Falling Out Of Love_ Tome 2

Chapitre 120 _

» Est-ce que ça pourrait faire une différence si je te disais que personne au monde ne pourra jamais t'aimer autant que moi je t'aime ? «

Le bruit d'une violente claque retentit à travers les murs de l'infirmerie où je m'étais réfugiée. Je ne me rendis pas compte de ma force, jusqu'à ce que je vois le visage de Kev partir sur le côté, et que sa voix qui attaquait le plus profond de mon cœur avec des mots que je n'aurais jamais voulu entendre de sa part cessa enfin d'exister.
Un silence s'installa, qui me fut nécessaire pour reprendre mes esprits et surtout prendre conscience de tout ce qu'il venait de se passer... et j'imagina qu'il fut nécessaire à Kev pour réaliser que je venais de lui coller la baffe la plus exceptionnelle de tous les temps qu'il n'espérait surement jamais recevoir dans sa vie, pas même de la part de sa mère. Oui... je l'avais vraiment frappé, et violemment en plus de ça.

Kev : ...
Rose : ...

Je respirais à en perdre haleine, ma poitrine se soulevait à chacune de mes respirations incontrôlées... j'étais vraiment bouleversée par tout ce que je venais de voir se dérouler sous mes yeux. Lui... il avait toujours la tête sur le côté, et je devina qu'il ne s'attendait vraiment pas à ce que je fasse une chose pareille... moi non plus d'ailleurs. Mais Kev, je voyais très bien que ça l'avait déstabilisé, sa langue tournait encore et encore dans sa bouche du côté où sa joue avait été meurtrie pour tenter de cacher sa détresse et son embarras. Peut-être qu'il commençait à se dire qu'il était allé trop loin...

Rose : Celle-là, tu l'auras bien cherchée. Voilà où on en arrive toi et moi ! A des extrémités pareilles... je t'avais dit de ne pas me pousser à bout, je t'avais dit que je serais capable de le faire !! Eh bien voilà maintenant... tu es fixé...
Kev : Et t'es fière de toi j'espère ?
Rose : ...
Kev : Ouais, en effet Rose, tu m'as prouvé que tu étais capable d'une chose que je n'aurais jamais imaginé venant de toi le premier jour où je t'ai vu débarquer au Lycée. Mais tu m'as aussi prouvé autre chose... c'est que tu n'es plus celle que j'ai connue auparavant. La Rose dont je suis tombé amoureux n'existe plus.
Rose : ...

Je n'avais jamais pensé que c'était réellement la fin depuis qu'il sortait avec Alexandra.
J'avais toujours espéré qu'un beau jour, il se serait réveillé d'une bonne nuit de sommeil et que la première chose à laquelle il aurait pensé en ouvrant ses yeux soit qu'il faisait une connerie par rapport à moi. Il l'aurait enfin réalisé ! Alors... il se serait habillé, aurait petit-déjeuner et se serait dirigé vers le Lycée en préparant dans son esprit un magnifique discours qui m'aurait été destiné, et qu'il serait venu me dévoiler en me prenant à part dans une des pièces inoccupées du bahut pour me faire craquer et tenter de me récupérer enfin. Il m'aurait même acheté une rose sur le chemin pour m'attendrir encore plus... et j'aurais craqué immédiatement, parce qu'il m'aurait touchée du plus profond de mon cœur. Il aurait enfin fait ce que j'attendais de lui, il se serait conduit comme le vrai mec dont j'étais tombée amoureuse.

Mais là.. c'était tout autre chose qui était en train de se passer sous mes yeux. Je le savais, je le sentais. On le savait tous les deux. La fin de notre histoire était inévitable, et c'est ce qui était en train de se dérouler entre nous deux juste maintenant. Elle arrivait, d'une manière tellement lente... elle se faisait encore plus attendre pour provoquer le maximum de dégâts collatéraux dont elle était capable.
Elle arrivait, si doucement, que je tenta de la retarder encore plus pour ne pas entendre ce que je redoutais...

Rose : Tu l'as cherché... tu l'as voulu... tu ne m'as jamais rattrapée, tu m'as abandonnée... alors que moi je t'aimais du plus profond de mon cœur...
Kev : Si tu m'as aimé, alors ce n'est plus le cas aujourd'hui, tu me l'as prouvé.
Rose : Non... je t'aime toujours...
Kev : ... Je n'en crois pas un mot.
Rose : Tu n'en crois pas un mot... ?
Kev : Non... je ne peux pas le croire.
Rose : Alors moi... qu'est-ce que je devrais croire...