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Lundi 20 juillet - 23:54

Michael

J'arpentais le salon comme un animal en cage, sincèrement j'étais en train de tout simplement devenir fou. Il était presque minuit et je n'avais toujours pas de signe de vie de Louann. Pas un appel, ni même un message. Bordel, qu'est-ce qu'elle fout ?

J'avais appelé Calum pour le lui demander mais il ne m'avait pas été d'une grande aide en me disant simplement qu'elle avait besoin de se détendre, de se couper de moi le temps d'une soirée. Qu'est-ce que je devais comprendre ?

Je passais mes mains dans mes cheveux pour la centième fois de la soirée sur une Louann épuisée. Son mascara avait laissé quelques traces noires sur ses joues et ses yeux étaient rouges. Elle ne semblait pas remarquer. Elle se déchaussa d'un geste presque robotique avant de relever les yeux et de les planter dans les miens. Ils étaient remplis de tellement de souffrance. Je ne comprenais pas.

« Où étais-tu ? » je lui demandais doucement en m'approchant d'elle, elle me lança un bref regard avant de me contourner sans répondre. « Louann. »

« Quoi ? » demanda-t-elle sèchement en se tournant vers moi d'un geste violent. « Je suis juste sorti avec un ami, cela aussi m'est interdit ? »

« Non, je m'inquiétais juste. » répondis-je en mordant l'intérieur de ma joue. J'avais évidemment imaginer pleins de scénarios et dans chacun elle se trouvait avec Jacob, plus heureuse que jamais et ça avait le don de me rendre nauséeux.

« Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. Je suis une grande fille. Un contrat. » lâcha-t-elle en me tournant le dos pour gravir les escaliers.

Je la suivis, fronçant les sourcils face à son comportement qui n'avait aucun sens à mes yeux. Qu'avais-je encore dit ou fait ?

« Louann, dis moi ce qu'il se passe ? » quémandais-je en l'attrapant par le bras une fois arrivés sur le palier.

« Il ne se passe absolument rien. Ouais vraiment rien. » Sa voix se brisa à la fin. Je voulais la prendre dans mes bras, lui chuchotant des petits mots pour la rassurer mais elle se dégagea de ma poigne avant que je n'ai eu le temps de réagir.

Elle se recula jusque dans sa chambre, le visage baigné de larmes mais je restais statique. Elle releva ses doux yeux vers moi une dernière fois avant de fermer la porte. Tout comme si elle fermait quelque chose de notre relation, qu'elle y mettait fin.

« Bonne nuit Michael. »

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant