Chapitre 26 (2/2)

1.1K 107 27
                                    

Partie 2

Des années auparavant.

Ma robe noire me va parfaitement, pensé-je en me regardant dans la glace de ma salle de bain. Elle est évasée à la taille, avec de légers plis aux hanches qui font tout le charme de cette tenue. Pour la première fois de ma vie, je me sens belle. Et malgré mon petit décolleté et la grande ouverture dans le dos, je suis bien. Je sais que je vais regretter d'avoir choisi une robe arrivant aux genoux et ses sandales plates à brides noires.

Un sourire radieux encadre mon visage et mes cheveux sont attachés en un chignon serré, laissant seulement échapper deux trois mèches le long de mes tempes.

La sonnette vient m'interrompre alors que je pose une légère couche de gloss, seul artifice sur mon visage, avec ma touche de mascara. 
J'entends ma mère ouvrir la porte et accueillir mon invité. Ça fait bizarre de dire "mon invité", je n'ai vraiment pas l'habitude. Ils s'échangent des banalités comme le ferait toute personne civilisée alors que j'attrape mon sac en bandoulière rempli de tout un tas de trucs inutiles.

Soudain, le stress me noue l'estomac. Et s'il n'était pas aussi gentil qu'il le prétend. Et s'il voulait juste m'humilier comme tous les autres ? 
Non Cassi, ne va pas douter de son amitié.

Le mot "amitié" me fait sourire de bonheur. Moi, Cassiopée Bennet, ai un ami ! Cependant, j'espère secrètement qu'il deviendra plus mais je ne me fais pas trop d'illusions. Mais les nombreux messages qu'il m'a envoyés prouvent qu'il tient quand même à moi.

Je ne lui ai jamais parlé en vrai, nous échangeons juste des messages d'habitude. Il fait parti du groupe des populaires de mon lycée, il serait donc mal vu pour lui de traîner avec la "barge", comme ils aiment m'appeler.

C'est pour ça que j'ai été surprise lorsqu'il m'a invité au bal d'été. Il a dit ne plus vouloir cacher notre amitié et je n'ai pu que dire oui.

Je souris comme une débile tout le long du trajet. Mes parents ont décidé de nous amener pour nous éviter le trajet à pied.

Victor porte un joli costume de soirée des plus classique. Il a la tête tourné vers le paysage alors que moi je le dévore du regard. Je n'ose rien dire de peur que mes parents m'entendent. Malgré qu'il ait deux ans de plus que moi, il a gardé son air enfantin qui fait craquer toutes les filles.

Mes parents nous déposent sur le parking après que ma mère aie calqué deux baisers sonores sur mes joues. Nous nous empressons de rejoindre la gymnase ainsi que la piste de danse.

L'heure suivante passe en une seconde dans les bras de Victor. Nous n'arrêtons pas de danser collés l'un contre l'autre, ma robe suivant chacun de nos mouvements. Les lumières sont tamisées, rendant ce moment encore plus magique. 
Aucune personne n'est venue nous faire de réflexions. En fait, tout le monde semble nous ignorer, ce qui au fond me va très bien.

-Tu veux à boire ? me susurre mon cavalier à l'oreille et me faisant frissonner.

Je lui réponds d'un seul signe de tête, trop envoûtée par sa voix grave. Il se détourne et je peux observer à loisir ses cheveux bruns attachés en queue de cheval basse.

Je suis perdue dans mes pensées, me remémorant nos danses toujours au milieu de la piste.

Les lumières s'éteignent d'un seul coup me laissant dans le noir le plus complet. J'entends des chuchotements autour de moi mais je n'arrive pas à discerner les gens qui parlent. 
L'estrade sur laquelle le directeur a fait son discours s'illumine d'un seul coup et j'aperçois qu'un projecteur mais aussi un écran blanc ont été installés.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant