Chapitre 32

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Elle monta dans la voiture. Ca fait une éternité que je n'ai pas conduis. Je démarra en trombe. Je vérifiais toutes les cinq secondes dans le rétro que personne ne nous suivait. On arriva dans la ruelle et je me gara.

Laure : on est où ?

Moi : chez Ashton.

Comment j'ouvre la porte moi ? Il n'y a pas de paillasson pour cacher la clef ni rien. Il y avait une sorte de rebord au-dessus de la porte.

Moi : fais-moi la courte échelle.

Laure : pourquoi ?

Moi : pour essayer de trouver la clef !

Elle me porta et je passa ma main sur le rebord, il n'y avait rien.

Moi : monte plus haut.

Laure : t'es marrante toi !

Elle poussa sur ses bras et je pu voir le rebord du dessus. Il y avait une sorte d'ouverture dedans, je l'ouvris et trouva une clef.

Moi : bingo.

J'ouvris la porte et on entra.

Laure : wouah ! C'est quoi ici ? Une planque ?

Moi : c'est chez Ashton. T'as faim ?

Laure : pourquoi on est là ?

Moi : si je le savais. Si tu veux dormir tu peux prendre un canapé.

Laure : tu vas dormir ?

Moi : pas avant qu'ils rentrent.

Laure : j'ai un peu faim finalement.

Moi : il doit n'y avoir que de la pizza dans le frigo.

Laure : c'est parfait.

J'en fis chauffer deux parts et on alluma la télé.

Laure : il se passe un truc bizarre, je le sais Hayley.

Moi : je ne vois pas de quoi tu parles.

On se reconcentra sur une rediffusion d'orange is the new black. Je vais finir comme ça c'est sûr à cause de leur gang de merde. Laure s'endormait quand la porte d'entrée s'ouvrit brusquement. Luke aidait Ashton à marcher, mes yeux glissèrent vers sa main qui était contre son estomac et je vis qu'elle était pleine de sang.

Moi : oh mon dieu !

Laure sursauta et se retourna, sa bouche touchait presque le sol. Je me leva d'un bond.

Moi : viens, je vais m'en occuper.

Calum nous suivit jusque dans la salle de bain.

Moi : enlève ton t-shirt.

Ashton : Cal, ça va aller c'est rien.

Il sortit de la salle de bain en fermant la porte. Ashton retira son t-shirt et je failli tourner de l'œil.

Moi : bordel.

Il y a tellement de sang. J'ouvris le placard à pharmacie et pris la trousse de secours.

Moi : il y a pas un chiffon pour faire arrêter l'hémorragie ?

Il me donna son t-shirt et je le posa sur son ventre, j'appuya et je le sentis se contracter.

Moi : je veux pas te faire mal.

Ashton : vas y, j'ai pas mal.

Encore un truc de chef de gang.

Moi : ça m'a quand même l'air profond, il va peut être te falloir des points de suture.

Ashton : il y a du fil et une aiguille dans la trousse.

Moi : tu sais le faire tout seul ?

Ashton : tu vas me le faire.

Moi : *rire* très drôle.

Ashton : je ne rigole pas Hayley.

Moi : Calum peut le faire.

Ashton : non, je veux que ce soit toi.

Moi : non.

Ashton : fait ce que je te dis putain !

Je retira le t-shirt, on voyait clairement la plaie. C'était hyper profond.

Moi : qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ashton : *soupir* tu poses trop de questions.

Je pris le désinfectant et essaya de nettoyer, il y avait de la terre à l'intérieur c'était dégueulasse. J'avais clairement envie de vomir.

Moi : je peux pas le faire.

Ashton : respire.

Alors le mec à une putain de balafre profonde de plus de 5 centimètres de profondeur et il me dit de respirer.

Ashton : prends le fil et l'aiguille.

Moi : je vais chercher Calum.

Il me prit par le bras, me fit me retourner et prit mon visage entre ses mains.

Ashton : regarde-moi !

Je leva les yeux vers les siens.

Ashton : tu peux le faire. Calum s'est foulé le poignet.

Moi : je sais même pas coudre un bout de tissus alors je vais pas coudre ta peau. T'as qu'à aller à l'hôpital.

Ashton : *rire* tu crois vraiment que les gens comme moi vont à l'hôpital.

Il me lâcha.

Ashton : montre-moi que tu es forte.

Que je suis forte ? Je vais le charcuter et c'est à moi qu'il parle de force ?

Moi : je veux pas le faire.

Ashton : *haussant le ton* arrête de faire ta putain de gamine et fais-le !

Je pris le fil et l'aiguille.

Moi : tu veux quelque chose pour la douleur ?

Ashton : j'aimerais juste aller me coucher là.

J'appuya l'aiguille contre sa peau, un frisson me parcourue.

Ashton : tu réfléchis trop.

J'appuya et je sentis l'aiguille s'enfoncer dans sa chaire, ses mains étaient crispées sur le rebord de la baignoire. Je remarqua qu'il avait un tatouage sur le côté de sa main droite.

Moi : c'est quoi ton tatouage ?

Je voulais lui changer les idées et changer les miennes par la même occasion, je fis ressortir l'aiguille et la replanta.

Ashton : le signe du gang.

Il parlait entre ses dents. D'un côté, lui faire du mal me faisait plaisir, c'était en quelque sorte ma vengeance pour tout ce qu'il m'a fait. Mais je déteste faire souffrir les gens.

Moi : vous avez un nom ?

J'essaya d'aller le plus vite possible, je tira le fil et les deux côtés de la plaie se rapprochèrent. Je tourna la tête et pris une grande inspiration.

Ashton : pourquoi on aurait un nom ? On est pas un boysband.

Moi : vous avez bien un logo.

Ashton : tu parles trop.

Je fis bouger l'aiguille et il inspira violemment. J'avais l'avantage sur lui et un petit sourire prit place sur mon visage.

Rejects.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant