Paradoxically → m.c

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Lundi 6 juillet - 15h07
Michael

« Aller viens, on va tout nous expliquer. » disais-je d'un ton mal assuré pour la première depuis que je suis en âge de m'adresser à une fille sans bafouiller.

Elle me fixe quelques instants avec ses yeux bleus déstabilisants, je n'avais pas souvenir de ce regard pénétrant qui me rendait quelque peu nerveux. Elle se releva en lissant son top noir et s'avança vers moi avec un air inquiet. Je la laissais passer devant moi, elle me jeta un regard mauvais mais obtempéra quand même.

Son top noir laissait apparaître son soutien gorge noir, lui aussi, dans son dos. Ses jambes étaient fines et courtes et elle avait des fesses rebondies que j'avais envie de toucher à chaque seconde. Cette fille était trop canon pour être aussi sérieuse.

Enfin, après tout, on disait bien que c'était les plus sérieuses qui étaient les meilleures au lit. Et je devais reconnaître que malgré que ce fut rapide et dans un lieu peu propice aux relations sexuelles, c'était le meilleur coup que j'avais eu de toute ma vie et pourtant Dieu sait que j'en ai eu des filles. Mais aucune d'elles ne m'avait marqué comme Louann.

Notre histoire de jambes en l'air avait été brève mais très intense. Une intensité très déconcertante pour moi qui ne m'attardais jamais sur ces filles d'un soir.

« Tu me demandes de passer devant toi, mais je ne connais même pas l'endroit. Je ne sais toujours pas où nous sommes. »

Sa voix me sortit de mes pensées mais pas assez rapidement pour me permettre de remarquer qu'elle s'était arrêtée pour se tourner vers moi. Je heurtais son petit corps que je rattrapais habilement en plaçant mon bras autour de ses reins.

« Désolé. » disais-je avant qu'elle ne relève sa tête vers moi.

Elle planta ses orbes bleues dans les miennes vertes, et le temps sembla se mettre sur pause. Ce que je pouvais détester l'effet qu'elle procurait dans tout mon corps. J'avais l'impression d'être un gamin de quinze ans qui se retrouvait face à la plus belle fille de son lycée, celle que tout le monde voulait.

Je n'ai aucune idée du temps qu'on a passé à se regarder de cette manière, à faire accélérer le cœur de l'autre d'une manière irrationnelle mais ça semblait être long.

« Mmh, Michael il t'attende. »

Je tournais la tête pour voir mon meilleur ami se balancer sur ses jambes comme s'il ne savait plus du tout où se mettre. Je me rendis compte que je n'avais toujours pas lâché Louann. Elle avait tourné les yeux vers Luke et lui adressait un sourire désolé. Je la lâchais doucement avant qu'elle ne s'écarte sèchement de moi, je riais pour cacher mon malaise.

« Merci, Luke. Je vous rejoins après. » répondis-je en continuant mon chemin. J'entendis Luke et Louann s'échanger quelques banalités avant d'entendre ses petits pas rapides derrière moi.

« Qui nous attend ? » demanda-t-elle en arrivant à ma hauteur. Je me stoppais et me tournais vers elle.

« On t'a déjà dit que tu parlais trop ? » souriais-je en me penchant vers elle, elle ne recula pas.

« Oui, un crétin me l'a dit tout à l'heure mais comme je viens de le dire c'est un crétin donc ça ne compte pas tellement. » me répondit-elle en souriant en retour. Touché.

Je restais quelques secondes dans ma position avant de me redresser de rentrer dans le bureau où on nous attendait. Louann pénétra à ma suite, je pouvais sentir toute la tension qui émanait d'elle même à plusieurs mètres. C'est quoi ce merdier ?

« Vous en avez mis du temps ! » souffla Jake en se levant de son siège avant de se planter devant la belle blonde qui le regardait d'un air mauvaise. Bien fait. « Jake Coleman. »

« Louann Carter. » répondit-elle sérieusement en serrant sa main avec assurance.

Cette fille était épatante. Elle était nerveuse, je le savais à sa façon de mordre l'intérieure de sa joue comme en boite ce weekend avant de m'emmener en dehors de la piste de danse, mais elle ne laissait rien paraître.

« Asseyez-vous, on va parler du contrat. » disait Jake en regagnant sa place.

La jolie blonde aux yeux bleus me lança un regard interrogateur et flippant comme si elle allait me tuer sur place avec ses mains, tandis que je fusillais Jake du regard.

« Quel contrat ? »