Chapitre 97 : Rentre chez toi

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Point de vue d'Alice :

Quand j'ouvris les yeux, c'est ma mère qui fut la première à me serrer dans ses bras, elle commença à pleurer et je me sentis encore plus mal, je passais ensuite toute ma journée à faire des examens, ils décidèrent finalement de me garder pendant une semaine.
Ça m'arrangeait de ne pas voir les crétins de ma classe et de louper des cours bien évidement.
___

Je n'ai pas eu l'occasion de voir Baptiste ni de trop l'embêter par message, il m'a dit qu'il me laisserait me reposer et que l'on se verrait lorsque j'irais mieux, c'est vrai que j'ai passé mon temps à dormir et répondre aux questions de quelques policiers, heureusement on ne m'en a pas trop posé sur Baptiste et moi.

Sinon on est Lundi et je me prépare psychologiquement pour mon heure de Français.
Alors que j'étais rangée dans le couloir en train de raconter des conneries à Alexandro et Emilie sur le pourquoi du comment j'étais a l'hopital, Sarah arriva en face de moi avec sa clique et explosa de rire avant de me dire :

- Zut déjà de retour? T'aurais pas pu rester encore un peu plus à l'hopital?

- Ferme ta gueule toi

- Parle bien par contre

- Tu t'fous d'moi ? C'est moi qui devrais bien te parler ?

Je lui attrapai sa queue de cheval comme Baptiste avec Alicia en ignorant mes potes qui me disaient de me calmer.

- Tu crois que c'est parce que tu m'as donné un coup de talon dans la main que tu me fais peur? Faut pas rêver Sarah

En repensant à son coup qui m'a vachement fait mal, la colère monta un peu plus, je la jetais par terre et elle atterrit aux pieds de...merde Monsieur Pred.
Il avait son café à la main et me regardait les sourcils froncés, je soupirai puis commençais à marcher pour rejoindre le hall de mon établissement mais il m'appela :

- Alice tu viens ici tout de suite sinon je t'emmène chez le proviseur !

Je me retournai alors que toute ma classe me regardait, Alexandro me fit signe de venir, je me pointais donc devant mon prof, il fit entrer la classe et nous dit d'attendre Sarah et moi dans le couloir, j'hochais la tête positivement puis il entra dans la salle sans doute pour donner un truc à faire à ma classe, je profitais de sa courte absence pour me barrer.
Je suis quelqu'un qui fuit effectivement ses problèmes, je trouve que c'est la meilleure des solutions.
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- NON ALICE TU NE PEUX PAS TOUJOURS FUIR TES PROBLEMES PARCE QUE TÔT OU TARD ILS TE RATTRAPERONT, BORDEL TU TE RENDS COMPTE QUE C'EST TON AVENIR QUI EST EN JEU LÀ ?

Je suis actuellement chez Baptiste et de base on faisait notre habituel soutien en math puis son frère l'a appelé pour lui expliquer l'histoire de tout à l'heure et maintenant il me fait la morale super !
Il rajouta sans crier mais toujours avec cette colère :

- T'es plus au collège là c'est finit, faut que tu travailles, faut que t'arrêtes tes conneries en fait

- Mais oui c'est ça, c'est l'autre conne qui me cherche et c'est moi qui dois arrêter

- Bah alors tu l'écoute pas ! Tu l'ignores, tu sais pas agir comme une personne mature?

- MAIS J'EN AI MARRE D'IGNORER PARCE QUE DANS TOUS LES CAS J'AI DES OREILLES ET UN CERVEAU BAPTISTE, J'ENTENDS ET JE RETIENS, ÇA ME FAIT MAL, C'EST POUR ÇA QUE J'AI FUGÉ, JE DETESTE MA VIE ET J'TE JURE QUE SI J'AVAIS L'OCCASION DE RE-FUGER ET BAH J'LE REFERAIS !

Je laissais les larmes couler sur mes joues en jouant nerveusement avec mon stylo.

- Tu penses à tes parents ? Tu penses à moi ?

- J'm'en fous et j'm'en fous encore plus de toi, t'aurais pas du me sauver au final...Ouai t'aurais dû me laisser crever

- Très bien...J'te raccompagne on travaillera demain

Je me levai et rangeais mes affaires, quand il fut prêt on partit. Le trajet se fit dans le plus grand des silences si on oublie la pluie qui frappait fortement sa voiture. Je ne faisais qu'essuyer mes larmes. Je ne suis pas déprimée, je suis juste fatiguée.

Au bout d'une vingtaine de minutes, Baptiste se gara, il était à peu près 21h45. Je voulus me dépêcher de sortir de sa voiture, mais quelque chose me retenais, je devais m'excuser d'avoir dit toutes ces paroles.

- Baptiste...

- Sors on est arrivé

- Écoute j'suis désolée j'aurais pas dû te dire ça...

- Effectivement mais tu l'as dit, sors on est arrivé bonne soirée

Je soupirai et descendis de sa voiture, j'avais peur de rentrer chez moi, je savais que mes parents allaient sûrement me défoncer car Monsieur Pred, mon prof de Français les avait forcément appelé.
Baptiste ne démarrait pas mais il ne me regardait pas non plus,  je savais qu'il attendait comme d'habitude que je sois bien rentré chez moi avant de partir, mais ce n'est pas ce que je fis. Je préférais m'orienter vers le parc ou au pire aller chez Lorenzo. En effet, je fuis encore, mais j'ai peur, affronter mes problèmes, affronter la réalité c'est vraiment quelque chose dont je ne suis pas capable et puis de toute façon il ne peut rien m'arriver car la clique de Alicia est en prison, elle y comprit.

Alors que je marchais sous cette pluie diluvienne, quelqu'un attrapa mon bras, je me retournai pour faire face à Baptiste, je tentais de toutes mes forces de me dégager de son emprise, mais il était beaucoup plus fort.

- Mais lâche...lâche moi ! Lui dis-je

- Ne recommence pas...Rentre chez toi Alice

Je faisais de tout mon possible pour ne pas m'écrouler au sol, il me prit dans ses bras et me serra en me faisant un long bisou sur le crâne alors que mes larmes chaudes se mélangeaient à l'eau de pluie fraîche.

- Rentre chez toi d'accord ?

- Je suis désolé, je ne voulais vraiment pas te dire ça...T'es la seule personne en qui je tiens énormément...Tu m'aides à ne plus penser à ma soeur à chaque fois que je passe du temps avec toi alors je...je n'aurais... pas dû te dire ça...

- C'est pas grave Alice, je t'aime quoique tu puisses dire ou faire, je m'excuse aussi de te faire autant de mal, mais je tiens à toi et j'veux absolument que tu réussisses ta vie c'est pour ça que ton travail est super important

- Moi je veux absolument pouvoir partir loin d'ici avec toi...Juste toi.

- Un jour on voyagera, rien que tous les deux, je te le promets. Me chuchota t-il

Je pris une grande inspiration et me détachais de son étreinte, il m'accompagna ensuite près de ma porte d'entrer puis j'entrais chez moi sous son regard bienveillant. Mes parents m'attendaient dans le salon avec des têtes énervés, mais lorsqu'ils virent l'expression de tristesse qu'affichait mon visage ils se radoucirent.

- Alice qu'est-ce qui t'arrive ? Me demanda ma mère intriguée.

- On m'a suffisamment fait la morale pour aujourd'hui. Leur dis-je avec un mince souire

Ils hochèrent simplement la tête puis je montais dans ma chambre en m'écroulant sur mon lit.

Un jour on voyagera, rien que tous les deux, je te le promets

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant