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Vendredi 29 Août 2015 - 17:05

Michael

Depuis que nous étions sortis du bureau de Jake, Louann ne me parlait quasiment plus. Et ça faisait maintenant trois semaines que ça durait.

Les concerts en Australie s'étaient enchainé sans que je n'y prête une quelconque attention. J'essayais de comprendre le comportement de Louann et celui de Calum qui semblait connaitre le fin mot de l'histoire. Mais c'était toujours une zone d'ombre pour moi. Et puis il y avait cette histoire avec le brun. Je l'avais toujours en travers de la gorge. Je n'avais rien dit parce que je pensais que ce serait mieux pour nous deux mais si je me retiens encore longtemps comme ça, l'explosion va être désastreuse.

Le van se gara devant mon immeuble, Louann en sort en adressant quelques mots aux garçons et rentra précipitamment. Je levais les yeux au ciel avant de leur donner à mon tour une accolade et la suivait de loin.

Quand j'arriva devant l'appartement, elle s'y était déjà engouffré. Elle était au téléphone. Je rentrais doucement sans faire de bruit en essayant d'écouter un semblant de conversation.

« Non, je ne reviendrais pas Jacob. C'est terminé. ... Oui c'est ça. Arrête de forcer, tu veux ? ... Et bien souhaite moi tout le malheur du monde, je n'en ai rien à faire. ... Laisse Michael en dehors de ça. ... Va te faire voir ! »

Elle avait hurlé la dernière phrase et j'avais sursauté, me prenant les pieds dans les lianes de son sac à main, tombant dans un boucan sans nom. Je la vis courir vers moi et s'arrêter net en me voyant.

Elle porta la main à sa bouche et ses joues devinrent rapidement rouge, ses épaules faisaient des petits sauts et ses yeux se plissaient adorablement. Elle riait. Pour la première fois depuis des semaines, je la faisais rire. Je me mordis la lèvre pour ne pas étirer ma bouche en rictus et fit de grogner. « Au lieu de rigoler, tu ne pourrais pas m'aider ? »

Elle leva ses deux mains en l'air en signe d'innocence mais je voyais bien ses lèvres plissées qui retenait le doux son de son rire. Elle me tendit une main, que j'attrapais doucement pour me relever.

On se retrouva tellement proche que nos nez se touchaient presque. Son souffle contre ma peau était irrégulier et moi-même j'étais au bord de l'arrêt cardiaque tellement mon cœur battait rapidement, trop rapidement. Je fermais les yeux, humant son doux parfum de vanille. « Il faut qu'on parle de l'autre soir en boîte, Louann. »

« Pourquoi ? Il ne s'est rien passé. » déclara-t-elle en s'écartant légèrement de moi en baissant son regard sur ses pieds.

« Tu t'es frotté à lui. »

« Ça a duré deux minutes et je n'ai rien fait de plus. J'y arrivais pas alors arrête avec cette putain de soirée. Je veux juste l'oublier. » s'écrie-t-elle en fermant les yeux pour retenir les larmes qui montaient, je le voyais à sa gorge.

« Louann ... » essayais-je doucement en m'approchant d'elle.

« Tout ça c'est entièrement de ta faute. Oui tout est de ta faute. Putain, tu pouvais être un simple connard repoussant non ? Tout aurait été plus facile. Pourquoi tu es toi ? Pourquoi tu es comme ça avec moi ? » elle hurlait comme si elle avait mal, comme si la douleur était physique, ses bras volaient dans tous les sens. « Pourquoi tu me rends comme ça ? Pourquoi tu me fais ressentir tout ça ? Pourquoi je suis putain tombée amoureuse de toi ? »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant