Paradoxically → m.c

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Samedi 17 Janvier 2015 - 20:35

Michael

« Il n'y a que la vérité qui blesse. » Kelly haussa les épaules, et je soupirais. « Tu aurais pu te taire. » Lui lançais-je.

Le départ de Louann avait causé un silence. C'était une situation gênante. Je voyais Calum me regardait d'un mauvais œil. Je le savais, j'aurais dû la défendre. Kelly n'avait aucun droit de la traiter comme elle l'avait fait.

« Tu comptes rester là, dans les bras de ta fausse blonde ? » Anastasia croisa ses bras, et je sentais tout le monde me regardait. Je finis par me lever. J'étais le seul fautif de cette altercation, c'est moi qui était venu sans avoir été invité, et avec ma conquête, de plus.

« Mais Michael... » Je levais Kelly pour me lever à mon tour, et lui donner son sac et son manteau, avant de me diriger vers l'escalier. « Tu n'es pas la bienvenue ici. C'est Louann qui a raison, je t'aurais jeté après. C'est toi, mon erreur. Pas elle. »

Les insultes fusaient en bas, mais plus je montais, plus j'entendais les sanglots de Louann, et ça me fendait le coeur. Je n'avais jamais rien réussi avec elle, en dehors de la rendre triste. Et ça m'énervait, de me savoir bon qu'à ça.

« Louann, ouvre cette putain de porte. » Aucune réponse. Peut-être aurais-je dû demander à Anastasia ou Calum d'aller la voir une première fois. Elle ne voulait pas me voir c'était clair. « Louann, merde tu me fais chier ! » Et m'énerver n'était pas une solution pour qu'elle accepte de me parler.

Je partis me calmer dans la chambre de mon meilleur ami. J'en avais besoin, sinon je n'arriverais jamais à lui parler. Je devais me canaliser. Et tout lui dire. C'était le moment, et sûrement l'unique chance que j'aurais pour lui avouer mes sentiments.

Lorsque j'arrive une deuxième fois face à la porte de la salle de bain, je lâchais un soupir, à entendre Louann me demandant de partir. C'était un début, au moins, elle m'avait parlé.

Mais je ne devais pas me décourager, il fallait que je lui parle. Et plus je le faisais, plus mon coeur s'allégeait. Je n'avais aucune idée de si elle m'écoutait vraiment, mais je devais lui dire ce que je ressentais. Parce que dès notre rencontre, elle m'avait rendu dingue. Avec son sourire, son rire, sa voix qui me rendait aussi fou que ses lèvres. J'étais amoureux d'elle depuis le début, et je m'étais caché cela pendant tellement de temps à moi-même.

Même sa façon de râler, de m'incendier m'avait rendu fou. Fou amoureux.

Je finis par essuyer mes larmes que je n'avais pas remarqué, et elle ouvrit la porte. «
Michael, s'il te plaît. Je ne veux pas de ta pitié. » Je poussais la porte afin d'entrer complètement et m'approcha d'elle, jusqu'à tenir son visage entre mes doigts, son front contre le mien.

J'avais besoin de ce contact, ça m'avait manqué. Elle m'avait tellement manqué. «
Pas de pitié, Louann. Je suis amoureux de toi.»

Et je posais mes lèvres sur les siennes, des dizaines de papillons au creux de mon estomac. J'avais besoin d'elle, plus que je me l'étais imaginé. Je l'aimais. Et avant de poser une deuxième fois mes lèvres sur mes lèvres, je lui soufflais, plus heureux que jamais. « Je t'aime, Louann Carter. »