Chapitre 29 (2/2)

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Partie 2


Avant que je ne n'aie pu dire un seul mot, Aidan s'élance vers cette cachette et je n'ai pas le temps de lâcher un « non » qu'il en sort déjà mon journal intime. Il le regarde quelques secondes avant de le balancer à l'autre bout de la pièce. Non ce n'est pas ça qu'il cherche.

Le dossier ! Je l'ai caché là aussi ! Il vient de se rendre compte que c'est moi qui lui ai volé.... Je suis dans la crotte jusqu'au cou.

-C'est donc toi qui me l'a pris ?!, s'exclame-t-il en brandissant le dossier comme preuve de mon vol.

Je me recroqueville sur moi-même, bien trop intimidée par cet Aidan que je connais si peu. Le sourire qui éclairait son visage tout à l'heure n'est plus que lointain. Son front est marqué de plis, signe évident de sa colère. Mais ce n'est pas tout, sa main libre est serré en forme de poing. Je redoute à chaque seconde qu'il se jette sur moi pour évacuer sa colère.

- Ecoute-moi, bégué-je.

- J'espère que tu as une raison valable !

Il est effrayant. Une énorme ombre semble s'abattre sur moi, l'ombre de cet homme que je connais en fait si peu. Non je n'aime pas le côté sombre d'Aidan. Cette personne qu'il n'est pas, qui est bien trop imprévisible, têtue et méchante.

Je sais que je n'ai d'autre choix que de tout lui raconter car je ne serais pas capable de lui mentir. Une chose est certaine, cet homme est un as dans tout ce qui est de la manipulation, il sait deviner lorsqu'une personne ment. Je suis d'ailleurs sûre qu'il joue au poker.

Je lui raconte tout... Enfin tout ce qui concerne l'acquisition du dossier. Je garde le reste pour plus tard.

Il m'écoute calmement et ses mouvements et sa tête deviennent moins menaçants. Je lui raconte comment j'ai traversé la distance séparant les deux balcons pour atteindre sa chambre. Il me crie que je suis inconsciente d'avoir fait une telle chose, et que j'aurais pu mourir. Je réplique simplement que je suis toujours en un seul morceau et que ce n'est pas la peine d'en faire tout un plat. De plus, il s'est moqué de moi lorsque je lui ai expliqué la raison de cette dangereuse escapade dans le vide.

Son air froid et distant a disparu mais je me sens encore mal de ce que je viens de découvrir. Si j'avais été quelqu'un d'autre, je pense que je serais à cette heure-ci à l'hôpital, plâtrée de la tête jusqu'aux pieds.

Aidan a deviné que j'ai lu le dossier mais ne dit rien. Nous savons tout les deux des choses mais j'ai l'impression qu'aucun de nous deux ne veut faire part de ses preuves, de peur que l'autre ne soit pas une personne de confiance. Je le vois cependant hésiter. Plusieurs fois, il ouvre la bouche comme pour prononcer un mot, une phrase, avant de la refermer aussi sec en se ravisant.

Il tente de s'approcher de moi mais je m'éloigne lorsque sa main effleure mon genou. Il fronce les sourcils, mécontent que j'adopte un tel comportement envers lui. Mais je ne me suis pas encore remise de sa saute d'humeur d'il y a quelques minutes.

-Ne me fais pas de mal, dis-je malgré moi d'une toute petite voix.

Il se recule, choqué par ma phrase. Un air triste s'affiche sur son visage et je ne peux m'empêcher de fixer son magnifique faciès. Il en profite pour me serrer les mains mais je me débat pour qu'il me relâche. Sauf que ma force de crevette ne fait pas le poids face à sa puissance de titan. J'arrive tout de même à faire basculer mon corps en arrière sur mon lit pour me dégager. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il tombe lui aussi avec moi. Le résultat est le suivant : moi, couchée sur le dos dans mon confortable lit. Quand à lui, il est sur moi, mais fait tout de même attention à ne pas m'écraser en maintenant mes poignets entre ses larges mains. Ses coudes reposent sur mon matelas tout comme ses jambes qui encadrent les miennes telles une – agréable – cage. Cette position est tout a fait gênante et très peu appropriée aux circonstances.

Je rougis et détourne la tête pour éviter de le fixer.

-S'il te plaît va-t-en, lui demandé-je à nouveau.

-Tu n'as donc toujours pas compris ?, s'exclama-t-il en rapprochant sa tête de la mienne.

-Qu'est-ce que j'aurais dû comprendre ?, lui demandé-je en fixant de mes yeux émeraude dans ses prunelles saphir.

-Jamais je ne te ferais de mal ! Jamais tu m'entends. Je suis peut-être un mec violent et carrément con mais jamais je n'oserais lever la main sur une fille et encore moins sur toi.

Ma respiration s'accélère à ces mots. Encore une fois, il me prouve à quel point je compte pour lui et je n'ai plus peur. Enfin, s'il recommence à avoir une réaction comme celle-là, je vais sûrement encore une fois flipper, mais je sais désormais que je ne cours aucun danger venant de lui.

Nous restons plus d'une minute dans cette position et ça commence à devenir réellement gênant. Je n'ose pas bouger de peur qu'il prenne cela comme une invitation à m'embrasser car nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètre l'une de l'autre. Il ne semble ressentir aucune fatigue malgré le fait que la manière dont il se tient lui demande un grand effort physique.

-Est-ce que tu pourrais te décaler ?, osé-je enfin parler.

Il ricane avant de murmurer :

-Serais-tu embarrassée par ma présence au dessus de toi, jolie princesse ?

Je bafouille que non mais je rougis et il se rend bien compte qu'il me trouble au plus haut point.

-Alalah tellement innocente et attirante, soupire-t-il en se mettant assis en tailleur dans mon lit.

-Je ne suis pas innocente, m'indignai-je une fois une respiration normale récupérée.

-Oh si, réplique-t-il en rigolant une nouvelle fois, il y a tellement de choses que tu ne connais pas princesse. Tout un tas de trucs formidables que tu n'as pas encore découvert !

-Et je peux savoir quoi, monsieur le psychologue ?, m'écriai-je en mettant mes poings sur les hanches pour avoir l'air un minimum crédible dans mon énervement.

-Le sexe, le désir charnel, la passion et même l'amour sont des notions inconnues pour toi, si je ne me trompe pas ? Bien que l'amour soit une chose en laquelle je ne crois pas.

Je ne réponds pas, mais il devine bien vite la réponse à sa question. Je suis aussi ignorante qu'un enfant sur ces choses là. N'allez pas non plus vous dire que je pense que les enfants sont amenés par des cigognes ou naissent dans des choux. Non, mais mes connaissances en la matière s'arrêtent aux cours d'SVT que j'ai eu en quatrième avec madame Bloureau. Certes, je connais certaines choses apprises en écoutant les conversations des filles ou des garçons qui m'entouraient, mais rien de très glorieux.

-Tu vois, j'avais raison, tu es une innocente princesse comme celles qu'on voit dans les contes.

-Mes parents ne sont pas morts, contestai-je en m'asseyant moi aussi en tailleur.

Il admet que je suis l'exception qui confirme la règle.

-Si un jour tu as besoin de conseils sur tout ce qui se passe... sous la couette, n'hésite pas à faire appel à mes services, me signale-t-il d'une suave et séductrice.

Il dit ça comme ça, sans une quelconque gêne.

-Je crois que ça ira, bredouillé-je, mais merci quand même, ajouté-je avec ironie.

-De toutes façons, aucun garçon ne t'approchera tant que je suis en vie, réplique-t-il sur un ton qui prouve bien qu'il ne dit pas ça pour faire de l'humour.

Il est bien sérieux dans chacun de ses propos. Je dois avouer que ça ne me fait ni chaud ni froid qu'il m'interdise ça car je ne suis pas dans l'optique d'avoir un copain pour le moment. La preuve, je ne sais même pas ce que je devrais faire si la situation se présentait. Bon, il y a bien eu Walter mais j'ai réagi comme mon instinct me le disait sans vraiment chercher midi à quatorze heures. D'ailleurs, je devrais éviter de parler de cette déclaration à Aidan, de peur qu'il ne frappe Walter car je vois bien qu'il est très possessif envers moi. Mais je n'en comprends pas vraiment la raison. D'ordinaire, les garçons sont possessifs lorsque leur copine parle à d'autres mecs mais je ne représente pas ça pour Aidan... non ?

-Tu veux que je t'apprenne à contrôler mon pouvoir ?, change-t-il de sujet en reprenant un air tout a fait normal, laissant son côté séducteur au placard.

-Comment tu sais ça toi ?, crié-je presque.

-En rentrant dans ta chambre, je n'ai pas fermé mon esprit aux ondes extérieures et j'ai capté une de tes pensées. Tu as ordonné à un de tes gardes du corps de lâcher une jeune fille qu'il menaçait.

Je souffle d'énervement car il n'avait pas le droit de rentrer dans mes pensées, c'est secret. Mais d'un côté, il n'a pas fait exprès et j'en ai marre de m'énerver contre lui, c'est beaucoup trop épuisant. En plus, je cède à chaque fois... Je ne peux pas refuser son offre car j'ai bien trop peur de recommencer une nouvelle fois à contrôler la volonté de quelqu'un d'autre.

- Je t'écoute.

Il sourit et reprend :

- Comme tous tes pouvoirs, celui-ci fonctionne par la volonté...

- Oui je l'ai deviné en m'exerçant.

- C'est déjà bien. La technique de l'institut est complètement moyenâgeuse et beaucoup trop lente... Ils font ça pour nous handicaper, nous rendre dépendants d'eux.

Il se tait quelques secondes avant de me dire d'oublier les dernières paroles qu'il a prononcé.

- Même en y mettant toute la volonté du monde, je n'y arriverai pas...

- Ah oui j'avais complètement oublié ! Alors fais comme ci tu n'avais pas entendu.

- Très bien...

Je comprenais très bien qu'il ne voulait pas que l'Institut sache qu'il connaît plus de choses qu'il ne veut le faire croire, tout comme moi. J'ai deviné au premier regard qu'il n'était plus comme avant. Il n'est pas parti dans l'unique but de me rapporter mon chien pour se faire pardonner. Non, il sait des choses, mais j'espère juste qu'il est du même côté que moi dans cette histoire.

- Bref... Quand tu es rentrée dans la tête de ce garde

- Il s'appelle Finn, le coupé-je.

Il reprend en fronçant les sourcils, et je comprends qu'il n'aime pas être interrompu. Et bien tant pis.

- Quand tu es rentrée dans la tête de Finn, m'explique-t-il en appuyant sur le nom du garde, tu as voulu du plus profond de ton être qu'il lâche cette jeune femme, si je ne me trompe pas ?

- C'est exact, je trouvais injuste qu'il s'en prenne à elle alors qu'elle n'a rien fait.

-Bien, à chaque que tu voudras entrer dans la tête de quelqu'un, Il faudra que tu veuilles découvrir ce qu'il renferme en lui avec cette même volonté. Une fois que ton esprit aura fait le lien avec ce que tu veux, là, une sorte de coffre s'ouvrira. C'est celui dont parle nos instructeurs. Mais ils sont difficilement accessibles depuis cette pièce noire en nous où ils nous obligent à aller à chaque cours. Tu essayes ?

-Là tout de suite maintenant ?

-Bah oui, pas dans dix ans patate.

-Mais je ne vais pas tester sur toi quand même, m'exclamais-je indignée.

Il me regard l'air de dire "mais elle est vraiment conne celle là". Je prend ça pour un oui.

-Et tu n'as pas peur que je découvre des choses disons... personnelles?

-Tout ce qu'il y a à l'intérieur de ma tête est personnel Cassi, raille-t-il en s'asseyant bien en face de moi. Mais je dois t'avouer que je doute que tu réussisses l'exploit de rentrer dans mes pensées. Si cela peut te rassurer, j'ai appris à dresser des barrières autour des choses que je veux garder secrètes. Il n'y a aucun risque à ce sujet.

-Bien, murmuré-je un peu intimidée.

Je vais tout de même tenter de rentrer dans la partie la plus intime de quelqu'un, ce n'est pas quelque chose de banal. Dans un autre cas, cela m'aurait rebuté de m'introduire ainsi dans son esprit, même avec son consentement. Mais il faut bien reconnaître que pour ne plus avoir peur de ce pouvoir, je dois apprendre à le maîtriser. Et pour ça il faut bien pratiquer.

-Comment dois-je me placer ?

Mon instructeur m'explique que dans les premiers temps, je vais avoir besoin d'un contact physique avec la personne pour réussir à rentrer dans son esprit.

-La dernière fois, je n'en n'ai pas eu besoin...

-Je pense que c'est parce que tu étais soumis à un grand stress et une grande peur. Notre corps fait toujours des choses formidables lorsque nous sommes sous pression.

-Je ne dirais pas que c'est formidable, murmuré-je. Donc je place mes mains sur les tiennes ?

-Si tu veux, acquiesce mon instructeur. Essaye d'avoir toujours un contact visuel avec ta "victime". Après tout, ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ?

Je lâche un rire aigu dû au stress avant de placer mes mains froides sur les siennes qui ressemblent fortement à deux chaufferettes.
Ses yeux ne reflètent en rien son âme noire avec leurs reflets bleus. Ils sont une sorte de leurre montrant au gens la personne qu'il n'est pas.

-Concentre-toi sur ce que tu veux voir, me chuchote-t-il.

Qu'est-ce que je veux voir venant de lui ? Bizarrement j'aimerais savoir comment il me voit... quels sentiments il éprouve lorsque je suis avec lui. Je rougis à cette pensée. Pourquoi son avis sur ma personne m'importerait autant après tout ?

Après cinq minutes de concentration, je me rends à l'évidence : j'aurais beau vouloir savoir autre chose, cela ne sera jamais aussi important que son avis. Maintenant que j'ai cette idée, elle ne me quittera pas, c'est certain. Durant tout ce temps, les yeux d'Aidan ne m'ont pas quitté un instant mais son visage reste stérile d'émotion. Seuls ses magnifiques yeux bleus pétillent de malice.

Je décide de fermer les miens en gardant bien en évidence ce que je veux découvrir. L'idée tourne en rond dans ma tête, si bien que je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à celle-ci. Cela devient presque une obsession.

Un temps infini s'écoule avant que la boîte s'ouvre et je me sens d'un seul coup soulagée. Je sais qu'en réalité, seules quelques minutes se sont écoulées mais ici, dans mon esprit, ça a semblé durer des heures.

C'est exactement comme si j'étais juste derrière les yeux d'Aidan, j'observe chacun de ses mouvements. Cela me donne la même impression que lorsque j'ai eu ma vision. Les sentiments qui animent Aidan me frappent comme une balle : animosité, énervement envers une personne dont je n'arrive pas à identifier l'identité et joie envers... moi.

Je me vois, couchée dans les graviers. Ma tête est la seule partie de mon corps qui est visible. Le reste est recouvert par le beau pelage de mon Iko. Il est encore plus beau vu d'ici. Je vois mon visage illuminée par la joie de le retrouver. Les larmes de bonheur se mélangent aux léchouilles de mon animal. Je ne me savais pas aussi belle, ni aussi blanche. Ne prenez pas cela pour du narcissisme, je trouve juste que je suis belle depuis le souvenir d'Aidan. Il détourne soudain les yeux du joyeux spectacle de nos retrouvailles et tout devient plus sombre. Stanley s'approche de lui et je me rend compte que la vision qu'il a du rouquin est différente de la mienne. Je le vois souriant, presque éclatant comme un soleil, alors que d'après lui il semble presque terne. C'est la même chose avec Romain.

Quand Walter s'approche de lui, leurs mains se rencontrent avec virilité. Un sentiment de haine m'envahit et je sais qu'il vient d'Aidan mais aussi de Walter. Je comprend enfin les mots murmurés par Aidan : "Elle est à moi".

Le retour à la réalité est brutal et je me sens épuisée. Rentrer dans la tête de quelqu'un n'est pas de tout repos et demande une concentration de chaque instant.

Je tombe en arrière en lâchant les mains d'Aidan au passage. Un long souffle m'échappe.

- Alors... qu'en as-tu pensé ?, s'inquiète le joli bouclé.

"Instructif" fut le seul moi qu'il put me tirer du nez. Il m'apprit ensuite que la personne ne ressentait aucune douleur quand on rentrait dans sa tête. Seul une petite gêne et l'impression d'être espionné se fait ressentir chez les personnes ayant un fort mental. Aidan m'explique qu'il n'est pas capable de déterminer quelle partie de ses souvenirs j'ai regardé.

-Si tu veux apprendre à contrôler la volonté d'une personne, c'est exactement le même principe, même si c'est plus dur.

- Pourquoi ?, le questionné-je, intriguée

-Cela demande encore plus de volonté. Car en plus de te convaincre toi et ton "centre des pouvoirs", tu dois convaincre la personne et ce n'est pas mince affaire.

Après le départ d'Aidan, je suis tentée de prendre une douche mais l'entraînement intensif que je subirai d'ici une ou deux heures m'en dissuade. Et bien sûr, la flemme me pousse vers ce choix.

Ma tête toujours posée sur mon lit, c'est tout naturellement que je m'endors.

-Alors fainéante ! On s'endort au lieu d'aller à l'entraînement de ce cher tonton Ed' ?, me hurle Edward dans les oreilles pour me réveiller.

Je suis tellement surprise par cette intrusion que je lui balance un coup de pied en plein thorax. Un "watchou" ce fait entendre lorsque mon pied entre en collision avec lui. Il est projeté à un mètre de mon lit. Directement, je me mets debout sur se dernier et je crie :

- Non mais ça va pas bien dans vos têtes ! Qu'est ce qui vous a pris de vous introduire dans ma chambre comme ça !? Et si j'étais à poil, bande de pervers ? J'espère que tu as mal Edward, parce que je ne compte pas m'excuser de si tôt ! Tu le mérites amplement.

De son côté, Noah est mort de rire et se tient le ventre, le corps agité de tremblements.

-Attend deux secondes, je n'en n'ai pas terminé. Tu mérites plus qu'un simple coup de pied.

Je m'élance alors vers son corps recroquevillé contre le bar de l'escalier avec mes petons nus bien en évidence.
Il commence à s'agiter et essaye vainement de s'éloigner. Tant et si bien qu'il finit par rencontrer une marche et dévaler l'escalier dans un capharnaüm sans nom.

-J'espère que tu as eu mal, crié-je alors au dessus de la rambarde.

-Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère au réveil princesse, tu es terrifiante !, s'exclame-t-il une fois son souffle retrouvé.

Mes poings se placent automatiquement sur mes hanches et je toise le géant de bas en haut.

-Quelle est la raison de ta présence dans ma chambre une heure avant le début de mon entraînement ? Et tu as intérêt à ne pas mentir parce que sinon tu subiras le même sort que ce pédophile !

Mon énervement est palpable et Noah semble le ressentir car son air joueur disparaît de son visage.

- On venait te dire que dans trois jours auraient lieu des combats entre tous les membres de l'Institut. Tu devras combattre avec tes pouvoirs dans un premier temps, puis seulement avec l'apprentissage que nous t'avons fourni.

C'est ainsi que j'apprends que ma vie va être un véritable enfer ces trois prochains jours...

Je baisse les bras, complètement déboussolée par cette nouvelle.



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Merci à EugenieVLC  d'avoir corrigée cette partie !





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