Chapitre 15

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《Cher journal,

Hier soir, quand j'ai voulu prendre ma douche, parce que oui je me lave, la douleur est revenue. J'ai de nouveau saigné des oreilles et mon ouïe s'est encore décuplée.

J'ai tout entendu : Romain qui faisait quelque chose que je n'aurais préféré pas entendre, Stanley qui faisait des pompes en se répétant "Je suis sexy, je suis sexy" en boucle ; quand je dis qu'il est pas net !

Je me suis donc recroquevillée en position fœtale dans ma douche en attendant que "l'orage" passe. Je n'ai pas mis l'eau car les gouttes qui tombaient sur le sol carrelé faisaient le même bruit assourdissant qu'une cascade.

Comme la dernière fois, ça a disparu au bout d'une dizaine de minutes.

J'ai donc pris ma douche puis je me suis couchée.

Mais ma nuit a été peuplée de souvenir et je n'arrivais pas à avoir les idées claires. Je me suis donc levée de mauvaise humeur pour la première vraie journée de ma nouvelle vie.

Je dois aller m'habiller parce que, pour l'instant, je suis en pyjama et ce n'est pas une tenue appropriée à une "rentrée". 》

Je dépose mon journal à la vue de tous car je n'ai pas le temps de le ranger. Normalement personne ne viendra y toucher, enfin j'espère, sinon j'aplatirai sa tête entre deux planches.

J'enfile vite fait la tenue préparée par Stanley et qui se résume à un pull bordeaux croque-top et une slim noir taille haute ainsi que des baskets. L'avantage du pull, c'est qu'il tient chaud donc pas besoin de veste et il couvre les marques maintenant vert caca autour de mon cou.

Je déjeune avec les autres gens. Aidan me prépare des crêpes et me demande si j'ai bien dormi. Je suis touchée par cette attention, car il fait tout pour se racheter. Walter quant à lui le fixe avec des yeux revolvers.

Une fois que nous sommes tous prêts, c'est à dire après une bonne demi-heure car les garçons sont plus lents que moi, nous nous dirigeons enfin vers le gros bâtiment blanc qui nous sert de complexe et ce, dans la bonne humeur.

J'appréhende un peu la rencontre avec les autres car maintenant que j'ai été acceptée par mes colocataires, j'ai peur de ne plus savoir comment faire pour me défendre. Mais je suis aussi heureuse car le voile sur mes pouvoirs va enfin être levé.

- Ne t'inquiète pas Cassi, personne ne s'en prendra à toi tant que je suis là.

Les mots d'Aidan me réconfortent et me prouvent bien que je ne suis plus seule désormais.

- Oui, dit Walter, personne ne te fera de mal tant que je suis là.

- J'avais compris, dis-je en rigolant. Vous serez tous les deux là pour moi.

- Ne nous oublies pas Romain et moi, me crie Stanley qui se trouve quelques pas plus loin.

- Merci à tous alors, je commence à penser que nous pourrions tous être de très bon amis.

Walter et Aidan se regardent tout les deux une lueur de défi dans les yeux comme s'il ne pouvait pas se blairer. Étrange...

Nous arrivons devant le complexe où une petite estrade a été montée. Il y a énormément de monde, surtout des personnes de 25 à 35 ans, je dirais à première vue.

Nous avons l'air d'être les dernières personnes arrivées et tout le monde nous regarde avec un regard mélangeant curiosité et jalousie. Comme quoi, je n'allais pas me faire que des amis.

- Merci à ceux qui ont bien voulu nous faire l'honneur de leur présence, dit un homme que je n'avais jamais vu auparavant. Bien, je me présente, je suis Thomas De La Tour, je contrôle l'élément feu et je serai l'un de vos professeurs de contrôle des pouvoirs.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant