Chapitre 14

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Je parle encore un peu avec mes parents de tout et de rien et nous n'abordons plus le sujet "Iko". Rien que de penser au fait qu'il ne va pas bien me donne envie de pleurer.

Je raccroche enfin, après une séance intensive d'au revoir et de recommandations. Je m'en vais d'un pas décidé vers l'institut et la personne qui pourra convaincre Monsieur Salomon de me permettre de gagner le droit d'amener Iko chez moi.

- Cassiopée, m'interrompt une voix, attends, il faut que je te parle.

Encore lui ! Mais c'est pas vrai il me suit ou quoi, ça devient flippant à la fin. En plus sa voix est trop attirante. Rhoo !!

Je fais mine de ne pas l'entendre et continue mon petit bonhomme de chemin. Je n'ai vraiment pas envie de parler à ce fouilleur de pensée et j'ai des choses plus importantes à faire.

- Cassiopée, sérieusement, c'est important, me dit-il en m'attrapant le bras en le serrant.

Une prise me revient en mémoire et je remercie mon père pour ses longs courts d'auto-défense, certes barbants mais utiles.

Aidan se retrouve à genou en moins de deux tandis que je tire sur son bras qui me tenait quelques instants auparavant. Son bras est dans une position peu conventionnelle et je vois que ça le fait souffrir.

Tant mieux ! Je ne me laisserai pas surprendre une deuxième fois.

-Alors, les rôles sont inversés ?

-Tu me fais mal ! Lâche moi, me supplie-t-il.

-Je t'avais demandé de le faire quand tu m'étranglais, mais ce n'est pas pour autant que tu m'as lâchée. Et par ta faute je suis tombée dans le coma.

-Je sais très bien que ce n'est pas pour ça que tu t'es évanouie...

-Si !

-Non !

-Si !

-Non !

Mais c'est un dialogue de sourd c'est pas possible ! Même si je sais très bien que ce n'est pas lui le responsable... Enfin, il m'a quand même étranglée !

-Stop, crié-je, alors pourquoi selon toi me suis-je évanouie ?

-Tu as réagis comme moi la première fois...

-Je ne comprend pas ce que tu dis, en relâchant la pression que j'exerçais sur son bras.

-Quand mon pouvoir est apparu, je me suis mis à entendre des voix, elles n'arrêtaient pas, tout le monde me prenait pour un fou. Mais je me suis rendu compte grâce à l'annonce du premier ministre que ce n'était pas forcément des voix...

- ...c'était des pensées !

- Les autres te l'ont dit ?

-Oui, mais je ne vois pas le rapport avec moi.

-Je reconnais les "symptômes", tu as le même pouvoir que moi.

Je m'appuie contre le tronc d'arbre le plus proche et me tient la tête.

-Attends, je récapitule, j'ai le même pouvoir que toi, Daryl et Romain. Mais sérieux, c'est quoi ça !

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant