Chapitre 4 : C'est pas possible d'être un oiseau

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Le lendemain...

J'entrai dans mon collège pile avant que ça sonne ! Je jetais un coup d'œil à mon emploi du temps pour voir que je commençais par Anglais. La prof arriva et la classe commença à avancer.
Lorenzo me rejoint essoufflé.

- Bah alors t'étais où ? Lui demandai-je en rigolant

- J'é...j'é..j'étais...j'étais...

- Respire, respire

Après avoir repris sa respiration il me répondit :

- J'étais bloqué dans mon ascenseur avec un papi et son chien...je te laisse imaginer le reste

- Humm..Le chien a sans doute fait ses besoins !

- Sur mes chaussures. Me répondit-il d'un air triste

Pendant que je rigolais il rajouta :

- J'ai donc dû remonter chez moi quand j'ai pu.

Nous entrions ensuite en classe avec un "Good morning Teacher" et celle-ci nous annonça :

-Bon après le cours catastrophique de la dernière fois,j'ai décidé de procéder à un changement de place. Faites donc vos au revoir à vos amis.

Mon cœur accéléra, j'ai tellement peur de me retrouver à côté de Jeanne ou Paul, ils vont très probablement continuer à me lancer des piques  et ça sera de plus en plus difficile pour moi de garder mon calme. Ça peut péter à tout moment.

« Alice and Jeanne in front of my desk please » Nous dit notre professeur en pointant du doigt nos nouvelles places respectives.

Donc en plus d'être assise à côté d'une personne que je déteste, je suis maintenant en face du bureau de ma prof ! Lorenzo me manque déjà.

Je jetai mon sac près de ma chaise, signe de mon mécontentement et en voulant m'asseoir, je manquai mon siège et tombai ridiculement par terre. Toute ma classe explosa de rire. Plus maladroite que moi ça ne peut pas exister.

Je me relevais rapidement et m'assise sans prêter attention aux gens.

- Be careful miss ! Me dit ma prof avec un petit sourire.

Je ne répondis rien et sortis mes affaires. Paul se trouvait à côté de Lorenzo, il ne manquerait plus qu'il devienne meilleur ami et je considèrerai ma vie comme une comédie.
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À la fin du cours, étant donné que je fus la première à quitter la salle, j'attendis Lorenzo dehors, je vis rouge en le voyant sortir en compagnie de Jeanne et Paul. Il était hors de question que je laisse filer la seule personne avec qui je m'entends bien dans cette classe, je ne veux pas me retrouver de nouveau seule, je ne pense pas mériter cela.

Je m'approchais d'eux et dis à Lorenzo :

-Euh je peux te parler s'il te plait ?

-Si t'as un truc à lui dire tu le dis devant nous. Commença Jeanne

- Mais je fais ce que je veux et si j'ai envie de lui parler en privé je le fais, tu n'as pas ton mot à dire toi !

-Ma belle au pire laisse le décider, parce que toi non plus tu n'as pas ton mot à dire. Ajouta Jeanne

- Bah Alice j'ai pas trop envie de te parler là...Me dit finalement Lorenzo

C'était la douche froide, je restai là, choquée et les regardais monter les escaliers en riant.
C'est pour ça que j'ai envie d'être un oiseau, sérieux je n'aurais pas ce genre de soucis et puis je déféquerais volontiers sur leurs têtes de cons !

Dans un soupir, je montais les dernières marches puis me dirigeais vers la salle de M.Pred dont la porte venait tout juste de se fermer.
Encore une nouvelle chance pour mon prof de m'embrouiller.

« Allez Alice tu peux y arriver ! » Pensai-je

Je toquai à la porte, mon prof de Math m'ouvrit et me dit :

- Billet de retard

- Je ne l'ai pas !

- Alors qu'est-ce-que tu dois faire ?

J'entendis la voix de cette idiote dire à Paul :

"Pff quelle conne !"

Ha oui et là MONSIEUR PRED n'entend rien du tout. Il est tout de même incroyable ce professeur.

- Houhou ici la terre ! Me dit mon prof

-Oui bah c'est bon j'vais le faire votre billet de retard

-Sur un autre ton par contre

Il ferma la porte et je descendis à la vie scolaire. 

Une fois retourné dans ma salle de cours, Paul se permis de me faire un croche-patte alors que je me dirigeais vers ma place. Ok alors c'est la deuxième fois en moins d'une heure trente que je tombe devant ma classe.

- T'as bu quoi ce matin Alice parce que là ptdrr que tu tombes ! Lâcha Jeanne.

-Eh ferme là toi, si tu disais à ton abruti de pote d'éviter de me faire des croche-patte je pense que je ne serais pas tomber

-Bon ça suffit on se calme ! Intervint notre professeur 

-Si il veut te faire tomber il te fait tomber. Tu vas faire quoi même ? Me dit Jeanne afin de me provoquer.

J'attrapai sa queue de cheval et d'un coup, claquait sa tête contre sa table. Ma classe hurlait, on aurait dit un zoo.

M.Pred me sépara rapidement de Jeanne et cria :

- NON MAIS ÇA VA PAS ALICE ?

Et il s'occupa d'elle qui, par contre, faisait semblant de chialer. Il lui demanda si elle avait envie d'aller à l'infirmerie et bla bla bla. Je suis persuadée qu'elle n'attendait que ça et moi bien sûr je suis entrée dans son jeu.
Je reculais sous les regards des élèves de ma classe qui continuaient à crier. Je ne savais pas du tout ce qui allait se passer pour moi mais je me doutais bien que j'étais dans le pétrin.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant