Chapitre 67

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Moi : l'amour est ta faiblesse.

Il y eut un petit blanc avant qu'Ashton ne se lève et sorte quelque chose de la poche de sa veste : un sachet d'herbe.

Ashton : t'as déjà fumé ?

Moi : tu connais la réponse.

Ashton : c'est vrai que j'ai suivis ton délire de toxico.

Il roula un joint avant de l'allumer. Il tira dessus avant de me le tendre. Je goûta : putain il était fort. Sentir la fumée remplir mes poumons était une sensation qui m'avait manqué. Sentir la chose qui vous tue à petit feu en vous est assez plaisant je dois l'avouer. La drogue faisait très vite effet sur moi, et à la moitié j'étais déjà perchée.

Moi : Ashton.

Il ria.

Ashton : t'es déjà défoncée.

Moi : n'importe quoi !!

Ashton : t'es mignonne.

Je me leva et commença à me dandiner comme une mongole.

Moi : danse avec moi.

Ashton : je vais rester à te regarder.

Moi : non !!

Je pris sa main et tira dessus pour qu'il se lève, il tira sur mon bras et je me retrouva allongée sur lui.

Moi : on ne fait que coucher ensemble, c'est triste.

Ashton : quoi ?

Moi : on ne fait jamais rien tout les deux. Et puis t'es méchant avec moi devant les garçons.

Ashton : il n'y a pas que toi dans ma vie.

Même défoncée, ses mots me faisaient mal.

Moi : mais il n'y a que toi dans la mienne.

Ashton : je sais.

Je roula pour être allongée à côté de lui, je fixais le plafond.

Moi : on habite dans un hangar.

Je commença à rire.

Ashton : pourquoi tu ris ?

Moi : c'est drôle d'habiter dans un hangar nan ?

Ashton : t'es complètement défoncée.

Moi : nan, tu mens.

Ashton : je ne mens jamais bébé.

Moi : j'aime quand tu m'appelles comme ça.

Je me leva brusquement.

Moi : j'ai envie de faire des bêtises.

Il se releva aussi.

Ashton : quoi ?

Je traversa le hangar en courant et glissa sur mes pieds avant de m'éclater par terre.

Ashton : Hayley ça va ?

J'explosa de rire en me relevant.

Ashton : viens ici.

Moi : j'ai pas envie.

Ashton : ne joue pas avec moi.

Moi : viens me chercher.

Il se leva et je partis en courant à l'autre bout du hangar.

Ashton : ne fais pas l'enfant.

Moi : ou quoi ? Tu vas appeler mon père ?

Ashton : peut-être.

Moi : il est mort Ashton.

La drogue enlève toutes les douleurs et je ne ressentis rien en parlant de mon père. Je sentis deux bras autour de moi et des lèvres sur ma joue.

Ashton : à quoi tu penses ?

Moi : mes parents.

Ashton : c'est pas le moment.

Il me souleva pour me ramener dans le lit.

Ashton : dors maintenant.

Je me fourra sous le draps et me colla contre Ashton.

Moi : t'es confortable.

Ashton : sshh, dors.

Le lendemain matin, mon très cher frère nous sortit de notre sommeil. Il m'avait encore apportée le petit déjeuner.

Ashton : habilles toi Hayley.

J'enfila un short et une blouse avant de le suivre hors du hangar. Il monta sur sa moto et je me plaça instinctivement derrière lui.

Ashton : embrasses moi.

Il tourna sa tête et je me souleva un peu pour poser mes lèvres sur les siennes. J'allais me reculer mais il coinça ma lèvre entre ses dents. Puis il démarra et j'agrippa fortement sa taille. On arriva dans le centre-ville et on descendit de la moto. Il replaça son bandana avant de me prendre la main.

Moi : on fait quoi ?

Ashton : on se promène.

Moi : tu te sens bien ?

Ashton : parfaitement.

On commença à marcher dans la rue, les gens regardaient Ashton avec..méfiance.

Moi : pourquoi les gens te regardent comme ça ?

Ashton : ils ont peur.

Moi : peur ?

Ashton : tu sais de quoi je suis capable bébé.

Il est chef de gang, j'oubliais de plus en plus ce détail. Pour moi, il est juste mon copain avec une activité un peu étrange. Il s'arrêta devant une boutique de vêtements.

Ashton : tu veux entrer ?

Moi : pourquoi pas ?

Ashton : je peux choisir ?

Moi : si tu veux.

Je fis un tour de mon côté sans rien prendre et il me retrouva les bras chargés.

Ashton : en cabine.

Moi : t'es pas sérieux.

Ashton : vite.

Il avait prit des tonnes de vêtements de salope que je mis de côté directement. Je sortis une petite robe noire du tas, elle était en dentelle, moulante avec des manches ¾. Je l'enfila avant d'ouvrir le rideau.

Ashton : putain.

Je me tourna face au miroir, elle m'allait bien, c'est vrai.

Ashton : elle te va bien.

Moi : je la porterais à ton enterrement.

Un sourire apparu sur ses lèvres.

Ashton : j'espère que tu ne grossiras pas dans les années à venir.

Je le poussa mais il m'attrapa par les hanches et me plaqua contre son bassin. Je croisa son reflet dans le miroir et je fus émerveillée de voir la façon dont il me regardait. Je n'avais jamais vue tant de vie dans ses yeux. Il m'embrassa dans le cou et je partis me changer dans la cabine. Je me rhabilla avant de regarder le prix : 150$. C'est cher putain ! Ashton partit en caisse avec la robe.

Moi : t'es malade ou quoi ?

Ashton : je tiens à ce que tu sois bien habillée à mon enterrement.


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