Chapitre 19 (1/2)

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Partie 1

PDV Aidan :

Trois jours que je suis parti, trois jours que je ne vois plus son visage que dans mes songes. Trois jours que les paroles que je lui ai adressé ne quittent pas mon esprit. Elle m'obsède alors que je ne la connais presque pas, elle m'obsède alors qu'elle est plus puissance que moi. D'habitude je suis ce mec qui méprise tout le monde, le gros connard qui n'a que des coups d'un soir et qui ne laisse derrière lui que des filles en pleurs. Mais avec elle s'est différent. J'ai essayé de faire comme avec tout les autres, mais l'insulter n'a pas dû eu l'effet escompté. Au lieu de me sentier bien, je m'en suis voulu et je regrette. Qu'est ce que j'ai pu être con ! Je ne peux qu'imaginer la douleur qu'elle a ressenti en m'entendant la traiter de "monstre".

Mais cette fois-ci je veux me rattraper, car j'ai envie d'être avec elle. Pour la première fois j'ai envie de rester avec une fille non pas pour coucher avec elle mais pour apprendre à la connaître, pour savoir ce qu'elle aime, ce qu'elle fait.

Je sais comment me faire pardonner, j'espère juste qu'elle appréciera le geste...

Point de vu Cassi :

J'aurais peut être dû y réfléchir avant ? Depuis que je suis ici, je ne cesse d'être impulsive.

Bon de toute façon c'est trop tard pour regretter !

Je sens mon corps atterrir sur un truc mous et quand j'ouvre les yeux je vois que je suis dans un lit. Et pas n'importe quel lit : c'est le mien ! Au moins je n'ai pas atterri au fin fond du monde dans la campagne d'un bled nommé "çapulepetdevache."

- Victoire, crié-je en levant les bras vers le ciel - donc en direction de mon plafond -.

Je suis couchée sur mon lit et je peux voir que le portail n'a pas disparu. Je m'assoie en tailleur sur mon matelas. J'aperçois quelque chose à travers qui fonce en direction de ma tête. Avant que j'ai ne le temps de dire "Mais qu'est ce que c'est ?" l'objet atterrit sur mon crâne et me fait tomber. Je me relève et ressent une légère douleur sur le haut de la tête. Quand je comprends de quel objet il est question je m'écrie :

- Saleté de poireau volant !

Je le jette au sol avec fougue, énervée. Une soudaine colère enfle en moi venue de nul part, je vois une sorte de boule passer devant mes yeux et le légume maléfique prend feu comme par magie.

- Non, non, non ne crame pas, crié-je en le suppliant presque, tu n'es pas si maléfique que ça !

Je décide - et avec regret - de prendre mon plaid et de l'étaler sur le feu. Je le piétine avec vigueur en sautant à pied joint pour étouffer les flammes. Heureusement, il s'éteint sans trop de difficultés.

Bizarrement, quand j'enlève mon plaid de sur le poireau brûlé, il n'y aucune trace du passage du feu. Pas un poil n'est roussit. Et il en va de même pour le sol, il n'y a aucune marque. Seule une légère odeur de brûlé flotte dans ma chambre mais elle provient du poireau complètement calciné. Et je peux vous dire le poireau cramé ça pue !

Dans ma tête un tas de question se bouscule comme des boules de bowling : "comment le feu c'est il déclaré ?", "pourquoi n'y a-t-il pas de marques de brûlé?". J'ai beau me creuser les méninges, je ne trouve aucune solution.

En sueur à cause de mon footing et de cet éprouvant passage de portail je décide d'aller me doucher, laissant les questions de côté. J'espère juste que les gars ne vont pas monter me voir à cause du bruit, mais j'en doute car ils sont allés jouer dans la salle de jeux vidéos.

Je me déshabille dans ma chambre, laissant dans mon sillage un tas de vêtements puant qu'il faudra sûrement brûler.

L'eau de la douche me fait énormément du bien et la salle de bain s'embaume d'une bonne odeur de caramel beurre salé.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant