I Remember

Chapitre 17 (2/2)

Partie 2

Des bruit de tapis se font entendre un peu partout. Mes deux voisins, Jack et un certain Tristan, se mettent en position "bouddhiste" alors que je me couche sur mon tapis.

- Tristan, arrêtez de faire des conneries.

En effet se dernière essaye d'imiter des postions de yoga sans y parvenir.

- Mr Pichon, crie le professeur en pointant du doigt Ben. Ces tapis ne sont pas fait pour dormir, relevez votre carcasse, je croyais que du haut de vos quarante-deux ans, vous vous montriez plus mature mais apparemment non.

Encore une information en plus sur lui ! Je vais finir par le connaitre mieux que personne.

De La Tour continue de reprendre certaines personnes puis, une fois que nous sommes tous installés, il nous intime l'ordre de fermer les yeux.

- Très bien, vous allez maintenant vous détendre. Imaginez-vous dans une salle vide de tout objet, avec pour seul couleur, le noir qui vous entoure. Bien maintenant à vous de vous détendre suffisamment pour pouvoir accéder au coffre renfermant votre pouvoir. Il apparaîtra quand vous serez prêt, alors au travail bande de feignants.

J'ai du mal à suivre les conseils de De La Tour. Je ne peux pas m'empêcher de penser à plein de choses différentes, que ce soit à la mèche de cheveux qui me chatouille le creux de l'oreille ou le corps de Jack qui s'agite à côté de moi. Les pas du professeur m'empêchent aussi de me focaliser sur cette pièce. Ma cuisse marquée me démange. Depuis ce que m'a dit Aidan, j'ai une envie folle de recommencer et je me contiens non sans mal de m'emparer du premier objet tranchant à ma disposition.

Bon allez, me dis-je à moi même, tu souffles un bon coup et tu ne te concentres que sur la pièce noire. seulement la pièce noire !

J'applique mes propres conseils et peu à peu, je sens tout mon corps se détendre. Du bout de mes doigts à la plante de mes pieds en passant par mon buste. Même mon cœur semble battre au ralenti, s'accordant de façon presque magique aux battementx répétitifs de l'horloge.

Le temps n'a plus aucune emprise sur moi et je semble flotter au-dessus de mon propre corps dans un état de béatitude intense. Les battements de mon cœur finissent par être lointains et je n'entends plus les pas du professeur.

Plus rien n'a d'emprise sur moi.

Peut être une heure ou quelques minutes après être rentrée en transe, j'aperçois une lumière, ou je dirais plutôt des lumières qui brillent au loin.

Mes parents m'ont toujours dit : "Si tu te retrouves dans une pièce noire, avec un semblant de couloir lumineux, ne vas pas vers cette lumière !"

Et comme il n'est jamais trop tard pour se révolter contre ses paternels, je décide de quand même suivre cette lumière.

Après dix-sept années de totale écoute, je me décide enfin à faire mes propres choix.

Je suis donc cette lumière et arrive dans un salle noire. Une ressemblant à celle décrite par De La Tour.

La lumière blanche ne provient pas d'une porte mais de nombreux coffres qui brillent tels des trésors de pirate. Je m'approche lentement d'eux tout en restant sur mes gardes.
Ils sont tous fermés avec des grosses chaînes mais je sens que quelque chose veut s'échapper.