Monsieur

Chapitre 86: Alice je t'aime !

Ce chapitre vous l'attendiez tant olalala, le voici enfin j'espère que vous allez appréciez, bonne lecture 😊
____

(Vous pouvez démarrer la musique en média Phil Collins- Can't Stop Loving You Instrumental)

- Tu t'sens comment ?

Aucune réponse de sa part.

- J't'ai apporté quelque chose...

Je sortis de ma poche un bracelet thaïlandais noir, voyant qu'elle n'avait toujours aucune réaction, je le déposais sur son bureau puis me rassis à ses côtés.

J'hésitais fortement, mais attrapais sa main droite en lui disant :

- Tu sais que dès que j'ai appris pour ta sœur, il était 3h du matin et normalement je devais rentrer dans 1 semaine, mais je me suis dit que t'aurais besoin de moi, t'aurais besoin de quelqu'un pour t'aider à... on va dire remonter la pente, alors juste après avoir raccroché avec ton pere, j'ai fait mes valises et direction l'aéroport ! Après je veux que tu saches que malgré le fait que tu ne sois plus au collège, que tu ne sois plus mon élève, je serai là pour toi...Tout l'temps, toujours

Toujours aucune réaction de sa part.

Après cinq minutes de silence, je l'entendis enfin chuchoter :

- J'ai mal...Ça me fait mal, je me suis dit que je serai heureuse avec une petite sœur puisque que...Enfin.. tu n'es plus là toi mais...Elle est partie...Comme ça

Elle baissa sa tête, sa main resserra un peu plus la mienne. Je la prise dans mes bras et elle pleura, longtemps, comme si elle venait de verser toutes les larmes retenues depuis la mort de sa sœur.

Je la serrais un peu plus fort en lui faisant un long bisou sur le crâne, après s'être un peu calmé, elle me chuchota toujours dans mes bras :

- Je sais que je ne devrais pas mais J'veux...J'veux que tu sois toujours là, j'veux que tu sois avec moi, j'ai pas envie que tu restes avec Alicia, j'ai envie de passer mes journées à m'éclater avec toi et tes chiens, j'ai pas envie d'aller au lycée, je ne veux pas commencer une année sans toi...J'ai pas envie, j'veux pas parce que je...tu sais déjà ce que j éprouve pour toi Baptiste et même si on en a pas reparlé, ça n'a pas changé. Je pense constamment à toi...je...je suis tellement perdue et malheureuse quand t'es pas là, je veux passer ma vie avec toi, grandir avec toi, vieillir avec toi, être heureuse avec toi, je veux tout simplement affronter cette vie à tes cotes, toujours.

Sa déclaration me fit extrêmement chaud au coeur, mais je ne pouvais bien évidemment pas répondre à toutes ses attentes, même si je rêvais secrètement de la même chose. Franchement, ça serait profiter de son moment de faiblesse si je fais quoique se soit et je ne peux pas me...

MAIS BORDEL DIS LUI !

- Alice je t'aime

Merde je l'ai dit

OWIII TU L'AS DIT

- Tu dis encore ça car tu me vois comme ta nièce, comme une gamine c'est ça? Ou alors tu dis ça maintenant pour le regretrer plus tard et me dire qu'en fait, c'était une mauvaise idée. J'ai déjà subi ça, arrête...

- Non pas cette fois, je t'aime vraiment, tu ne peux pas savoir à quel point...J'veux être avec toi...Rien que toi. J'ai toujours voulu te faire croire le contraire, j'ai toujours refusé de me l'avouer car ça m'effrayait, j'ai encore un peu de mal à l'admettre, mais là je te le dis honnêtement, je t'aime et ça en devient presque invivable de penser constamment à toi, de ne plus être proche de toi, je veux toujours être près de toi, je...je veux t'aimer toute ma vie...

Elle mit fin à notre étreinte pour me regarder droit dans les yeux

- T'es sérieux ?

J'hochai la tête de haut en bas en appréhendant un peu sa réaction. Et si j'avais fait une connerie ?

- Je t'aime aussi et je veux la même chose !

Je souris avant de lever les yeux au ciel en lui disant :

- Bah j'le savais ça

Un sourire illumina son magnifique visage.

Des pas s'approchèrent, Alice et moi on s'éloigna donc l'un de l'autre et Diane ouvrit la porte, quand elle vit un léger sourire figé sur le visage de sa fille elle me demanda :

- Comment t'as fait ?

Je me levais et pris le bracelet que j'avais posé sur son bureau avant de lui répondre :

- L'histoire du bracelet enfin comment j'ai galéré pour l'avoir

- Juste ça ?

- Oui

Elle me remercia puis dit à Alice de partir manger avant de sortir de la chambre la porte ouverte cette fois.
Alice tenta de se lever, mais n'y parvint pas directement. Avant de l'aider, je pris délicatement son poignet et mis son bracelet.

- T'as pas mangé depuis quand ? Lui demandai-je

- Je ne sais pas...deux jours sans doute

- J'ai bien fait d'arriver alors

- Heureusement que t'existes

Je souris et la laissais manger quand on fut arrivé dans la cuisine, puis rejoins le salon pour trouver Diane assise sur le canapé pleurant encore.
Je partis m'asseoir à ses côtés et la prise dans mes bras aussi.
Les câlins c'est ce qu'il y a de meilleur, ma Maman m'en fait toujours !
La dernière fois qu'elle m'en a fait c'était quand elle est venu le jour de mon anniversaire.

- Faut pas rester sur cet échec Diane, vous allez refaire un autre enfant toi et Ian, certes il ne remplacera pas le premier, mais vous ne devez pas rester comme ça, vous devez avancer car la vie continue.

- T'as raison...Merci Baptiste, merci pour tout !

- C'est normal, je vais y aller

- Très bien

Elle se détacha de moi et essuya ses larmes.

- Tu salueras Ian de ma part

- T'en fais pas, rentre bien

- Merci et aussi avant les vacances Alicia m'a donné l'acte de mariage, donc je te l'apporterai quand tu seras dans un meilleur état, tu as juste à me prévenir...

- Non t'en fais pas, tu passes quand tu veux, demain même si tu peux et j'irai régler tout ça au bureau ! Ce divorce tarde un peu trop à mon goût et puis le travail me permet d'oublier un peu tout ça

- D'accord, si vous avez le moindre soucis n'hésitez pas à m'appeler peu importe l'heure je suis là

- T'en fais pas

Je quittais ensuite le salon, mais passais par la cuisine pour saluer une dernière fois la fille que j'aime puis sortis de cette maison où j'avais en quelque sorte redonner un peu de vie, mais un peu, je reste modeste.