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Samedi 4 juillet - 15h56
Michael


Un bruit assourdissant me réveilla en sursaut, un grognement sortit d'entre mes lèvres. Je poussais un soupir avant de remettre les draps blancs sur mon corps faible et encore endormi. Je refermais les yeux mais le bruit retentit à nouveau. J'ouvris difficilement les yeux avant de me lever. Un mal de tête prenait tout l'espace de mon crâne et j'étais incapable de reconnaître le bruit et d'où il pouvait venir.

« Michael ouvre cette putain de porte ! »

La voix de Jake, le membre du management qui était le plus souvent en direct avec nous, me donna encore plus mal au crâne. Je me dirigeais vers la porte et l'ouvris délicatement mais je fus projeter en arrière.

Jake entra en furie dans mon appartement, balançant ses bras dans tous les sens en m'insultant de tous les noms possibles. Je refermais la porte doucement et me dirigeais vers le coin cuisine pour me servir un verre d'eau afin d'avaler un cachet d'aspirine sans lui prêter attention.

« Putain, Michael, c'est quoi encore ce bordel ? » hurla-t-il, me jetant une dizaine de magazine à la figure.

Je les regardais sans exprimer le moindre sentiment, ce n'était pas la première fois. Et ce ne serait sûrement pas la dernière. Tous les titres se ressemblaient : « Michael et une jolie blonde très proche en boite de nuit, hier soir. Nouvelle conquête ? »

« Ce n'est rien. » soupirais-je en passant une main dans mes cheveux désordonnés.

« Tu veux rire ? Ça devient n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi. Il faut que tu arrêtes, ta réputation prend un certain coup. Qui est cette fille ? » criait-il, me donnant encore plus mal au crâne.

« Je connais juste son prénom, Louann. C'était l'affaire d'une soirée, c'est bon. » m'agaçais-je en mordant dans un bout de donut.

« Non, non, ce n'est pas bon. Il faut que ça cesse. »

Je le laissais parler tout seul tandis que je prenais mon petit déjeuner en plein milieu de l'après-midi, pensant à ma soirée d'hier et à ses yeux bleus qui me regardait avec peur et désir. Je secouais la tête de gauche à droite comme pour effacer le souvenir de cette fille. Ce n'était rien.

Je ne comprenais pas pourquoi il en faisait toujours tout un plat. Elle n'était pas la première avec qui je passais une nuit et elle ne sera pas la dernière. Tout cela était mon problème, c'est ma vie, et je la gérais de la façon que je le voulais.

Et si ma réputation l'inquiétait vraiment, ce n'était pas une raison pour me réveiller de cette façon à chaque fois que j'étais en une d'un nouveau magasine. La presse people pouvait exagérer n'importe quoi pour espérer vendre plus. Alors si la majorité pour ma part restait vrai, beaucoup de nos fans n'était pas sur les lieux, et penser juste que ces journalistes m'avaient dans le collimateur avec des "rumeurs".

« Eh ! »

Je relevais les yeux vers l'homme nerveux qui arpentait mon salon comme un prédateur.

« Ouais ? » demandais-je la bouche pleine.

« Habille-toi, et douche toi tu pues l'alcool à des kilomètres à la ronde. »

« On va où ? » demandais-je en arquant un sourcil.

« Habille toi c'est tout. Et dépêche toi. » répondit-il en pianotant sur son téléphone rapidement. « Le nom de la fille déjà ? »


« Louann. »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant