Une fascinante Attirance !

Dans la maison de María !

María: Tu parles de Alex ?
Chris: Oui.
María: Tu es tombé amoureux de lui, n'est pas ?

Après avoir longuement hésité, il répondit :

Chris: Peut-être... Je ne sais pas.
María: Qu'as-tu fait de si impardonnable ?

Chris secoua la tête, abattu. S'il avouait à María son odieux comportement, alors elle saurait qu'il ne valait guère mieux que son géniteur.

María: Tout ceci a-t-il un quelconque rapport avec ton père ? lui demanda María doucement.

Chris se redressa, regrettant de s'être épanché.

Chris: Je ne veux pas parler de lui.
María: Je le sais, dit María avec un soupir. Mais ne penses-tu pas que nous devrions le faire, une fois pour toutes ?
Chris: Je ne peux pas.
María: Pourquoi ?

Soudain, une rage sourde le saisit et un flot de paroles incontrôlable s'échappa de ses lèvres.

Chris: Pour la simple raison que je sais qu'il t'a violée. Je ne peux pas supporter l'idée qu'il t'ait fait du mal. Être le fruit d'un viol me révulse...
María: Quoi ? s'écria María dont le visage était devenu blême. D'où tiens-tu cela ?
Chris: Je vous ai vus ensemble quand j'étais petit. Il est venu un jour à la maison et je l'ai vu essayer de te forcer... J'ai entendu toutes les horreurs qu'il t'a dites...
María: Oh Chris ! J'ignorais que tu avais été témoin de cette scène. Si je l'avais su, je t'aurais tout expliqué. Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
Chris: Je ne pouvais pas.

Sur ces mots, il se leva et se mit à faire les cent pas dans la cuisine. S'arrêtant devant sa mère, il demanda :

Chris: Comment se fait-il que tu ne me détestes pas ?

María se leva de table à son tour et attira son fils dans ses bras.

María: Ne dis plus jamais ça. Maintenant, tu vas m'écouter. C'est vrai, il m'a violée, mais ce n'est pas aussi simple que cela. J'étais jeune et imprudente. Il était séduisant, élégant et j'avais un faible pour lui, je l'ai encouragé. Ce n'est que lorsqu'il est venu dans ma chambre que j'ai changé d'avis. Je lui ai demandé d'arrêter, mais il ne l'a pas fait.

María recula pour prendre le visage de Chris dans ses mains, puis ajouta :

María: Je ne dis pas que ce qui est arrivé était ma faute, parce que ça ne serait pas vrai. Ton père était un homme arrogant, profondément égoïste et cruel qui a abusé de ma naïveté. Même si je l'ai haï, j'ai fini par lui pardonner. Sais-tu pourquoi ?

Chris secoua la tête. Il n'était pas sûr de vouloir entendre la  réponse.

María: Parce que je t'ai eu, toi.

Chris repoussa les mains de María.

Chris: Balivernes ! Je ne suis plus un enfant. Je sais très bien que ma naissance a ruiné ta vie.
María: Chris ! s'écria María, ne redis jamais une chose pareille. Tu n'as absolument pas ruiné ma vie, au contraire, tu l'as embellie ! Tu es et tu seras toujours ma plus belle réussite. Je l'ai toujours pensé. Pourtant, tu m'en as fait voir de toutes les couleurs ! Tu es né au bout de 24 heures éprouvantes ; tu m'as coûté une fortune en dentiste quand tu revenais complètement amoché du collège. Mais je ne t'en ai jamais voulu. Tu étais là prunelle de mes yeux. Personne n'avait le droit de dire du mal de toi, pas même cette odieuse Mary-Lou qui te traitait de métèque.
Chris: Tu l'as su ?
María: Évidemment. Je ne t'en ai jamais voulu d'avoir frappé Nate à mort pour le simple motif qu'il voulait être ton frère.