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Jeudi 10 juillet - 19:55
Louann

J'étais assise en tailleur sur mon lit, échangeant sur Facebook avec Anastasia pour lui donner quelques nouvelles de ma nouvelle vie. Tellement de choses avaient changé en si peu de temps, moi-même je ne réalisais pas vraiment ce qu'il se passait. La seule chose dont j'étais pleinement confiance même si je ne l'avouerai jamais à voix haute c'est qu'en présence de Michael je me sentais libre. Par moment, il m'exaspérait au point d'avoir envie de hurler ou de taper contre quelque chose. Jamais je n'avais ressenti autant d'émotions en même temps. Je me sentais étrangement vivante.

Tout en pianotant sur le clavier de mon MacBook, je chantais quelques bribes de chansons qui me passait par la tête, c'était ma façon à moi de fonctionner devant un écran d'ordinateur. Je chantais toujours.

« It's gonna be love, it's gonna be great. It's gonna more than I can take. It's gonna be free, it's gonna be real. It's gonna change everything I feel. It's gonna be sad, it's gonna be true. It's gonna be me baby, it's gonna you baby. It's gonna be love ... »

« Très jolie voix. » Je sursautais et me tournais vers la porte de ma chambre ouverte sur un Calum tout souriant. « Et très jolie chanson, elle est pour quelqu'un en particulier ? »

Je fronçais les sourcils et fermais l'écran de mon PC portable. « Non, c'est une chanson que j'apprécie depuis des années. »

« Alors on pourrait presque dire qu'elle a été écrite pour toi et Michael ? »

« Je ne vois pas pourquoi. » Je me levais du lit pour ranger mon matériel sur le bureau rempli de papiers pour l'Université. Je remontais mes cheveux rapidement et tirais sur l'élastique à mon poignet pour former une queue de cheval en bazar.

« Ne me dis pas que tu ne ressens rien pour lui. » commença à soupirer le néo-zélandais en refermant la porte derrière lui.

« Même si c'était le cas, pourquoi je te le dirais ? » répondis-je en lissant le tee-shirt trois fois trop grand de Michael que j'avais rapidement enfilé après la douche. Je l'aimais ce tee-shirt, rien à voir avec le fait qu'il appartienne au beau brun qui me rendait légèrement paumée.

« Tu peux me faire confiance Louann. Je veux juste le bonheur de Michael. » disait-il en s'asseyant sur le bout de mon lit.

« En quoi cela me concerne ? »

« On va avoir du boulot. » répondait-il plus pour lui même que moi. « Bref, tu ne nous avais pas dit que tu chantais bien. »

« Parce que je ne le savais pas ? » demandais-je en riant en m'installant en face de lui. C'est fou ce que j'étais rapidement à l'aise avec Calum. C'était pas le même genre de relation qu'avec Michael. Avec Michael, c'est unique, rien ne peut rivaliser mais c'est aussi très aléatoire. La dispute éclate toujours au moment où s'y attend le moins. Le bassiste rigole avec moi.

« Tu chantes vraiment bien, on pourrait se faire des trucs sympas tous les cinq. »

« Non, je ne veux pas que ça se sache. Ma pseudo relation avec Michael est déjà compliquée à gérer, je ne veux pas me faire connaître en plus de ça. » répondis-je rapidement en croisant mes bras sur ma poitrine.

« Alors, que tous les deux ? » proposa-t-il en souriant, je hochais la tête affirmativement. « Bien. Bon on descend ils vont se demander ce que l'on fait. »

J'éclatais de rire en pensant à la tête que Michael devait faire sachant la réaction qu'il avait eu la première fois que je les avais rencontré. Il m'avait tout de suite éloignée en prétextant vouloir me montrer ma chambre, comme si ça ne pouvait pas attendre.

J'enfilais une paire de chaussettes et rejoignais Calum derrière ma porte. Il me souriait et ouvrit la porte pour me laisser passer mais je tombais nez-à-nez avec Michael.

Il fronçait les sourcils et fusillait Calum du regard. « Je ne vous dérange pas trop ? »


Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant