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Lundi 6 juillet - 16:35
Louann


Je regardais Jacob sans rien dire, les sons ne sortaient plus de ma bouche. Il soupira et jeta un regard mauvais à Michael avant de claquer la porte de la chambre et de l'entrée en hurlant que cette fois-ci c'était fini.

Je prenais ma tête entre mes mains et inspirais profondément avant de me tourner vers le brun qui affichait un demi-sourire médusé.

« Pourquoi tu souris comme un con ? » demandais-je amèrement.

« Ton mec c'est une tapette. C'est au rôle de la nana de partir de cette manière. » riait-il, tandis que je devenais rouge de colère.

« Ça te fait vraiment rire ? Tout est de ta faute ! Putain. » hurlais-je en jetant mes bras dans tous les sens pour exprimer mon énervement. « Tu te sens obligé de sauter sur tout ce qui bouge ? C'est pas croyable. »

Il s'arrêta de rire nettement avant de me regarder en plissant les yeux. Je n'avais jamais été en colère que maintenant, c'était une première. Et encore une fois, Michael en était la cause.

« Tu ne m'as pas dit non, non plus. Tu as trompé ton mec parce que tu le voulais. Je ne t'ai pas violé non plus. » cria-t-il en retour.

J'avais l'impression d'être en pleine scène de ménage d'un vieux couple, je m'approchais de lui et pointais mon doigt sur sa poitrine musclée. « Ose me dire que si je t'avais dit que j'avais un petit-ami, tu aurais dit stop ? Ose le. » Il ne répondit rien. « Tu vois ? Pari de merde. »

« Parce que j'étais un pari ? J'étais un simple pari. Et tout est de ma faute ? » demanda-t-il visiblement outré.

« Arrête de faire ta victime, tu veux ? Je n'étais que l'histoire d'une nuit alors ne vient surtout pas faire ton malheureux parce que tu n'étais qu'un pari. On m'avait juste défié de danser avec toi, rien de plus. Alors c'est toi le plus con dans l'histoire. Parce que si on ne nous avait pas vu, je ne serais pas lié avec toi par un contrat et tu ne serais pas dans ma chambre. » hurlais-je près de son visage. J'étais à bout de souffle. J'étais en colère, malheureuse et perdue. « Ma vie serait toujours la même si tu n'avais pas été là. Tu débarques dans ma vie et en quelques heures tu chamboules tout. »

Ma gorge se serrait de plus en plus à chaque mot qui sortaient, mes yeux devaient être gonflés. J'avais envie de pleurer toutes les larmes de mon corps.

« Et toi, alors ? » murmure-t-il, toujours aussi près de mon visage. « Je n'ai plus de liberté, je vais devoir passer les trois quarts de mon temps avec toi. »

« Fallait en choisir une autre. » chuchotais-je alors que ses lèvres frôlaient les miennes. Je fermais les yeux en sentant son souffle contre ma peau sensible à son contact et soudainement il écrasa ses lèvres sur les miennes.

Ça n'avait rien d'un baiser d'amour, c'était de la colère et du désespoir. Je passais mes mains dans ses cheveux tandis qu'il passait les siennes dans mon dos. Après quelques secondes, je le repoussais et le regardais droit dans les yeux. « Va t'en s'il te plaît. » Ma voix n'était plus qu'un murmure.

Il ne disait rien et s'écarta de moi après avoir collé une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes. Il sortit de la chambre sans un mot et je m'écroula sur le lit, fermant les yeux je laissais les larmes coulées à m'en couper la respiration.

Quelques secondes après son départ, je reçus une notification Twitter. Je déverrouillais mon téléphone et regardais en haussant les sourcils.

@Michael5SOS
I'm still not good enough. Sorry @Louann_Carter


Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant