Chapitre 94 : Anonymous

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1 mois plus tard....

- Allez Alice c'est facile, là on te demande de démontrer avec ce que t'as vu juste avant que f donc la fonction est strictement décroissante sur ]2;+∞[

- Mais j'sais pas comment on peut démontrer cette merde là, déjà y a des x partout et je vois pas où est la facilité et putain dis moi pourquoi pendant je sais pas combien de temps tu portais ces lunettes de soleil !

- Concentre toi et tu la verras

- Baptiste j'viens d'te poser une question là

- Parce que !  Maintenant concentre toi

Je tentais de faire ce qu'il me disait mais n'y parvins pas. Cela fait maintenant un mois que la rentrée est passée et mes parents ont remis cette histoire de soutien, je suis donc chez Baptiste, il est 18h30 et on fait cet d'exercice que mon débile de prof nous a donné en contrôle que j'ai plutôt bien réussi. Sérieusement 2/20 moi je trouve que j'ai géré !

- Bon viens on joue à FIFA vu que tu ne veux pas me dire pourquoi t'avais ces lunettes

- Écoute , tes parents me payent pour ces cours et je suis quelqu'un d'honnête en plus je veux que tu réussisses! Donc on ne va pas jouer tant que tu ne trouves pas la réponse et c'est pas important cette histoire de lunette donc arrête

- Bon bah alors j'veux rentrer chez moi

- Ok mais ça sera pour travailler chez toi

Je soupirais et mâchais mon crayon en essayant vraiment de comprendre cet exercice.

- Arrête !

Je relevai mes yeux vers lui par incompréhension et il me dit :

- Arrête de mâcher ton stylo, j'aime pas le bruit

Je continuais histoire de le faire chier, mais il arracha mon stylo et le jeta par terre.

- Non mais sans stylo moi je peux pas écrire hein !

- C'est pas grave, pour le moment t'as juste besoin de ton cerveau. Bon alors la réponse ?

- Mais ça m'énerve je sais pas

- Là tu fais -1/2-a> -1/2-b ensuite 2-1/2-a> 2-1/2-b
Conclusion f(a) > f(b), pratiquement tout est dans la consigne faut juste lire en tenter de comprendre c'est simple

- Mais oui c'est simple, le truc c'est du Russe mais c'est simple! Bon sinon pourquoi t'avais des lunettes ?

- Parce qu'il faisait chaud voila !

- Mais arrête, même quand il pleuvait tu les avais !

- Bref on refait un autre exercice

- Ah non flemme ! Dis-je en me levant

- Alice reste assise

Je partis sur son canapé en allumant la télé, l'ignorant totalement.

- Éteins la télé et viens, on a presque fini

- Tu m'as dit la même chose y a genre une heure

- Oui mais là on a vraiment presque fini !

- Non

-Pourquoi j'ai décidé de sortir avec une gamine moi. Marmonna t-il

Je l'entendis se lever et puis la télé s'éteignit.

-Mais attends t'as dit quoi là ? Lui demandai-je après avoir percuté

-Bah rien

-Si t'as marmonné « Pourquoi je sors avec une gamine » ou un truc du genre !  Sympa pour moi

-Bah si tu n'agissais pas de la sorte je n'aurais pas dit ça Alice

-Mais c'est une blague?! C'est toi qui fais le gamin à pas vouloir me dire pourquoi tu avais ces lunettes de soleil

-Ouai pas tort

Baptiste vint s'asseoir et mes cotés et je posai ma tête sur son épaule en jouant avec ses mains.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda t-il

- J'aime pas les maths, j'aime pas mon lycée, j'aime pas ma classe, j'aime pas ne pas comprendre, oh et je hais mes profs ! Y comprit ton frère, il est chiant ! Déjà il m'interroge tout le temps même quand je ne lève pas la main ! En plus j'peux même pas parler ni aller au fond, il est toujours sévère avec moi et pour finir tu me soules un peu avec cette histoire de lunette de soleil

- J'avais des lunettes de soleil parce que j'avais un œil au beurre noir

- Qui-est ce qui t'a donné un coup ?

- Personne

- OH NON TU RECOMMENCES PAS

- Rhoo c'est mon frère voilà c'est bon t'es contente ?

- Mais lui je le vois j'vais le défoncer

- C'est pour ça que j'voulais pas t'en parler

- T'es sérieux toi ?

- Oui, tu t'énerves trop vite et pour rien t'es chiante...Mais j'peux pas me passer de toi donc je fais avec

-T'es trop con

Il prit ma tête en coupe entre ses mains chaudes puis m'embrassa, seulement quelqu'un sonna coupant court à notre baisé.

Baptiste se leva et partit voir dans l'œillet puis ouvrit en saluant Pierre...Enfin Monsieur Varléo mon ancien prof de Physique-Chimie.

Pierre me fit la bise puis sauta sur le canapé, il est au courant pour nous deux depuis un petit moment.
Baptiste revint s'asseoir à mes côtes en me prenant dans ses bras, je fermais les yeux par fatigue et m'endormis bien vite.

__________
Alors qu'on était à un feu rouge, je tournai ma tête comme par réflexe et vis une personne habillé tout en noir portant un masque Anonymous, je pouvais voir ses yeux qui nous fixaient, je flippais.

- Baptiste regarde là

- Le regarde pas

La personne continuait à nous fixer, mais je ne pouvais pas détacher mon regard du sien car ses yeux me disaient vaguement quelque chose.

- Alice arrête de le fixer

La personne entra dans la forêt quand Baptiste démarra. J'en avais la chaire de poule, quelle idée de se balader avec un masque Anonymous la nuit ! En plus on est même pas encore à Halloween !

- Comment tu le connais ? Demandai-je

- Bah il est toujours au même endroit chaque soir alors forcément on s'y habitue

- Pourquoi il nous fixait ?

- Il fixe tout le monde

- Pourquoi t'as pas peur ?

- Aucune idée...

On arriva rapidement devant chez moi, je le saluai avant de sortir de sa voiture et entrer chez moi.
Malgré le fait que j'ai passé un super moment en compagnie de Baptiste je me sens malheureuse, je n'arrive pas à oublier ma sœur, pourquoi ne vit elle pas alors que la voisine a accouché hier d'un petit garçon.
Pourquoi elle ne peut pas vivre ? Pourquoi les êtres humains sont obligés de se battre ? Il est bien évident que si les deux débiles ne s'étaient pas battus ils n'auraient pas poussé ma mère par inadvertance et ma sœur serait en vie.
J'ai une famille, des amis et j'ai Baptiste mais je ne me sens pas totalement heureuse.
Je pleurais silencieusement dans mon oreiller pour ne pas que mes parents m'entendent parce que depuis ce jour, ils ne m'ont jamais vu pleurer à cause de la perte de ma sœur, jamais.

Le sommeil me gagna encore une fois et je m'endormis dans les bras de Morphée.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant