Dans la cuisine !

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Alex: De quoi t'excuses-tu ?

Il se passa une main dans les cheveux, puis se tourna pour lui faire face.

Chris: Je me suis comporté comme un animal.
Alex: J'aurais pu te demander d'arrêter si je l'avait voulu, or je ne l'ai pas fait.
Chris: Qui te dit que je me serais arrêté ?
Alex: Je te connais... et je sais que tu ne m'aurais pas forcé.
Chris: Voilà qui prouvé que tu ne me connais pas du tout.

Alex posa une main sur son torse.

Alex: Chris, de quoi parles-tu ? Nous ressentions la même urgence et nous avons fait l'amour d'une manière... un peu brusque, certes, mais j'étais consentant. Tu n'as pas à t'excuser. J'ai ressenti un plaisir inouï.

Chris laissa échapper un petit rire amer, mais demeura silencieux.

Alex: De qui parlais-tu... lorsque tu as dit que tu ne valais pas mieux que lui ? reprit-il tout en connaissant la réponse.
Chris: Mon père... Il a violé ma mère. C'est ainsi que j'ai été conçu.

Cette révélation lui avait coûté, comme en témoignait la rage qui brillait dans ses yeux et ses poings serrés. Alex comprit ce qui depuis toujours le rendait si évasif dès que l'on évoquait son passé, les raisons pour lesquelles il cherchait constamment à garder le contrôle, en touts circonstances.

Alex: Comment le sais-tu ? demanda Alex à brûle-pourpoint. Est-ce ta mère qui te l'a dit ?

Chris le dévisagea un long moment, puis il fronça les sourcils.

Chris: Bien sûr que non. Je n'ai jamais parlé de lui avec elle. À quoi bon ? Cela l'aurait fait souffrir encore plus.

Alex en doutait. Il avait beau peu connaître María Parker, l'amour que cette femme vouait à son fils ne faisait aucun doute. Elle n'aurait pas accepté de le voir souffrir ainsi.

Alex: Comment sais-tu qu'il s'agissait d'un viol ?
Chris: Parce que je les ai vus ensemble dans la maison que nous habitions, sur les terres de mon père. J'avais 12 ans à l'époque. Il essayait de la forcer de nouveau...

Alex porta une main à sa bouche, horrifié par ce que María et son fils avaient dû subir. Chris avait-il été témoin du viol de sa mère ? C'était encore plus horrible que ce qu'il aurait pu imaginer.

Alex: Chris, dit-il d'un ton très bas en pressant son bras, je suis désolé.
Chris: Ce n'est pas si grave... J'ai dit qu'il a essayé, mais il ne s'est rien passé. Je l'ai vu serrer María contre lui. J'ai cru qu'ils s'embrassaient.

Chris s'interrompit, le regard vague, comme s'il contemplait la scène, puis il reprit :

Chris: En regardant plus attentivement, j'ai compris qu'elle n'était pas consentante. Elle se débattait. J'aurais aimé l'aider, arrêter mon père, mais j'étais pétrifié. Je n'ai pas ébauché le moindre geste pour venir à son secours.
Alex: Chris, tu étais en état de choc !
Chris: Non ! Tu ne comprends pas... Je n'ai vraiment rien fait pour l'aider ! protesta-t-il,  dégouté, comme s'il s'estimait coupable de non-assistance à personne en danger.
Alex: Lui a-t-il fait du mal ? demanda Alex en espérant recevoir une réponse négative.
Chris: Non. Elle l'a giflé violemment. Mon père lui a reproché de se montrer aussi prude alors qu'autrefois elle aimait cela. C'est alors que j'ai entendu ma mère lui dire " Je n'ai jamais aimé cela, tu m'as violée et tu le sais. Si tu m'approches encore, je te tue. " Mon père a répliquer " Si tu n'avais pas aimé cela, tu n'aurais pas gardé le gosse ! "
Horrifié par ce que je venais d'entendre, je me suis enfui.

Une fascinante Attirance !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant