Chapitre 4

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La semaine est passée très lentement. Chaque matin, ma mère n'avait de cesse de vérifier la boîte aux lettres pour savoir si nous avions reçus les lettres. Mon père et moi même regardions son manège matinal, le sourire aux lèvres, nous moquant légèrement de son stress. Tous les élèves avaient l'air stressés et impatients quant à moi, je m'en foutais comme de ma première chaussette.

J'avais beau rassurer Cheyenne en lui disant qu'il n'y avait que cinq sur un million, elle s'en rendit malade et ne vint pas jeudi et vendredi.

Samedi matin. C'est moi, matinale que je suis, qui vais ouvrir la boîte aux lettres.

Les trois enveloppes blanches reposent parmi d'autres lettres et pubs. Je m'en empare et un léger stress fait trembler mes main.

Allez Cassi reprend toi ! Tu ne stresses jamais, ça ne va pas commencer aujourd'hui ! Tu te rappelles : cinq chances sur un million !, me dis-je à moi-même.

Ma mère se lève une heure plus tard et nous trouve, mon père et moi, attablés derrière le bar de notre cuisine américaine.

- Elles sont arrivées ?

J'hoche la tête.

- Détente toi maman ! Tout va bien se passer.

Ma mère prend sa lettre et l'ouvre, moi et mon père lisant au dessus de son épaule.

- Regarde maman, tu vois bien que tu n'avais pas de raison de t'inquiéter, tu n'as rien !

- Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète. Bon Paul (mon père), à toi, dit-elle en souriant

Mon père non plus n'a rien et ma mère est rassurée.

- Bon allez Cassi, à toi maintenant !

Je ne sais pas pourquoi mais le stress monte en moi. Pourtant je disais moi-même il y a quelques jours à Cheyenne de ne pas s'inquiéter.

- Quant il faut y aller, faut il aller.

Je lis la lettre qui dit en gros :

《Bonjour Mademoiselle Cassiopée Lina Sarah Bennet,

Nous vous informons présentement que vous êtes malheureusement contaminée. Un médecin viendra demain pour vous examiner avec un de nos agents. 》

Des salutations suivent cette déclaration mais je ne les lis pas.
Je lâche la feuille et me retourne vers mes parents. Eux restent immobiles.

- Qu'est ce qu'on va faire ? ...... Papa, maman, répondez-moi !!

Les larmes me montent aux yeux mais je me retiens, c'est peu être juste une erreur de leur part. Mais je me dis ça juste pour me rassurer car toutes les infos concordent avec ma vie.

Mes parents me fixent bizarrement, comme si tout recommence une nouvelle fois ... je pars dans ma chambre, angoissée par cette nouvelle et triste de la réaction de mes parents.

Quelques heures plus tard des "toc, toc, toc" résonnent contre ma porte.

- Cassi, on peut rentrer ?

- Mhu.

Mes parents ont passé les heures suivant la nouvelle à se disputer, à pleurer et à crier. J'ai dû monter le son de mes écouteurs au maximum pour ne plus les entendre.

Mes parents ouvrent la porte et mon chien en profite pour rentrer et se blottir sur mon siège gris poudré plein de cousin moelleux.

- Écoute Cassi, on est désolés d'avoir eu cette réaction...

Ma mère s'appuie sur le bord de mon lit et je m'assois en tailleur pour lui faire face, en enlevant mes écouteurs.

- Tu sais que quoi qu'il se passe on t'aimera.

Je hoche la tête et malgré moi, les larmes me monte aux yeux. Voyant ma détresse, elle me prend dans une étreinte maternelle.

- Vous voyez ! J'ai l'impression que tout recommence ! Je peux pas être juste normale pour une fois ? Je veux juste vivre comme tout le monde, moi. Sans mémoire extravagante et pseudo pouvoirs ! Le Destin s'acharne contre moi putain !, articulé-je entre deux sanglots

- Jeune fille je sais que tu es en colère mais ce n'est pas une raison pour sortir des grossièretés pareilles ! Nous t'avons élevé mieux que cela il me semble !

- Ton père a raison ! Calme toi !

- Déso' papou mais des fois, ça fait du bien de sortir tout d'un coup, dis-je en essuyant les dernières larmes qui coulent sur mon visage, j'ai peur d'être seule..... que tout le monde m'abandonne. Que cette nouvelle change complètement ma vie

- Mais enfin Cassi ! Personne ne va t'abandonner ! Nous sommes tes parents et nous sommes là pour t'aider à surmonter les moments difficiles ....., puis elle chuchote à mon père : Paul, dis quelque chose !

Mon père se racle la gorge et réplique :

-Ta mère a raison ! Jamais nous t'abandonnerons ! Et puis nous sommes soudés, comme l'a dit ta mère, ce n'est pas l'apparition de "pouvoirs" qui changera ça. Dis toi aussi que le changement peut être bénéfique...

- Allez ma puce va te coucher. On verra bien ce que dira le médecin demain.

Je me glisse dans la couette après m'être mise en pyjama. Mes parents restent avec moi, me caressant la tête jusqu'à ce que je tombe dans les bras de Morphée.

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Iko, le chien de Cassi est en média

La chanson en média est "Hurt" de "Christina Aguilera".

Merci à EugenieVCL  m'avoir corrigée.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant