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Mardi 11 Novembre - 18:04

Michael

Je n'avais aucune idée de combien de temps j'étais resté dans ma voiture. Ce n'est que lorsque mon téléphone vibra que je me relevais, ma tête maintenant posait contre l'appui fait à cet effet. Calum m'avait envoyé un simple message me demandant si tout allait bien. Sûrement Louann qui lui avait parlé des nouvelles.

Je repris le chemin vers mon appartement, qui sera dorénavant toujours vide, sans aucune vie. Louann y avait installé sa joie, durant ces mois de contrat. Et du jour au lendemain, plus rien. C'était fini.

En bas de l'immeuble se trouvait Calum, les mains dans les poches. Il m'adressa un sourire lorsque je fus à sa hauteur, et me suivit jusqu'à l'appartement.

« Comment tu vas ? » Je me posais dans le canapé, ne prenant même pas la peine d'enlever mes chaussures et ma veste. « Tu ne devrais pas être chez Louann, à la consoler ? » Il s'assit à son tour à mes côtés, posant sa tête sur mon épaule. C'était comme ça, avec Calum. Il avait toujours ce besoin de se coller, pour se montrer présent. « Tu es mon meilleur ami, Mike. Même si j'apprécie beaucoup Louann, son amie est sûrement mieux pour consoler une fille amoureuse. Alors, comment toi, tu vas ? »

« J'ai l'impression qu'on m'écrase le coeur. » Il me frotta affectueusement l'épaule, son sourire gêné sur le visage. « Tout s'arrangera, ne t'inquiète pas. » Je le regardais. Comment pouvait-il être si sérieux, et sur de ces paroles ?

Bien sur que non, rien n'ira plus. Rien ne s'arrangera. J'ai tout foiré une nouvelle fois, en préférant me taire. La page Louann était finie, elle me l'avait de toute façon fait comprendre quand elle avait voulu mettre fin au contrat par ses propres moyens. Il n'y aura rien. Je ne pouvais rien lui apporter.

« Je n'ai même pas réussi à lui avouer que moi aussi, je l'aimais. »

« Il n'est jamais trop tard, ne sois pas si pessimiste. » Les larmes coulaient seules, mais je n'en avait rien à faire. J'avais besoin de pleurer, d'évacuer tout ce trop plein de sentiments.

« Bien sur que si, c'est trop tard. Et ça je l'ai compris, quand elle a tout fait pour rompre le contrat en dansant avec ce gars. Je peux rien faire, Cal. Absolument rien. »

« Tu trouveras bien une solution, vous vous retrouverez, vous êtes fait l'un pour l'autre ! » La tête dans les mains, j'étouffais mes sanglots comme je le pouvais. Je me sentais si faible, à pleurer pour la première fois pour une fille. De pleurer parce que j'étais tombé amoureux.

« Si, il y a une solution. Je dois l'oublier. Elle le fera quoi qu'il arrive, elle. Pourquoi je n'y arriverai pas, de mon côté ? »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant