était naturelle. J'avais cette envie de le gifler, de le faire redescendre sur terre.

« Un peu plus ou un peu moins. Il s'en remettra vite, ne t'en fais pas. »

« Mais tu fais exprès ? Tu penses un peu aux conséquences ? A moi ? » Il se leva du sofa, ce rapprochant beaucoup trop près de moi. « Justement, j'ai pensé à toi. Il ne te mérite pas, Louann. Tu es quelqu'un de beaucoup trop bien, et votre amour t'a complètement mis dans une routine horrible. À même pas 20 ans, vous ressemblez à deux vieux. Tu as besoin de prendre des risques dans ta vie, d'avoir un copain qui t'emmènes partout, qui te fasse vivre des choses incroyable. Pas d'un qui gueule quand tu rentres trop tard de boîte, et qui t'obliges à l'attendre sagement chez toi. »

« Qui es-tu pour critiquer mon couple, de le briser comme tu viens de le faire ? Tu ne connais rien de moi, et rien de Jacob. Tu n'as aucun droit de te poser entre nous deux. »

« Jusqu'à preuve du contraire, je suis aujourd'hui ton petit ami. »

J'explosais de rire, le regardant droit dans les yeux. « Faux petit ami. Je ne suis qu'une couverture pour toi et ta sale réputation. Et dans quelque mois, ma vie redeviendra comme avant. Tu n'existera plus à mes yeux, tu ne seras qu'un mauvais et lointain souvenir. Parce que je te déteste Clifford. Tu comprends ? Tu es la personne la plus détestable sur cette terre. »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant