Chapitre 72 : Ne jamais insulter les femmes

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Dédié à @shnapikroko
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Je faisais les cent pas dans la salle d'attente en me craquant les doigts.

- Baptiste calme toi elle va bien j'en suis sûre ! Tenta de ma rassurer Diane.

Je n'arrivais tout de même pas à me calmer.

- Bon je vais te chercher un café, Alice tu veux quelque chose ?

- De l'Oasis s'il te plait Maman

Sa mère partit ensuite. Je partis donc m'asseoir aux côtés d'Alice, les yeux rivés sur mes chaussures. Elle m'attrapa timidement la main, mais je l'enlevais en lui disant :

- Non arrête, c'est pas une bonne idée, je suis sûr que c'est parce qu'elle a remarqué que je l'aimais beaucoup moins qu'avant, bon c'est le cas mais faut pas...Faut pas que j'écoute mon coeur, faut pas que je m'écoute moi ! Je suis désolé Alice mais essaye de me comprendre, ce que je fais n'est absolument pas correct que ce soit légalement ou moralement.

Elle ne répondit rien, un simple soupir se fit entendre. Je n'osais pas relever la tête de peur de croiser son regard rempli de tristesse.
Un médecin sortit de la salle où se trouvait Alicia, je me levai automatiquement et le regardais anxieux, il soupira et me dit avec beaucoup de colère :

- Écoutez Monsieur, ici c'est un hôpital, c'est à dire que nous nous occupons de graves cas, de gens VRAIMENT MALADE ! Vous venez de me faire perdre du temps pour rien, votre femme va très bien elle a juste simulé un malaise !

J'entendis Alice marmonner :

- Ha oui elle a vraiment remarqué que tu l'aimais moins qu'avant

Je serrai ma mâchoire et répondis au médecin :

- Très bien merci, désolé pour le temps perdu

Il hocha la tête avant de s'en aller. Je soupirai et passais une main sur mon visage avant de me retourner, je vis Diane arriver au loin. J'hesitais mais retournais tout de même m'asseoir à côté de Alice.

- T'approche pas de moi . Me cracha t-elle

- Ecoute je...

- Laisse-moi, vaut mieux

Je soupirai et n'insistais pas plus car les pas de sa mère se rapprochaient.

- On en reparlera

- Mais oui c'est ça tu peux toujours aller te faire foutre !

- Alors t'as des nouvelles de Alicia ? Me demanda Diane en me donnant mon café.

- Merci, euh oui le médecin est sortit, il parait qu'Alicia a simulé un malaise

- C'est une blague ?

- Hé bah non, je commence à en avoir marre donc j'y vais

- Baptiste il faut que tu lui parles !

- MAIS J'EN AI MA CLAQUE DE CETTE PÉTASSE LÀ!

Au même moment, Alicia venait de sortir de la pièce. Je ne pus évidemment m'empêcher de m'attaquer à elle. Je la déteste et c'est sûrement du au fait qu'Alice m'ait envoyé bouler.

- ALICIA TU ENTENDS ÇA ? ON NE DEVRAIT MÊME PAS ÊTRE ENSEMBLE! TU SIMULES UN MALAISE, MAIS T'ES NÉE A L'ENVERS OU QUOI ? TU M'DÉGOUTES !

J'ai pour règle d'or de ne jamais insulter ou faire du mal physiquement aux gens, en particulier les femmes, mais là elle a poussé le bouchon un peu trop loin.
Elle voulut s'approcher de moi, mais je tournais les talons et m'en allais.
Une fois dans ma voiture, je donnai un coup à mon volant.

Alice ne voudra sans doute plus m'adresser la parole c'est sûr.

C'est pourtant ce que tu voulais non ?

Oui mais non enfin...Bordel j'en ai marre d'éprouver des sentiments pour elle, ce n'est pas correct du tout !
Ma portière s'ouvrit et c'est Alicia qui entra, elle s'assise comme si de rien était. Elle se fout vraiment de moi elle.

- Tu dégages !

- Ecoute, on doit parler non ?

- Tu dégages !

- MAIS QU'EST-CE QUI T'ARRIVE EN CE MOMENT ? T'AS JAMAIS ÉTÉ COMME ÇA BAPTISTE ! OK J'AI FAIT DES TRUCS MOCHES QUI T'ONT POUSSÉ À PRENDRE UNE AVOCATE, OK JE NE REMPLACERAI JAMAIS TYPHAINE, MAIS ELLE EST MORTE ET FAUT AVANCER BAPTISTE, ELLE NE VA PAS REVENIR D'ENTRE LES MORTS !

Typhaine, mon point sensible, je déteste quand on parle d'elle ! Je gardais tout de même mon calme et lui redis :

- Tu dégages !

- On doit parler je te dis ! Concernant le divorce, je suis en contact avec un avocat mais avant tout quels biens je récupère et quels biens tu gardes ? L'appartement il est a qui finalement ?

Mon sang bouillait, mais je gardais tout de même mon calme et lui répétais pour la énième fois :

- Tu dégages !

Elle nous bougea pas d'un poil, je descendis de ma voiture, passai de l'autre côté, ouvris sa portière et la fis sortir de ma voiture. En voulant repasser de mon côté pour m'en aller, je la vis poser sa main sur ma portière et me regarder les larmes aux yeux.

- T'entres pas je te l'ai déjà dit Alicia

- Pourquoi tu veux pas comprendre que je t'aime ?

J'eus un rire nerveux en lui répondant :

- Tu m'aimes ? Toi là tu m'aimes ? Non désolé, mais après tout ce que tu viens de dire j'en doute fortement. En gros tu veux juste qu'on divorce pour mon argent, ça a toujours été mon argent

- Pas du tout ! S'il te plaît Baptiste je t'aime, je veux être avec toi, j'ai pas envie de te perdre

- Oui mais tu m'as déjà perdu Alicia ! Je ne t'aime pas, je ne suis pas amoureux de toi, là notre relation c'est de l'amour à sens unique et même,  je ne suis pas sûr de tes sentiments envers moi, donc vaut mieux divorcer et après chacun fait sa vie de son côté

J'entrai dans ma voiture, démarrai et pris la route qui menait jusqu'à chez moi. Je voulais être seul et dormir, dormir, dormir et encore dormir puis me réveiller loin de tous ces problèmes.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant