Chapitre 32 (2/2)

1K 84 21
                                    

non corrigée


Partie 2




Une perle salée dévale de ma joue pour venir se loger dans le creux de la main d'Aidan. Il l'essuie d'un seul geste avant de me chuchoter de ne pas pleurer.

- Je ne peux pas. C'est tellement émouvant ce que tu viens de dire Aidan.

-Ce n'est rien que la vérité princesse.

- Pourquoi me dis-tu ça... là maintenant ?

Il me prend dans ses bras comme si je ne pesais pas plus de trois kilos et me place entre ses deux jambes.

Ma tête est posée contre ses pectoraux tandis qu'il met son dos contre le mur contre lequel est placé le lit.

- Tu ne te rends pas compte de la personne formidable que tu es.J'ai envie de par mes mots que tu prennes conscience de cela. De plus je m'en veux... tu ne pas savoir à quel poing...

- Pourquoi ?, je balbutie alors qu'il glisse sa main dans mes cheveux en s'y accrochant avec désespoir.

- Cette marque qu'il t'a faite n'aurait jamais dû apparaître sur ton visage..., grogne-t-il en fourrageant avec plus de force sa main dans ma courte chevelure.

J'empoigne avec hargne la main qu'il avait déposée sur mon ventre et je me tourne vivement vers la lui, la plaquant au passage sur le mur derrière lui.

Son autre main quitte mes cheveux et s'en est presque douloureux.Mais à mon grand bonheur il la pose dans le creux de mes reins. Mais qu'est-ce qui me prend ! Depuis quand il me fait autant d'effets ?

- N'est-ce pas toi qui m'a dit il y a moins d'une minute que j'étais plus forte que j'en avais l'air. Oui j'ai été blessée mais je ne vais pas en crever pour autant alors arrête de t'en vouloir tu n'aurais rien pu faire de toute manière. Le passé et le passé. Arrêtons de le ressasser.

- Si, j'aurais pu m'interposer et lui foutre la raclée de sa vie,s'exclame-t-il en attrapant ma main qui retenait la sienne pour la plaquer contre son torse découvert.

OK gênant ! Je suis maintenant assise carrément sur lui. Notre position laisse penser autre chose alors que nous parlons de choses sérieuses.

- Non je regrette, il t'en aurait empêché..., je lui avoue en chuchotant presque de peur que des oreilles qui traînent ne m'entendent.

- Qui ? L'autre vieux avec ses lunettes et sa canne ? Laisse-moi rire, raille-t-il en déposant ses deux mains sur mes hanches.

Je pose à mon tour mes mains sur son torse afin des créer une distance entre nos deux corps. Faible réconfort car Aidan se rend compte de mon stratagème et donne un lège coup dans mon dos pour me rapprocher de lui. Résultat je suis encore plus proche qu'avant.

Nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres. Je décide de prendre la parole afin d'éviter qu'il ne s'imagine quelque chose.

- « Le mal se dérobe souvent sous l'apparence du bien »

- C'est de qui encore cette connerie ?, me demande-t-il plus sérieux.

- Nicolas Machiavel dans l'entremetteuse maladroite en 1513.

- Qu'est-ce qui t'a fait douter de son apparence de papy gâteau ?

Sa voix n'a plus du tout d'humour et je vois bien qu'il est stressé car son corps et tendu.

I RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant