Vers la maison !

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Sans attendre de réponse, il saisit Alex par la taille et le jeta sur son épaule, comme un sac de pomme de terre.

Alex: Eh ! protesta-t-il. Repose-moi au sol !
Chris: Pas question. Nous devons terminer ce que nous avons commencé.

Alex se mit à gigoter, mais Chris ne lâcha pas prise. D'un pas alerte, il reprit le chemin de la maison, chargé de son encombrant fardeau. La chienne faisait des bonds et aboyait à leurs côtés, visiblement ravie par ce qu'elle prenait pour un nouveau jeu.
Une fois parvenu dans la maison, Chris reposa Alex au sol. Il voulut en profiter pour lui échapper, mais il fut plus prompt que lui. Il l'agrippa par la taille puis le poussa contre un mur et l'embrassa avec fougue à lequelle Alex se joignit. Bientôt, le feu de la passion les embrasa. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Chris murmura :

Chris: Tu me rends fou, Alex. Et avec la nuit que j'ai passé, tu dois te faire pardonner, à présent.
Alex: Je ne vois pas pourquoi ! protesta-t-il. Ce baiser d'adieu était ton idée, pas le mien.
Chris: Tu ne m'as pas repoussé, que je sache !
Alex: C'est vrai... Disons alors que les torts sont partagés. Je veux bien réparer le préjudice... Tu vois, je suis charitable.

Ce fut le signal qu'attendait Chris. Après avoir accompagné la chienne jusqu'à son panier, il s'empara de la bouteille de sirop d'érable destiné aux gaufres du petit déjeuner et l'emporta avec lui. Puis, serrant la main d'Alex dans la sienne, il grimpa les marches qui menaient aux chambres.

Alex: Pourquoi montes-tu le sirop d'érable ? lui demanda Alex, un peu essoufflé.
Chris: Tu verras.

Sans autre explication, il l'entraîna dans la chambre, repoussa la porte derrière lui et en tira le verrou pour empêcher CD de venir les déranger. Il adorait sa chienne, mais son affection pour elle avait des limites... Après avoir déposé la bouteille de sirop sur la table de nuit, il descendit le store de la baie vitrée pour conférer plus d'intimité à la pièce.
Curieusement, il ressentait une grande nervosité, comme si ce qui allait se passer entre lui et Alex l'effrayait. Agacé de sentir qu'il avait les mains moites, il tenta de se raisonner.
Maitrise-toi, Parker. Tu te comportes comme un adolescent qui n'a pas encore perdu sa virginité. Tu ne vas tout de même pas tout gâcher comme Mary-Lou Seagrove ?
Cela faisait des années que l'image de la jeune fille avec qui il avait vécu sa toute première aventure ne lui était revenu à la mémoire. Il revit son expression ironique lorsqu'elle avait déclaré : " Tu es vraiment très séduisant. Mais tu es un peu trop mexicain à mon goût : au lit, tu te comportes comme Speedy Gonzalez. "
Le reproche sur ses performance sexuels l'avait moins ébranlé que le propos raciste que lui avait tenu sa toute première partenaire. Après cette expérience, il avait évité de fréquenter des Américaines pure souche.
Alex se tenait immobile au milieu de la pièce, un peu tendu, le souffle court. La lumière qui pénétrait par les interstices du store projetait des ombres sur son visage, mais Chris pouvait lire aisément l'expression de ses yeux : un mélange de crainte et de plaisir anticipé.
Oublié Mary-Lou. Tu n'es plus un gamin.
Il prit la main de Alex, puis s'approcha du lit. Le jeune homme se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres. Cette initiative le bouleversa et son désir pour lui monta d'un cran. L'attirant à lui, il glissa ses mains sous son t-shirt pour caresser sa peau satiné. Sentant qu'il tremblait un peu, il demanda :

Chris: Préfères-tu être nu ?
Alex: Oui...
Chris: Parfait.

Une fascinante Attirance !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant