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Mardi 21 juillet - 11:47
Louann

Je n'avais que très peu dormi cette nuit, mon esprit s'étant décidé à me faire penser encore à ses mots.

J'avais pleuré une bonne partie de la soirée dans les bras de Calum, qui m'avait assuré de nombreuses fois qu'au moindre problème cette nuit, je devais l'appeler. Chose que je n'ai pas faite.

Il m'avait beaucoup rassuré et écouté, tout en me disant d'oublier ce passage et de prendre certaines distances, le temps de réfléchir et que Michael le fasse de son côté également. Peut-être qu'il finira pas se rendre compte de l'impact de ses paroles.

Dans la matinée, toujours emmitouflée dans ma couette, j'envoyais un message à Anastasia. J'avais besoin de la voir et d'avoir une journée entre filles, qui me ferait tout oublier le temps de quelques heures.

Je m'étais levée après sa réponse et après que Michael soit levé et descendu. J'avais pris mon temps pour me préparer et me maquiller, afin de camoufler un maximum mes yeux gonflés dû aux larmes de la veille.

J'étais descendu vêtu d'un simple jean skinny, d'un pull kaki et de chaussures compensés.

Je retrouvais Michael début dans le salon, son regard tourné vers moi. Du bas de l'escalier, je le voyais, sans expression sur le visage.

« Hey. On peut parler ? » Je me dirigeais vers l'entrée, où j'avais laissé mes chaussures et mon sac à main la veille. « Plus tard ? Je n'ai pas vraiment le temps, là. »

J'ouvrais la porte d'entrée, mais fut retenu par Michael, sa main sur mon épaule.

« Tu sors encore ? » Je voyais dans son regard qu'il était fatigué, il n'y avait même aucun sourire sur son visage, ce qui me faisait culpabiliser. Hier soir, il semblait inquiet et avait même téléphoné à Calum. Est-ce que tout cela avait eu un impact sur lui ?

Mais je devais me ressaisir. De la distance, c'est ce que Calum m'avait dit.

« Ouais, je passe la journée avec Anastasia. Je suis déjà en retard. » Il enleva sa main pour la passer dans ses cheveux. « Ok, très bien. Et bien, bonne journée alors. »

Je le remercia avec un semblant de sourire, avant de partir, refermant la porte sur lui, le cœur lourd de l'avoir croisé aussi vite.

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant