Chapitre 108: Je dois te parler

2.9K 196 59
                                    

Point de vue de Alice :

Nous étions Lundi et Mathilde la sœur de Baptiste a voulu m'accompagner en cours, j'avais pas envie d'y aller, me faire insulter, taper, humilier par Sarah ne me disait rien du tout mais Baptiste est vivant et se rappelle de moi alors je pense que j'aurai un peu de force.

Après, je me dis que la violence ça ne sert à rien...Enfin je me dis ça parce que j'ai un peu peur je l'avoue...

-Voilà, fais attention à toi. Me dit Mathilde une fois arrivée au lycée.

- Merci beaucoup

Je sortis de sa voiture et commençais à marcher avec une boule au ventre en serrant les deux lanières de mon sac, quand tout à coup elles arrivèrent.

- Alors Alice on te dépose en voiture maintenant ? C'est qui? Ta cousine, ta chienne ? Me demanda Sarah

-Regarde sa caisse comment elle est moche ! Ajouta une de ses amie

- Bon prête pour le bizutage matinale ? Comme d'habitude hein on commence  dans les vestiaires vu qu'on a sport

- Aujourd'hui desolée mais tu ne me feras rien du tout Sarah

- Et pourquoi ?

- Bah parce que j'en ai pas envie

Elles commencèrent à rire, je les contournais pour pouvoir partir mais une me tira en arrière me faisant atterrir au sol.
Je fermais les yeux un instant comme pour me donner du courage mais un cri s'échappa de la bouche de l'une d'entre elles, j'ouvris les yeux pour voir Mathilde pincer le cou de Sarah en lui disant de s'excuser. Je me relevais rapidement.

- Dis pardon dépêche toi ! La menaça Mathilde

- Mais c'est qui cette clocharde ? Dit Sarah qui se faisait pincer de plus en plus fort

- Wow j'aime trop son Makeup, elle est trop belle ! Dit une amie de Sarah émerveillée.

-Mathilde...Laisse t'inquiète ! Lui dis-je

Une fois que Mathilde lâcha Sarah, je lui dis calmement :

- Si tu veux que je te respecte tu vas d'abord commencer par me respecter ! Tu me fais énormément  pitié Sarah, sérieusement tout ça parce que j'ai répondu à ton attaque en début d'année ? Tout ça parce que t'as pas l'habitude qu'on te réponde ? En gros quand tu parles tout le monde doit se taire et obéir ? Mais franchement tu penses que t'es qui ? Tu crois que ça sera toujours comme ça ? Tu dis que t'es là depuis 2 ans mais en attendant ton niveau de maturité n'a pas évolué alors...

Sans que je ne m'y attende elle me donna un coup à l'œil gauche. Bon tant pis, je ne voulais pas qu'on en vienne aux coups. Je pris mon sac et commençais à les assener de coup de sac. Je les plains, surtout que quelques manuels ainsi que deux de mes dictionnaires se trouvaient dans mon sac.
Les élèves de mon lycée commencèrent à se rassembler autour de nous en criant alors que je continuais à les asséner de coups, sans savoir pourquoi je n'arrivais pas à m'arrêter.

Je suis dégoûtée j'aurais pas de petite sœur et hop un coup en plus

Le frère de Baptiste ne veut pas que je sois avec Baptiste..Hop un autre coup !

Baptiste et moi ça sera surement finit d'ici mes 18 ans...Allez tiens un autre coup

Elles ont plusieurs fois traité ma mère et hop un coup !

Ce matin il n'y avait plus de céréales, j'ai dû manger une pomme hop un autre coup !

Quelqu'un me tira en arrière alors que Sarah et Pauline pleuraient et crachaient du sang, elles pouvaient à peine bouger. Les élèves réunis partirent quand le proviseur arriva.

- PUTAIN MAIS T'ES UNE GROSSE MALADE TOI ! ET MATHILDE TU RESTES LÀ MÊME PAS TU LUI DIS D'ARRÊTER ? Cria mon professeur principal

-J'étais...En état de choque

-Voyons Matthieu gardez votre professionnalisme, on ne dit pas de tels choses à une élève je comprends que vous soyez en colère mais tout de même ! Mademoiselle dans mon bureau tout de suite ! Lâcha mon proviseur.

Je commençais donc à marcher lorsque j'entendis Monsieur Pred dire à sa sœur:

- Tu vois pourquoi elle devrait pas être avec lui ?

-Ta gueule !

Mon cœur se brisa, c'est vrai que si je commence par donner une mauvaise image ça va pas le faire.
Une fois dans le bureau du principal, je regardais par sa fenêtre et vis que les pompiers emmenaient les deux filles que je venais de tabasser mais trop salement.

-Comment vous appelez-vous?

- Alice...Alice Wayn.

- Vous êtes en seconde non?

- Oui

- Pourquoi avez-vous fait cela ?

- Elles m'ont cherchés

- C'est à dire ?

- En début d'année lors du tout premier cours, Sarah a commencé a me clasher en disant que j'étais tellement mal habillé qu'on aurait dit un mec alors moi je lui ai dis qu'avec tout son maquillage elle ressemblait à un tableau de Picasso, un peu plus tard à l'extérieur de l'établissement, elle m'a agressé en entrant son talon dans la paume de ma main et depuis un moment en fait j'avais des soucis personnels, elle a donc profité de ma faiblesse pour continuer à me martyriser. Je l'ai toujours laissé faire en pensant que ça allait passer, qu'elle et ses amies allaient se lasser et là bah forcement j'ai craqué

- Bon....Et pourquoi vous n'en avez pas parlé à votre CPE ou un professeur?

- Vous croyez vraiment que j'allais en parler ? Si j'avais parlé les choses se seraient empirées et dans la classe on m'aurait très probablement traité de balance ou de gamine !

- Je comprends mieux pourquoi aucun élève ne vient parler...Mais savez-vous que votre comportement est inacceptable ?

- Oui

- Vous pouvez même vous faire virer définitivement

Je ne répondis rien me contentant de baisser la tête, mes parents allaient me tuer si je me faisais virer.

- Vous me semblez être une bonne élève donc je ne vous exclurais pas de cet établissement mais je convoquerais vos parents pour décider de la sanction que vous aurez et croyez moi elle sera lourde

- D'accord merci

- Retournez en cours maintenant !

Je sortis donc du bureau du proviseur et partis m'asseoir dans les escaliers en tentant de reprendre mes esprits mais surtout ma respiration , lorsque j'entendis la voix de Matthieu enfin mon prof de Français quoi :

- Baptiste je te dis qu'elle est cinglée !

....

- Elle était à deux doigts de commettre un meurtre bordel éloigne toi d'elle !

.....

- Ouai bah t'as intérêt parce que j'ai pas envie de te retrouver mort à cause d'elle

....

- Je fais ce que je veux !

....

- Ouai c'est ça vas-y salut !

Je me relevais en l'entendant monter les escaliers puis je quittais l'établissement, je ne pouvais pas aller en cours ce n'était pas possible. Au même moment mon portable sonna, je venais de recevoir un message de Baptiste

"Quand tu finis passe s'il te plait j'dois te parler"

Je ne répondis rien et me rendis à la gare en direction son hôpital.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant