Chapitre 24 (1/2)

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Partie 1

J'entends des bruits qui m'agressent les oreilles alors que je viens à peine de sortir du pays des songes. J'ouvre difficilement mes paupières, aveuglée par la lumière extérieure venant de la fenêtre au dessus de mon lit.

Tiens, je ne me suis pas réveillée aux aurores comme à mon habitude, pensé-je, je n'aurai donc pas le temps d'aller courir ce matin.

Je souffle d'exaspération : courir m'aide à me détendre et à me concentrer sur mes "pensées" essentielles. Mais Noah m'en fait tellement baver que je n'aurai sûrement pas le temps ni l'énergie de penser à autre chose qu'a éviter ses coups.

Je me frotte les yeux, effaçant ainsi les dernières traces de sommeil. 
Les bruits qui m'ont réveillé se font plus importants. Je me rends compte qu'ils proviennent de la salle de bain et que se sont plutôt... des cris d'agonisation ?!
Je rêve ou quelqu'un a réellement décidé de mourir dans MA salle de bain, en ME réveillant par la même occasion ? Je suis excédée ! Il aurait pu au moins avoir l'obligeance de décéder autre part. Et là vous vous dites : "Mais elle est horrible penser de telles choses ". LE SOMMEIL C'EST SACRÉ BORDEL !

Je décide quand même d'aller voir, car si quelqu'un est réellement en train de mourir dans MA salle de bain, il faut peut-être que je l'aide. Et puis il y a cette histoire de non assistance à personne en danger et tout...

Plus mes pas me rapprochent de la salle d'eau, plus mes oreilles se rendent comptent que ce n'est peut-être pas des cris d'agonie mais plutôt quelqu'un qui chante ? Ou plutôt qui essaye de chanter vu le massacre!

J'ouvre la porte avec précipitation et découvre mon petit lapin, serviette autour de la taille, ce qui pourrait être très sexy s'il avait des muscles. Dans sa main droite, il tient une brosse qui lui sert de micro pour sa représentation fictive tandis qu'il passe sa main gauche dans ses cheveux d'un geste qui se veut sensuel mais qui ne l'est pas du tout.

Je l'observe discrètement sans que Stanley ne décèle une seule seconde ma présence. Ses cheveux roux dégoulinent mais il n'y prête pas attention, trop occupé à massacrer une chanson avec tellement de talent que je n'en reconnais même pas le titre.

- Je te dérange pas trop, m'exclamé-je en rigolant, coupant court de ce fait à son "concert" improvisé.

- Salut ! me répond-t-il, nullement gêné par mon intervention. Alors qu'en penses-tu ?

- De ta voix ? Rigolé-je

- Oui !

- Stanley,  repris-je plus sérieusement mais toujours sur le ton de l'humour, je suis au regret de t'annoncer que je n'ai même pas reconnu ta chanson... Et que ta voix ressemble à un cri de torture.

Il grimace mais se reprends très vite, nullement vexé par mes propos. Il part dans un grand éclat de rire en rajoutant que je ne sais juste pas reconnaître le vrai talent alors que je l'ai juste devant les yeux. 

Je pris intérieurement pour qu'aucun producteur ne reconnaisse un jour son "talent", pour le bien de mes oreilles...

Je laisse à Stanley le temps d'enfiler une tenue plus convenable car le voir en serviette me rend mal alaise. Et ce dernier en profite un maximum en mimant un strip tease plus que ridicule en passant sa main sur son torse légèrement velu, puis dans ses cheveux. Je sors avec précipitation alors qu'il s'apprête à enlever sa serviette. Ce mec est un exibitioniste !

Pendant qu'il se change, Stanley me pose une question à travers la porte.

- Tu n'avais pas l'air surprise de me voir ici, serait-ce une habitude pour toi de recevoir des hommes dans ta salle de bain ?, me charie-t-il.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant