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Mardi 8 juillet - 17:36
Louann

Michael serrait tellement fort ma main dans la sienne que j'avais presque envie de lui hurler dessus pour lui dire de ne pas paniquer de la sorte. Mais ça aurait été trop hypocrite de ma part parce que j'étais tellement paniquée, que je ne comprenais pas ce qu'il disait. Je voyais simplement ses lèvres bouger et mes oreilles bourdonnaient de façon douloureuse.

Quand on arrive enfin devant le véhicule du brun, il m'ouvrit la portière et m'aida à monter dedans avant de rapidement faire le tour de véhicule et de démarrer sans demander son reste. J'étais toujours à côté de mes souliers.

« Tu vas bien ? » Je tournais la tête vers mon faux petit-ami qui affichait une mine sincèrement inquiète, je tentais de lui donner un sourire mais rien ne bougeait. Je n'arrivais même pas à ouvrir la bouche pour répondre à sa question. « Louann tu es pâle. Dis quelque chose. »

« Je vais vomir. » fut tout ce que je réussi à lui répondre alors qu'il bifurquais dans la rue où se trouvait son duplex. Il pinça des lèvres avant de poser sa main sur ma cuisse en traçant des cercles avec son pouce. Je sais que son geste avait pour simple but de me calmer, mais ce fut pire. Son contact brûlant me coupa carrément la respiration.

Je sentais mon cœur palpiter et mes oreilles bourdonnaient tellement fort que j'avais envie de m'arracher les cheveux. Les nausées se faisaient encore plus insistantes et Dieu merci, on était arrivés.

Je n'arrivais toujours pas à bouger. Michael dut détacher ma ceinture et me porter tellement mes membres ne répondait plus à l'appel de mon cerveau. J'étais secouée de tremblements et ma respiration était irrégulière, par moment elle était même absente.

« Ok, on est arrivés chaton. Inspire et expire doucement. » C'était la première fois que Michael m'appelait par un surnom de ce genre sans qu'il n'y est de situation ambiguë et son ton était tellement doux que je me demandais si je ne rêvais pas.

Je voyais la porte à deux mètres de nous quand les flashs recommencèrent à sortir de toutes parts. Mes yeux papillonnaient et je me sentais partir. Mes yeux roulaient vers le haut, je me sentais vraiment mal. Je fermais les yeux et soufflais. Putain de merde, c'est quoi ça ?

« Louann ? » J'essayai d'ouvrir les yeux mais je n'avais pas la force, je ne savais pas ce qu'il m'arrivait mais j'avais l'impression de mourir. J'agrippais le tee-shirt de Michael entre mes doigts et le serrait extrêmement fort. Je sentis sa main sur ma joue. « On est devant la porte, chaton. »

Et puis, plus rien. Le noir.

Paradoxically → m.cOù les histoires vivent. Découvrez maintenant